Doublure d'Antoine Diot à la mène, Marc-Antoine Pellin s'affirme en ce début de saison captant la chance qui lui est offerte de s'illustrer (5,5 passes décisives de moyenne) tandis que son alter ego peine à assumer ses responsabilités. Un avènement dans une situation de crise qui ne réjouit pas plus que cela l'ancien joueur de la Chorale de Roanne, conscient des difficultés que traverse sa formation.
Marc-Antoine, quel est le remède au mal qui affecte actuellement le MSB ?
Il n'y en a qu'un, c'est la victoire. Il faut que l'on gagne et vite pour ne pas s'enfoncer un peu plus dans le doute qui nous habite depuis notre premier match de la saison en Pro A à domicile face au Havre. Je pense que le départ de nos ennuis se situe là. Cette défaite nous a fait très mal alors qu'on sortait des qualifications d'Euroligue, où nous étions dans une bonne spirale.
Vous aviez déjà vécu une période si délicate dans votre carrière ?
Non, jamais. C'est un cas de figure inédit pour moi. Il y a de quoi être inquiet mais dans le basket, tout va très vite également. Nous sommes dans une mauvaise passe mais cette équipe du Mans a de la qualité, de la fierté et elle est capable de relever la tête.
Vous avez des explications à ces difficultés ?
Face à Cholet, en fin de match, on a mal géré notre avantage, cela s'est joué sur des petits détails. Je constate que lorsque l'on joue avec de la pression, on déjoue totalement. Personne ne prend alors ses responsabilités, tout le monde fuit. La confiance nous manque. Dans cette équipe, on a des leaders, des joueurs capables de nous tirer dans le bon sens. C'est dans ces périodes compliquées que l'on a besoin qu'ils se mettent en évidence. Il ne faut pas réfléchir et jouer. La qualité est là. Il y a au MSB quelques-uns des meilleurs joueurs de Pro A. Que l'on arrête de gamberger. Que l'on joue un point c'est tout !
A la mène justement, on ressent plus encore ce trouble qui affecte l'équipe ?
C'est délicat car tu ne sais pas à qui donner le ballon, en direction de qui vers jouer pour tenter de trouver la bonne solution. C'est encore plus vrai dans les fins de matches. Par instants, on joue comme des gamins alors que nous sommes des pros. Le coach nous donne les solutions tactiques. Il ne peut rien faire de plus. C'est à nous de prendre nos responsabilités.
Le fait d'enchaîner les matches, c'est une solution pour vite sortir de votre torpeur ?
On a besoin de jouer, c'est clair. Cela nous évite de trop penser. On a surtout besoin d'une victoire qui pourrait constituer une sorte de déclic. Une victoire à Banvit nous donnerait une clef. Il faut y aller pour gagner.
Vous avez déjà joué dans la salle du club turc avec Roanne ?
Oui, mais c'était dans un contexte différent. C'était en match de poule d'Eurochallenge et nous étions déjà qualifiés. Mon dernier match avant d'être opéré. Je me souviens d'une équipe très physique, avec un collectif très soudé et d'une salle très chaude. A nous d'être fort en défense avant toute chose et ensuite d'être présent en attaque.
Propos recueillis par Stéphane Bois - Ouest-France