1938-1958 : LES ORIGINES
Tout commence en 1938, lorsque Bernard Gasnal arrive aux « Comptoirs Modernes », société fondée dix ans plus tôt par Léopold Gouloumes. De son ancienne ville (Reims), il a remarqué les liaisons naissantes entre le sport et les entreprises. Lorsqu’il arrive au Mans, il a l’idée de créer un club corpo de football, avec l’aide de Gaston Daunay et Fulbert Masson. Le club prend le nom de « Goulou Club Sportif ». Les adhérents de ce nouveau club sont pour la majorité des employés de la société des « Comptoirs Modernes ».
Mais la deuxième guerre mondiale arrive et les hommes doivent partir au front. Leurs femmes décident alors en 1940 de créer une équipe de basket pour s’occuper. En 1941, une loi interdit aux associations de porter le nom d’une société. Le club change de nom et devient le Sporting Club Moderne (SCM), en rappel de la société des « Comptoirs Modernes ». Lorsque Bernard Gasnal revient de captivité en 1943, il renoue des liens avec les joueuses et joueurs de basket du Mans. Surpris des bons résultats de l’équipe féminine, il décide de mettre sur pied une équipe masculine. Celle-ci est difficile à constituer du fait de la guerre et de la perte de nombreux hommes. Sa femme joue dans l’équipe féminine, alors que lui-même fait office de septième homme pour l’équipe masculine.
En 1944, les dirigeants du SCM décident de donner à Bernard Gasnal la direction de la section basket du club. Les résultats ne se font pas attendre, car la même année l’équipe féminine devient Championne de Sarthe. L’année 1946 voit le SCM fusionner avec l’Elan Sportif de Champagné. Ce dernier est dirigé par M. Mauget et est aidé par Léopold Gouloumes. L’équipe masculine est dès lors coachée par Paul Treussart, en Excellence Régionale. La première salle du SCM est trouvée en 1950 par Bernard Gasnal avec l’aide du Conseil Général. Elle se situe rue Paul Courboulay et nécessite beaucoup d’efforts pour sa remise en état. De nombreuses réunions de basket y seront organisées.
Le premier grand titre du club arrive en 1952, lorsque l’équipe féminine, qui joue en N1, remporte le critérium U.F.O.L.E.P. C’est sur un score de 28-24 (après prolongation) que l’équipe mancelle gagne le match face à La Tronche (Isère), devant un public bruyant. C’est le premier titre pour le club et pour Bernard Gasnal, alors manager de l’équipe. Les deux années suivantes sont marquées par un problème de structure. En effet, aucune salle n’est disponible pour la totalité de la saison. En 1954, les équipes sénior jouent dans un espace prêté par les Cheminots. On lance alors le projet de créer une nouvelle enceinte. La construction de la salle Gouloumès commence en 1955, avec l’aide de la Ville du Mans, des subventions de la Jeunesse et des Sports, ainsi que des subventions des Comptoirs Modernes.
Parallèlement, en 1953, Bernard Gasnal crée les « 24 Heures du Basket ». On joue pendant 16h à 18h dans la même journée ! Le SCM remporte les 3 éditions (1953, 1954, 1955). Germain Feybesse arrive en tant que nouvel entraîneur de l’équipe masculine, avant qu’en 1957, le troisième coach, Camille Gommendy, ne prenne la tête de l’équipe pour deux ans. Cette même année, la nouvelle salle Gouloumès est enfin inaugurée avec un match de gala entre la France et l’Allemagne. C’est le premier pas fait par le basket en Sarthe, qui à partir de ce moment-là s’implante dans tout le département.
En l’espace de vingt ans, le basket est né au Mans et commence à grandir. Les équipes féminines ont été les premières forces vives, elles ont montré la voie à suivre et ont permis au basket sarthois de se structurer.
C’est la fin de la première période du SCM Un club est né, il lui reste maintenant à se développer autour des nouvelles infrastructures.
1959-1968 : L'ASCENCION
Lors de la saison 1960/61, l’équipe masculine commence à faire parler d’elle avec l’arrivée à sa tête de Justy Specker. Ce dernier, ex-international de handball et de water-polo, a déjà entraîné Fougères et Sélestat. Il prend la tête d’une équipe dont il sera aussi joueur, composée de Jean-Pierre Goisbault, Roger Henry, Pierre Antomori, Michel Garry, Michel Lecocq. Celle-ci gagne en fin d’année son premier titre corporatif (qu’elle gagnera aussi en 1962, 1963, 1968 et 1972) et accède à la deuxième division.
Juste avant les Jeux Olympiques de Rome (1960), Bernard Gasnal a remarqué un jeune joueur international, Christian Baltzer. Justy Specker le connaît déjà pour l’avoir côtoyé dans l’Est de la France. A la fin de la saison, Christian Baltzer décide de rejoindre le SCM. C’est le début d’une longue et belle aventure entre le club et cet homme qui a marqué l’histoire du basket français. Il arrive donc dans l’effectif moderniste et il retrouve un néo-international en la personne de Jean-Pierre Goisbault.
La saison 1961/62 commence très mal, car elle est endeuillée rapidement par la mort de Christian Moratti lors d’un accident de la route. Malgré cela, les résultats sont très bons, grâce à Christian Baltzer, avec seulement une seule défaite. Le SCM se retrouve en Finale du Championnat Excellence (2ème niveau) après avoir remporté le titre de Champion du Groupe Nord. La Finale se déroule à Paris à la salle Pierre de Coubertin, en levé de rideau de celle de N1 (Bagnolet-PUC). La victoire du S.C.M. lui permet d’atteindre le sommet, à savoir la N1.
Une saison historique se prépare au SCM. En 1962/63, c’est la première fois que le club joue dans l’élite. Cette année-là, le Championnat est scindé en deux et le SCM se retrouve dans la seconde poule. Pour bien figurer et tenter le maintien, le club recrute en masse (Pierre Cordevant, Gilbert Monnet,…). L’objectif est atteint pour son arrivée en N1 en finissant cinquième.
Pour bien figurer en 1963/64, le SCM recrute rapidement Michel Audureau, international, tout juste libéré de ses obligations au bataillon de Joinville. Cette intersaison marque aussi la fin de carrière en tant que joueur de Justy Specker et l’arrivée sur le banc des joueurs de son fils, Christian. La saison est paradoxale, le club sauve sa peau de justesse en Championnat grâce à un succès contre Auboué et une défaite, dans le même temps, de Caen à Saint-Etienne. Parallèlement, le parcours en Coupe de France du SCM est fantastique. Le club atteint la Finale et joue devant plus de 3.000 spectateurs (dont 800 sarthois), à Tours, contre le club de Roanne du légendaire Alain Gilles. Le capitaine Christian Baltzer permet à son équipe de remporter la victoire dans les derniers instants (70-68). Une finale folle, car elle se termine avec seulement sept joueurs sur le parquet (3 manceaux et 4 roannais). Le meilleur scoreur pour le SCM est son capitaine avec 20 points alors que les 27 points d’Alain Gilles n’ont pas sauvé son équipe. Le premier trophée national est fêté en centre-ville et l’équipe est reçue à l’Hôtel de Ville par le maire, Jean-Yves Chapalain.
La saison 1964/65 commence par le retrait du coach Justy Specker, il est remplacé par Franck Jackson qui n’arrive pas à donner à l’équipe un élan victorieux. Il est à son tour remplacé par Christian Baltzer qui, tout en restant joueur, se propose d’aider en tant que coach. Le SCM finit septième de la saison régulière et échoue en Demi-Finale de la Coupe de France, battu par Bagnolet (64-65).
Christian Baltzer reste en place pour la saison 1965/66 qui se déroule normalement. Enfin presque, car lors de cette année, les inondations de la Sarthe viennent chambouler le calendrier et poussent le SCM à jouer trois matchs en 24 heures !!! Trois matchs le même jour, inconcevable aujourd'hui pour des professionnels. Le premier a lieu dans l’après-midi à Orléans, où l’équipe conquiert son 4ème titre de Champion de France Corporatif contre I.B.M. Le second se déroule le soir même au Mans, pour le compte de la Coupe de France, contre Saint-Étienne (match aller). Après sa défaite, le club de la Loire propose de jouer le match retour pour éviter aux manceaux un déplacement au centre de la France. Les deux équipes s’exécutent avec l’accord des arbitres et des délégués. La journée se termine à minuit et demi…
La saison 1966/67 voit le SCM accueillir l’international mulhousien, Claude Peter. Les manceaux se retrouvent dans une poule très difficile (Denain, Stade Français, …) et ont bien du mal à remporter leurs matchs. L’équipe se qualifie en Poule Finale grâce à un succès épique sur le terrain d’Auboué. Alors qu’il y a égalité dans les dernières secondes, un arbitre siffle une faute sur Jean-Pierre Goisbault. A cet instant, une vague humaine débarque sur le parquet et de longs moments s’en suivent pour rétablir l’ordre. Le joueur sarthois tire et convertit son premier lancer, … l’histoire veut que le second restera à jamais en suspend.
Lors de la saison 1967/68, ce sont les Juniors qui se mettent en lumière. Alors que l’équipe senior réalise une saison convenable, les Juniors remportent le titre national, portés par un Claude Gasnal omniprésent, qui score 33 Pts en Finale contre Mulhouse. C’est le premier trophée de cette catégorie pour le club.
1969-1977 : DANS LES PREMIERES PLACES
L’année 1968 marque le début du professionnalisme en France. Bernard Gasnal choisit Art Kenney (US, 2.04m) comme premier étranger du club. A la surprise générale, ce dernier est suivi quelques jours plus tard par un autre joueur américain, Clarence Denzer (US, 2.08m). Le multicartes Christian Baltzer (joueur, capitaine, entraîneur) a pour rôle d’intégrer ces premières recrues américaines au sein de l’effectif. Cela s’avère particulièrement difficile vu la mauvaise entente entre les deux joueurs US, qui en viennent même aux mains lors d’une rencontre. Cette année-là, le SCM termine quatrième du Championnat.
Le SCM est maintenant un club important en N1 et fait partie du paysage basketballistique français. Il faut désormais laisser du temps au club pour se développer et acquérir de l’expérience.
La saison 1969/70 voit Jay Harrington remplacer Clarence Denzer. Le SCM se porte très bien en Championnat et devient même Champion d’automne avec Vichy. C’est d’ailleurs contre ce club que le SCM devra jouer deux fois le même match. Le premier, remporté (81-80) par l’équipe sarthoise sur un ultime lancer-franc de Christian Baltzer, est invalidé suite à une réclamation de Vichy. Le second est remporté plus facilement par les manceaux qui gagnent 95-74. En revanche, c’est Vichy qui remporte la Finale de la Coupe de France contre le SCM. Le club sarthois finit finalement second en Championnat derrière Antibes. De plus en plus de monde suit désormais les exploits du club, et la salle de Gouloumès devient trop petite. On décide alors de construire une nouvelle salle : la Rotonde.
Le SCM accueille deux nouveaux joueurs en 1970, le Français Jean-Marc Conter et l’américain Jack Gillepsie (2.08m), tout juste sorti des New York Nets, en remplacement d’Art Kenney parti vers Milan. Le changement de salle a lieu en octobre. Pour sa dernière rencontre à Gouloumès, le SCM s’impose contre Graffenstaden (104-80), alors que pour son premier match à la Rotonde, l’équipe se fait battre, devant 3.000 personnes, par les promus de Berck (65-76). La Rotonde est alors la plus grande salle de France avec une capacité de 6.000 personnes. Parfois entre 7.000 et 8.000 personnes assistent aux matchs en acceptant de s’asseoir sur les marches ! Mais la saison n’est pas exceptionnelle et le SCM termine neuvième.
La saison suivante (1971/72) marque l’arrivée du grand et reconnu André Buffière en tant que coach. Christian Baltzer laisse sa place pour se concentrer exclusivement au terrain. Pierre Cordevant annonce sa retraite, à 32 ans, et les deux joueurs américains (Gillepsie et Harrington) partent du Mans. En remplacement, le SCM signe deux Willie, Lee (23 ans, 2.02m) et Watson (25 ans, 2.05m). C’est aussi l’arrivée d’un espoir français, Jacky Lamothe. L’année est marquée par les blessures de Goisbault (genou) et de Watson (ménisque). Néanmoins, le SCM est vaillant et donne une très belle réplique à l’ASVEL en Finale du Championnat, dans sa salle devant plus de 11.000 spectateurs. Lors de ce duel épique, Villeurbanne l’emporte (93-71) porté par son duo terrible, Gilles-Purkhiser, et glane ainsi son douzième titre de Champion de France.
La seconde année d’André Buffière en Sarthe sera la dernière. Au cours de l’exercice 1972/73, le S.C.M. termine à la cinquième place du Championnat. Les arrivées d’Eric Beugnot et de Patrick Robin ont beaucoup apporté au groupe, malgré la blessure au bras du premier nommé lors d’un accident de voiture.
La transition entre les saisons 1972/73 et 1973/74 est remplie d’événements. Le plus important est l’annonce de la retraite de Christian Baltzer après douze années sous le maillot sarthois, dont sept en tant qu’entraîneur-joueur. Un nouveau coach arrive en remplacement d’André Buffière, parti vers Villeurbanne. Il s’agit de José Gasca (Caen). Un nouvel US très prometteur signe au SCM : Loyd King, jeune américain de Caroline du Nord, issu de NBA. Enfin, c’est le retour sur le parquet sarthois d’Art Kenney. Les espoirs sont grands sur le potentiel de cette équipe, mais en très peu de temps, tout s’écroule. La crise pointe son nez en décembre et rapidement Bernard Gasnal met fin à l’expérience Gasca. Le SCM est douzième à mi-parcours et Christian Baltzer est rappelé pour sauver les meubles. Ce dernier s’exécute parfaitement, faisant remonter son équipe à la seconde place. Le SCM brille de nouveau et tout particulièrement son nouvel américain, Loyd King, qui est élu meilleur étranger de la N1 et qui marque les esprits en inscrivant 52 points lors d’une rencontre contre Bagnolet. Christian Baltzer entre encore un peu plus dans la légende du club lors de la dernière journée de Championnat en offrant la victoire au SCM contre Vichy (93-76 dont 35 pts de King) et surtout en permettant à son équipe de jouer en Coupe d’Europe (Coupe des Vainqueurs de Coupes) la saison suivante.
En 1974/75, pour remplacer Christian Baltzer à la tête de l’équipe, on appelle un coach américain issu de Virginia Tech, le jeune Bob Andrews (31 ans). L’équipe ne change presque pas et la dynamique est bonne, si bien que le SCM réussit un très bon début de saison et est en tête du championnat. Loyd King est de nouveau au top, mais l’arrivée des matchs européens est fatale à l’américain qui se plaint du genou, puis de la hanche. Le parcours européen est bon pour une première (4 victoires, 3 défaites et 1 nul). En Championnat, le SCM termine dans le trio de tête, mais apprend une triste nouvelle avec la mort d’un des fondateurs du club, Fulbert Masson.
L’intersaison suivante voit arriver un tout jeune joueur porteur d’espoirs en la personne d’Hervé Dubuisson. Ce dernier est accompagné par Bob Cain (Vichy) et Ken Mc Kenzie (Canada). Ceux-ci viennent en remplacement d'Art Kenney et pour compenser la retraite de Michel Audureau. Néanmoins, l’équipe n’arrive pas à trouver la bonne alchimie et le canadien n’apporte pas autant qu’espéré. Le SCM termine quatrième du Championnat et laisse repartir Mc Kenzie vers son pays natal.
La saison 1976/77 commence mal avec la blessure de Loyd King (opéré du ménisque). L’équipe ne joue pas très bien et on attend avec impatience le retour du « King ». Le SCM se redresse alors rapidement, et rapporte même une victoire de Tours, qui était auparavant invaincu depuis 31 matches à domicile. Le règlement n’autorisant plus qu’un seul joueur étranger, Bob Cain se fait naturaliser français et entre même en équipe nationale accompagné de trois coéquipiers : Eric Beugnot, Claude Gasnal et Jacky Lamothe. Le SCM termine cette saison en troisième position et s’assure une place en Coupe Korac.
1978-1983 : LA CONSECRATION
Le premier acte de la saison 1977/78 est le retrait de Bernard Gasnal après 33 ans de règne. Il s’est investi pleinement dans le club, qu’il a fait naître et développer. Il lui a permis, avec l’aide de Justy Specker, de devenir plus professionnel. Lui qui est resté toujours proche des joueurs prend une retraite bien méritée et laisse sa place à un autre grand homme du basket sarthois, Christian Baltzer. Sa première tâche est de trouver un entraîneur à l’équipe. Bob Anddrews retourne aux USA (Cincinnati) ouvrir un commerce et laisse sa place dans un premier temps à Jean Galle (Caen). Mais dans un revirement et avec un quiproquo administratif de dernière minute, ce dernier ne signe pas au Mans. Le Président Baltzer part donc à la recherche d’un autre coach. Ce sera : Bill Sweek. Ce dernier, Champion de France Féminin en 1977 avec Clermont, débarque au Mans avec sur son CV, son passage dans la légendaire équipe de UCLA (équipe Universitaire de Los Angeles qui reste à ce jour l’équipe qui a remporté le plus de trophées NCAA) coachée à l’époque par le mythique John Wooden. La réputation du coach ne tarde pas à se diffuser et la dureté des entraînements permet au SCM d’acquérir une des meilleures défenses du Championnat. Les résultats suivent (huit victoires en huit matches) et le public répond présent. L’engouement est tel que la Rotonde n’est pas assez grande. En réponse à la ferveur populaire, deux salles voisines se voient diffuser les matches à domicile en circuit fermé. Tout le département est en effervescence, la passion du basket existe bel et bien en Sarthe.
Le SCM est Champion d’automne en battant l’ASVEL (74-66) et enchaîne les succès (25 en 30 matches). Au bout d’une saison héroïque et parfaitement maîtrisée par les joueurs de Sweek, le SCM est sacré Champion de France pour la première fois de son histoire. Toute la ville est derrière son équipe et ce succès retentit dans le monde du basket français. L’équipe est soudée et respire le collectif. Tout le monde repart pour une saison, sauf James Lister, l’excellent pivot US, devenu trop exigeant financièrement pour le club.
Le début de saison 1978/79 est marqué par le départ surprise de Loyd King. Ce dernier fait un ultime adieu à son public le 10 septembre 1978. Le chouchou du public, dribbleur de génie et scoreur quasi infaillible, s’en va vers d’autres horizons (Auxerre en N4 en tant qu’entraîneur-joueur). Le SCM engage un jeune pivot californien pour occuper sa raquette : Randy Gentry, alors que Dave Borman (US, 23 ans) accepte de ne jouer qu’en Coupe d’Europe. Le club accueille aussi Gregor Beugnot (frère d’Eric) et le jeune Olivier Veyrat. Malgré la défaite à domicile contre Villeurbanne, le SCM est sacré Champion d’automne. Une très bonne phase retour (malgré une nouvelle défaite contre l’ASVEL) offre aux hommes de Bill Sweek un second titre national. Le SCM et cette équipe rentrent dans l’histoire. Avec un effectif français faisant quasiment tout le boulot (Gentry connaissant des problèmes de fautes tout au long de la saison), le SCM remporte vingt de ses vingt-trois matches. C’est dans l’euphorie générale que Claude Gasnal prend à son tour sa retraite (93 sélections internationales). Bill Sweek s’en va lui aussi après deux saisons de folie, en ayant offert deux titres de Champion de France au Mans.
Le début de saison 1979/80 fait office de petite révolution au club. Les départs conjugués de Gasnal, Peter, Gentry, Borman et Sweek laissent le SCM sans grandes forces. De plus, le Président Baltzer décide de laisser le flambeau et de se consacrer à sa vie professionnelle aux Comptoirs Modernes. Son emploi du temps ne lui permet plus de tenir sa place dans un sport qui devient de plus en plus important alors qu’il gravit les échelons dans sa vie professionnelle. C’est donc Jean Bigot qui lui succède en 1979. Ce dernier doit constituer un nouveau groupe en s’appuyant sur la base française déjà en place. Le coach est vite choisi, il s’agit de Bob Purkhiser, ancien joueur de l’ASVEL et assistant d’André Bufffière. Il décide d’engager Craig Parham et Bill Lindsay, deux joueurs américains de 27 ans. Malgré un premier succès prometteur à Limoges, le SCM subit la succession des rencontres (Championnat, Europe et Equipe de France). Les joueurs sont fatigués et en plus de cela, Craig Parham se blesse au coude droit et doit se faire opérer. Les points positifs ne sont pas nombreux lors du début de saison. On note les 45 points de Hervé Dubuisson, mais cela ne suffit pas à faire oublier les défaites à répétition de l’équipe et le départ pour manque de résultats de Bill Lindsay. Le retour sur le parquet de Bob Purkhiser relance le secteur défensif de l’équipe. La fin de saison est bien meilleure et le SCM atteint les Playoffs et même la Finale, perdant dans l’ultime rencontre contre Tours, à Nantes. Le SCM n’est pas passé loin et termine Vice-champion de France.
L’intersaison est agitée, avec le départ de nombreux joueurs de renom (Dubuisson, Veyrat,…) à cause d’une baisse du budget du club. Le SCM réussit cependant à convaincre un pivot de renom en la personne de Floyd Allen. L’effectif n’est que de 8 joueurs, dont PURKHISER qui joue à 37 ans. Grâce à Allen notamment, Le Mans réussit une saison plus que convaincante en terminant à la première place de la saison régulière. Malheureusement, ils perdent en Finale contre des Villeurbannais à la conquête de leur quinzième titre.
La saison suivante, Bob Purkhiser choisit la stabilité en ne recrutant que deux joueurs, dont le normand Vincent Collet. Tout au long de l’exercice, les sarthois sont irrésistibles. Même les limougeaux s'inclinent face à l’armada emmenée par Gregor Beugnot (deux lancers francs de la victoire). Le Mans survole le championnat (21 victoires, 2 nuls et 3 défaites) et est sacré Champion au mois de mars. Eric Beugnot (16 Pts de moyenne) est élu meilleur joueur français de la saison. Devant cette performance, les supporters ainsi que la presse ne tarissent pas d’éloges sur cette formation inoubliable. Mais le 9 juillet 1982, la mort tragique dans un accident de la route de Bob Purkhiser émeut tout le monde du basket. Une légende du basket sarthois s’éteint après avoir laissé une marque indélébile dans l’histoire et le palmarès du SCM.
L’avant-saison 1982/83 est très mouvementée et se fait dans la douleur. En plus de la disparition de Purkhiser, des joueurs importants quittent le club. C’est le cas de Jacky Lamothe, après onze années au SCM. D’autres joueurs de renon arrivent en Sarthe, tels que Stéphane Ostrowski et Jacques Monclar. Un nouvel entraîneur arrive, c’est Denis Ozer, un New-Yorkais vivant en Suisse, mais l’histoire tourne vite au vinaigre et dès octobre 1982, il est démis de ses fonctions, n’ayant plus la confiance des joueurs et du club. Bill Cain devient par la force des choses entraîneur-joueur. Le SCM vit une saison turbulente, mais termine finalement à la seconde place du Championnat et c’est le moment que choisit Cain pour partir de la Sarthe après huit ans au club.
Pour la saison 1983/84, deux joueurs renommés arrivent au Mans en la personne de Kenny Grant et du grand Tom Scheffler (2.08m). Ils porteront l’équipe, épaulés par les internationaux que sont les frères Beugnot et Stéphane Ostrowski. C’est cette année-là que le SCM va inaugurer le Palais Omnisport de Paris Bercy en y affrontant le Stade Français d’Hervé Dubuissson. L’équipe mancelle remporte la victoire dans cette salle devenue mythique dans l’histoire du basket français. En fin de saison, le SCM termine troisième du Championnat et est représenté par trois internationaux aux Jeux Olympiques de Los Angeles.
1984-1993 : LA DESCENTE ET LA REMONTEE
1984 marque le début des problèmes financiers du club. Le passage au professionnalisme est de plus en plus difficile et les dirigeants ne savent pas trop que faire. Beaucoup de joueurs quittent le club avant le début de la saison 1984/85, dont Tom Scheffler qui rejoint les Portland TrailBlazers et les frères Beugnot (Eric vers Monaco et Gregor vers Limoges). Tous ces talents qui quittent le club font rajeunir la moyenne d’âge, mais affaiblissent surtout le niveau de l’équipe. Cette saison est la plus difficile depuis longtemps en Sarthe (dixième du Championnat au final). L’arrivée de Jim Johnstone et Dereck Wittenbourg n’apportent pas autant que prévu et les efforts de Stéphane Ostrowski (23,4 pts) permettent à l’équipe de ne pas sombrer, alors que la défense sarthoise est aux abonnés absents. Une des intersaisons les plus mouvementées se prépare en Sarthe.
Au printemps 1985, des dirigeants historiques démissionnent, ne jugeant plus la gestion du club possible. La perspective de payer des charges sur les salaires des joueurs remet en cause le futur même du club. De ce fait et en tant qu’acte de protestation, Claude Peter, Jean-Marc Conter et Claude Gasnal démissionnent, ils sont suivis peu après par le Président Jean Bigot. Georges Prouteau assure l’intérim et grâce à une rallonge, le club peut rester en N1 la saison suivante. Pour ne rien arranger, l’équipe se dépeuple de nouveau avec les départs conjugués de Vincent Collet (Caen), Stéphane Ostrowski (Limoges), des deux américains et de Grant. La saison 1985/86 peut démarrer après un choix difficile de joueurs américains : Reggie Hanna, Alfonso Smith et Greg Johns (naturalisé). Malheureusement, ce dernier se blesse dès le premier match de la saison et est indisponible pendant deux mois. A la mi-novembre, un nouveau Président arrive au club : Olivier Allain. La fin de saison est catastrophique, car après vingt-cinq saisons en N1, le SCM est relégué au niveau inférieur. Une page de l’histoire du club se tourne et l’avenir de l’équipe de basket du Mans se déroule désormais en deuxième division nationale. Mais Le Mans garde son équipe de basket et son amour pour ce sport.
Voilà, le SCM en N1B (2ème division). Les problèmes financiers du club persistent, mais les sommes en jeu dans ce Championnat sont nettement moins élevées. Le SCM se positionne directement aux avant-postes pour essayer de remonter au plus vite : 4ème en 1988, 3ème en 1989. L’arrivée de Tom Becker en tant que coach sur toute la période permet en 1990 d’offrir au SCM un titre de Champion de N1B et de retrouver l’élite, quatre ans après sa descente. Larry Lawrence et Cédric Hordges sont les principaux artisans de cette remontée. C’est une période difficile de l’histoire du club. Une reconstruction est nécessaire avant de pouvoir prétendre avoir de nouvelles ambitions.
Le retour en Nationale 1A est laborieux et le club reste dans le bas du classement : 13ème en 1991, 12ème en 1992 et 11ème en 1993. Chaque année, l’équipe sauve sa peau lors des barrages de descente.
1994-1996 : LES DEBUTS DU M.S.B.
Le 6 septembre 1993, pour donner un nouveau souffle au club, le Sporting Club Moderne change de nom et devient Le Mans Sarthe Basket (MSB). Le Championnat change lui aussi de nom (de Nationale 1A à Pro A).
SAISON 1993 - 1994
Pour sa première saison, le MSB termine 13ème et perd même les barrages de maintien, mais le club préserve sa place dans l'élite grâce à la disparition du club de Sceaux.
Debout, de gauche à droite : Steve BUCKNALL - Cheickhou NDIAYE - Jack LOTHIAN - Sylvain LESAGE - Hervé PLUNIAN (Kinésithérapeute) - Philippe DESNOS (Coach)
Accroupis, de gauche à droite : Emmanuel RAYNAUD - Christophe HENRY - Jean-Claude SYLVA - Philippe URIE - Vincent COLLET
SAISON 1994 - 1995
Lors de la saison 1994/95, l’équipe se classe 14ème et dernière du Championnat, et ne doit sa survie en première division qu’au passage de la Pro A de 14 à 16 clubs cette saison-là.
Debout, de gauche à droite : Philippe URIE - Emmanuel RAYNAUD - Brian SALLIER - Ernie SIGNARS (Coach) - Olivier HANQUIEZ - Terry TARPEY - Frédéric NKEMBE
Accroupis, de gauche à droite : Duane WASHINGTON - Benjamin PACTEAU - Erwan BOUVIER - Jean-Claude SYLVA - Xavier WALLEZ
Le 25 septembre 1995 est inaugurée Antarès, magnifique salle de plus de 6.000 places. L’équipe se classe 12ème et évite les barrages.
SAISON 1998 - 1999
En 1999, Keith Jennings est élu MVP du Championnat et l’équipe se classe 6ème. Les Quarts de Finales contre Cholet sont très disputés et après avoir gagné à Cholet, puis perdu à domicile, le MSB finit par remporter la belle à Cholet avec 28 Pts de Keith.
Le MSB s’incline face à l’ASVEL en Demi-Finale.
De gauche à droite : Alain WEISZ (Coach) - Jacques PASTEAU (Intendant) - Erwan BOUVIER - Frédéric ZADRO - Maurice SMITH - Robert JARRY (Maire du Mans) - Jason REESE - Franck BUTTER - Bertrand DAUBERLIEU (Président du Conseil de Surveillance) - Bruno COQUERAN - Terence STANSBURY - Jean-Marie GEVEAUX (Conseiller général) - Makan DOUIMASSI - Kévin ST-KITTS - Keith JENNINGS - Christian BALTZER - Vincent COLLET (Assistant Coach) - Christophe LE BOUILLE (Manager)
SAISON 1999 - 2000
Alors qu’Alain Weisz veut conserver son joueur fétiche Keith Jennings, celui-ci signe à l’ASVEL, puis au Real Madrid. Pour le remplacer, Andre Wooldridge arrive au Mans avec à ses côtés Walter Palmer et ses 2m14. L’ambiance au sein du groupe se dégrade, si bien que le coach présente sa démission, refusée par le Président Bertrand Dauberlieu. Le MSB termine 7ème et est éliminé dès les Quarts de Finales par le futur Champion : Limoges.
Debout, de gauche à droite : Vincent COLLET (Assistant Coach) - Alexandre ATINKPAHOUN - Alex NELCHA - Walter PALMER - Dwayne SCHOLTEN - Franck MERIGUET - Aaron CEL - Alain WEISZ (Coach)
Accroupis, de gauche à droite : Jacques PASTEAU (Intendant) - Andre WOOLDRIDGE - Troy TRUVILLON - Paul RICHARD - Makan DIOUMASSI - John-David JACKSON
SAISON 2000 - 2001
Alain Weisz décide finalement de quitter le club pour aller diriger l’Equipe de France et est remplacé par son assistant Vincent Collet. Ce dernier a l’audace de recruter le plus petit joueur de l’histoire du championnat de France : l’américain Shawnta Rogers. Sa taille est en effet de 1m61, mais il possède de nombreuses qualités qui font de lui un joueur à part. Le deuxième américain engagé est Chris King, un ancien joueur NBA avec des talents de scoreur. Le Mans termine alors la saison à la troisième place du championnat et atteint la Demi-Finale des Playoffs. Pour sa première saison, Vincent Collet est désigné meilleur coach de la saison.
Debout, de gauche à droite : Shawnta ROGERS - Dimitri LAUWERS - Maxime SMAGGE - Mickael ALTIER - Dwayne SCHOLTEN - Yvan GRGAT - Chris KING - Alexandre ATINKPAHOUN - Franck MERIGUET - John-David JACKSON - Thomas PICHERRI
Accroupis : Vincent COLLET (Coach) - Pierre TAVANO (Assistant Coach)
SAISON 2001 - 2002
L’effectif change peu à l’intersaison 2001, mais le club finit à une décevante 7ème place et est éliminé dès les Quarts de Finales.
Debout, de gauche à droite : Pierre TAVANO (Assistant Coach) - Shawnta ROGERS - Ervin DRAGSIC - Nedeljko ASCERIC - Dwayne SCHOLTEN - Mileta LISICA - Chris KING - Nicolas KACZMAROW - Franck MERIGUET - John-David JACKSON - Vincent COLLET (Coach)
SAISON 2002 - 2003
Le MSB décide alors d’intégrer deux jeunes espoirs formés au club dans l’effectif : Pape-Philippe Amagou et Alain Koffi. Un très talentueux américain est intégré à l’équipe : Rico Hill. Malgré ses très bonnes performances sur le terrain, Rico est limogé en février pour raisons disciplinaires. Il est malgré tout élu MVP du Championnat en mai.
L’équipe se classe à la troisième place de la saison régulière et atteint les Demi-Finales des Playoffs.
Debout, de gauche à droite : Philippe CHEVREUL (Vice-Président de la Région) - Jean-Claude BOULARD (Maire du Mans) - Vincent COLLET (Coach) - Loïc THEOPHILE - Nicolas KACZMAROW - Sandro NICEVIC - Ondrej STAROSTA - Amara SY - Nedeljko ASCERIC - Pierre TAVANO (Assistant Coach) - Roland du LUART (Président du Conseil général) - Claude HERVE (Président du Conseil de Surveillance) - Christian BALTZER (Président du Directoire)
Assis, de gauche à droite : Shawnta ROGERS - John-David JACKSON - Alain KOFFI - Rico HILL - Pape-Philippe AMAGOU
2004-2010 : LA MEILLEURE EQUIPE DE FRANCE
A la rentrée 2003, Shawnta Rogers quitte le club sarthois et le souriant Hollis Price le remplace. Le groupe se porte bien et est pour la première fois Finaliste de la Semaine des As. Grâce notamment à Rahshon Turner et Sandro Nicevic, les joueurs de Vincent Collet remportent la première Coupe de France du club depuis 1964, la deuxième au total. Le MSB finit de plus premier de la saison régulière. C’est la première fois depuis 1995 que ni Pau ni l’ASVEL ne s’adjuge cette pôle position, mais l’équipe échoue en Demi-Finale contre Gravelines à Antarès (69-73) lors de la belle. Vincent Collet est une nouvelle fois sacré meilleur entraîneur de l’année et Pape-Philippe Amagou est élu meilleur Espoir de Pro A pour la deuxième année consécutive.
Pour la saison 2004/05, Sandro Nicevic, joueur tant apprécié du côté du Mans, part en Grèce, le reste du groupe étant reconduit presque à l’identique. Le MSB termine une nouvelle fois premier de la saison régulière, mais échoue encore en Playoffs au stade des Quarts de Finales face à Nancy.
Lors de l’intersaison 2005, le MSB réalise un recrutement impressionnant, attirant le MVP en titre du Championnat, l’américain Jermaine Guice, ainsi que le pivot de l’Equipe de Turquie Hüseyin Besök, joueur reconnu en Europe. Deux américains moins connus, mais pas moins talentueux scellent le recrutement sarthois : Eric Campbell et Kenny Gregory. En février, le MSB remporte la Semaine des As et Campbell est nommé MVP du tournoi. Mais la fin de saison est difficile, le MSB enchaîne les défaites et ne termine à la 5ème place de la saison régulière, loin de celle espérée en début de saison. Après une défaite à Bourg en Bresse en tour préliminaire des Playoffs, Vincent Collet retire ses deux stars du cinq de départ. Contre toutes attentes, les victoires s’enchainent, l’ASVEL en Quart et Pau en Demi sont balayés en 2 manchs, décrochant même son ticket pour la Finale au Palais des Sports de Pau, salle dans laquelle le club n’avait jamais gagné auparavant. Dans un POPB en fusion, Besök fait un récital en finale (26 Pts, 26 d’évaluation) et offre au MSB son premier titre de Champion de France, le 4ème depuis le début de l’histoire du club. Le MSB valide en même temps un ticket pour 3 ans d’Euroleague garantis. JD Jackson, vaillant capitaine depuis 1999, se retire et son maillot est désormais accroché à côté des bannières des titres au plafond d’Antarès.
Pour la saison 2006/2007, le MSB doit donc bâtir une équipe solide à la hauteur de ses ambitions en Championnat et en Euroleague. Besök parti, on voit revenir le très apprécié Sandro Nicevic. Pour sa première participation à la compétition reine, le MSB termine avec un bilan mitigé de 4 victoires pour 10 défaites. En Championnat, malgré une Finale à la Semaine des As, les joueurs enchaînent difficilement les matchs et l’équipe termine 6ème avant d’être éliminée en Quart de Finale. Satisfaction principale de la saison, Nicolas Batum est sacré meilleur Espoir du Championnat.
La saison 2007/2008 se présente mieux en Championnat. L’équipe termine 1ère de la saison régulière, mais est éliminée en Demi-Finale par Roanne. En Euroleague, la saison est très difficile et le MSB ne parvient à gagner que ses deux derniers matches de poule pour un triste bilan de 2-12. Nicolas Batum est une nouvelle fois sacré meilleur Espoir du Championnat. Il quitte le club à la fin de la saison pour rejoindre la NBA et Portland. Vincent Collet, coach depuis 8 ans au Mans, part lui aussi pour l’ASVEL et Jean-Pierre Goisbault laisse la présidence du Directoire à Christophe Le Bouille. Une nouvelle page se tourne au Mans.
Les recrues du MSB à l’intersaison 2008 sont une nouvelle fois impressionnantes : Dewarick Spencer, tout juste auréolé du titre de MVP de la saison en Pro A avec Roanne, David Bluthental, Vainqueur et MVP du Final Four de l’Euroleague 2003/04 et JP Batista, Finaliste de la Coupe ULEB avec Lietuvos Rytas. JD Jackson hérite de la place de coach. La troisième saison d’Euroleague ne se déroule pas vraiment mieux que les précédentes, le MSB terminant avec un bilan de 2 victoires pour 8 défaites. En revanche, au niveau national, le club gagne sa deuxième Semaine des As contre Orléans et sa troisième Coupe de France contre Nancy. Le MSB termine 3ème du Championnat, mais perd en Demi-Finale contre Orléans. Arrivé en milieu de saison et en remplacement de Brian Chase parti en Russie, le meneur Bobby Dixon a grandement contribué aux 2 titres remportés cette saison-là, mais rate sa série contre Orléans en demi. Il rejoindra la saison suivante l'Asvel qui s'est imposée en Finale contre le club du Loiret.
Le MSB se dote pour cette saison 2009/2010 d'un nouveau logo mélange de tradition et de modernité.
Tradition à travers les 2 principaux éléments qui le composent :
- un lion : animal dominant symbole du lien historique avec la Société des Comptoirs Moderne de Léopold Gouloumes et Bernard Gasnal à la base de la création du club à la fin des années 30, qui avait déjà comme emblème un lion.
- un blason : en référence à la riche histoire médiévale de la ville du Mans capitale historique du royaume puis du conté du Maine.
Modernité à travers les nouvelles couleurs du club orange/soft black et blanches modifiées la saison passée, grâce à l'aide de son nouvel équipier Reebok, et une nouvelle typographie plus dynamique.
Ce nouveau logo se veut le symbole du développement d'une nouvelle image, correspondant aux ambitions toujours élevées du club dans le respect de son histoire et de ses fondements.
SAISON 2009 - 2010
Lors de l’été 2009, Alain Koffi, joueur emblématique formé au club, MVP Français de la saison 2008/2009, décide de tenter l’aventure à l’étranger en signant à Badalone (Espagne) après 9 saisons en Sarthe. Le MSB réussit à conserver le talentueux Dee Spencer ainsi que son roc JP Batista, et ajoute deux américains spectaculaires : Zack Wright et Marc Salyers. La saison débute très tôt avec les tours préliminaires d’Euroleague. Les tangos s’inclinent de peu au premier tour contre Berlin (match aller remporté d’1 pt, match retour perdu de 15 pts). Mais cet échec est peut-être un mal pour un bien, puisque le club bascule en Eurocup, où il va y faire très bonne figure. Les sarthois se qualifient pour le Last 16, battant notamment Valence, futur vainqueur de la compétition. Le Championnat se déroule très bien jusqu’en Février, où la première défaite à domicile contre Paris, après plus d’un an d’invincibilité à Antarès, plonge l’équipe dans le doute. Les deux nouveaux américains et particulièrement Marc Salyers n'ont pas le rendement escompté, mais le MSB se reprend bien et assure tout de même la 2ème place de la saison régulière derrière Cholet. Le club se qualifie ainsi pour la 14ème fois consécutive en Playoffs. La blessure d’Antoine Diot lors du premier match permet à Zack Wright de retrouver la place de titulaire perdue au cœur de l’hiver et la confiance lui permettant de réaliser de grandes performances. Le MSB atteint la Finale du Championnat en éliminant Paris-Levallois en Quart, puis Roanne en Demi-finale, après une Belle à Antarès dans une ambiance magnifique. C’est la 8ème Finale en 7 saisons. Malheureusement, Cholet maîtrise parfaitement la rencontre à Bercy et remporte le titre. Le MSB peut être toutefois satisfait de sa saison et se qualifie une nouvelle fois pour le tour préliminaire de l'Euroleague.
Debout, de gauche à droite : Roland du LUART (Président du Conseil général) – Pierre-Etienne DROUAULT – Charles KAHUDI – Thiery RUPERT – Marc SALYERS – Néguéba SAMAKE – Joao-Paulo BATISTA – Guillaume YANGO– Malèye N’DOYE – Jean-Claude BOULARD (Maire du Mans) – Pascale SOULARD (Conseillère Régional)
Assis, de gauche à droite : Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire) – Antoine DIOT – Zack WRIGHT – Alexandre BERTRAND (Préparateur Physique) – Alexandre MENARD (Assistant Coach) – John-David JACKSON (Coach) – Laurent VILA (Assistant Coach) – Jacques PASTEAU (Intendant) – Dee SPENCER – Henri KAHUDI – Claude HERVE (Président du Conseil de Surveillance)
SAISON 2010 - 2011
Dee Spencer n’a pu être conservé, mais Alain Koffi fait son retour au club, qui accueille aussi Alex Acker, Ben Dewar, Ryvon Covile et Marco Pellin. Avec Antoine Diot, Charles et Henri Kahudi, Thierry Rupert et le Capitaine JP Batista, l’équipe est très séduisante. Les matchs de préparation ainsi que les tours préliminaires d’Euroleague (malgré une défaite au 3ème Tour contre l’ogre Khimki) sont très positifs. Malheureusement, le MSB s’incline dès le premier match de Championnat à domicile contre Le Havre. L’équipe ne s’en remettra pas vraiment, et en raison notamment de nombreuses blessures (Alain au genou, Antoine et Charles au dos…), elle réalise une saison décevante en Pro A, même si une quinzième qualification consécutive pour les Playoffs permet de finir sur une note plus positive. En Europe le bilan est plus valorisant avec une qualification pour la seconde fois pour le Last 16 de l’Eurocup. Grâce à ce beau parcours, l’Euroleague accorde au MSB une wild-card pour participer au Tour Préliminaire de l’Eurocup. Le MSB sera donc une nouvelle fois européen en 2011/2012.
Debout, de gauche à droite : Jacques PASTEAU (Intendant) – Roland du LUART (Président du Conseil général) – Pierre-Etienne DROUAULT – Charles KAHUDI – Thiery RUPERT – Ryvon COVILE – Joao-Paulo BATISTA – Babacar NIANG – Alain KOFFI – Ben DEWAR – Jean-Claude BOULARD (Maire du Mans) – Muriel CABARET (Conseillère Régional)
Assis, de gauche à droite : Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire) – Alex ACKER – Antoine DIOT – Alexandre MENARD (Assistant Coach) – John-David JACKSON (Coach) – Antoine MATHIEU (Assistant Coach) – Marc-Antoine PELLIN – Henri KAHUDI – Claude HERVE (Président du Conseil de Surveillance)
SAISON 2011 - 2012
Une large ossature de l’équipe précédente est conservée (JP Batista, Charles Kahudi, Alex Acker, Alain Koffi, Antoine Diot, Henri Kahudi), et le choix a été fait de confier les clés à un meneur américain en la personne de Taylor Rochestie. Marcellus Sommerville en provenance de Paris, Max Kouguère de Suisse et Will Coleman de son université complètent l’effectif. Et ce choix va s’avérer payant, puisque Taylor s’impose d’entrée comme un joueur très talentueux et très efficace, capable de porter l’équipe pendant une bonne partie de la saison et de conclure les matchs serrés. Il finira 2ème au classement des MVP de la saison. Malheureusement les blessures récidivantes d’Alain (genou) et d’Antoine (dos), ainsi que de Will (cheville) empêchent encore l’équipe de tourner à plein régime. Le club fait appel d’abord à Nobel Boungou Colo jusqu’à Noël, puis à Travon Bryant jusqu’à la fin de saison. Malgré ces soucis, le MSB réalise une très belle saison avec de nombreuses victoires à domicile.
Quart de finaliste de la Coupe de France, Demi-Finaliste de la Semaine des As, le MSB se classe finalement 4ème de la saison régulière et se qualifie ainsi pour ses 16ème Playoffs consécutifs. Antoine Eïto, débarqué la veille du 1er match contre Nancy en remplacement d’Henri Kahudi opéré d’urgence de l’appendicite, va réaliser une incroyable série, et largement contribuer à l’élimination du Champion 2011. En Demi-Finale le MSB retrouve Cholet, sa bête noire. Et là encore une superbe série, dans une salle Antarès pleine et bouillante, permet d’éliminer le club des Mauges et de retrouver Bercy. Malheureusement Chalon, sur un nuage en 2012, remporte facilement le titre. Le MSB n’a pas tout perdu, car cette Finale lui permet d’accéder au Tour Préliminaire de l’Euroleague. Le MSB sera toujours européen en 2012/2013.
Debout, de gauche à droite : Jacques PASTEAU (Intendant) – John-David JACKSON (Coach) – Thomas CECI – Will COLEMAN – Babacar NIANG – Alain KOFFI – Joao-Paulo BATISTA – Marcellus SOMMERVILLE – Kevin MENDY – Antoine MATHIEU (Assistant Coach) – Alexandre MENARD (Assistant Coach)
Assis, de gauche à droite : Jean-Claude BOULARD (Maire du Mans) – Jacques AUXIETTE (Président de la Région) – Claude HERVE (Président du Conseil de Surveillance) – Henri KAHUDI – Alex ACKER – Antoine DIOT – Taylor ROCHESTIE – Charles KAHUDI – Max KOUGUERE – Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire) – Jean-Marie GEVEAUX (Président du Conseil général)
SAISON 2012 - 2013
Changement relativement important d’effectif puisque seuls cinq joueurs sont conservés (JP Batista, Charles Kahudi, Alain Koffi, Henri Kahudi et Kevin Mendy, qui signe son premier contrat pro). Un effort a été fait sur le recrutement de deux JFL connus et reconnus, en la personne de Pape Sy et Dounia Issa, tous deux en provenance de Gravelines. Le choix d’un meneur américain en la personne de Khalid El-Amin a été maintenu. Cuthbert Victor en provenance d’Espagne et Cam Long de Lituanie complètent l’effectif avec deux Espoirs (Thomas Céci et Soriah Bangura). La saison démarre sur les chapeaux de roues avec un Tournoi Préliminaire d’Euroleague exceptionnel. Après avoir battus Donetsk et Kazan, deux grosses pointures européennes, les manceaux s’inclinent en Finale contre Cantu qui joue à domicile. Rien de grave, puisque l’équipe bascule en Eurocup, arrive lancée en Championnat et enchaîne avec un bilan de 8 victoires pour 2 défaites. Les défaites début décembre en championnat à domicile contre Boulazac, et lors de la dernière journée d’Eurocup à domicile de deux points contre Riga, synonyme de non qualification pour le Last 16, marquent un tournant dans la saison.
Perte de confiance, rendement défensif en baisse et surtout blessures à répétition vont provoquer une deuxième partie de saison décevante. Dounia est d’abord arrêté deux mois (décembre et janvier) pour se faire opérer d’un genou, Pape Sy se blesse à la cheville en février pour deux mois aussi. Mais c’est surtout l'arrêt de la saison de Charles Kahudi au lendemain de la Leaders Cup pour suivre un protocole de soins suite à des problème récurrents aux deux genoux, qui plombent les résultats. Entre temps Andrew Drevo a signé une pige correcte en remplacement de Dounia, mais n’a pas souhaité prolonger. Marko Kesselj, titulaire d’un gros CV européen (Champion d’Europe en titre avec l’Olympiakos) débarque pour remplacer Charles. La décision est aussi prise, pour relancer l’équipe, de changer de meneur. Exit Khalid El-Amin qui n’a pas démérité, auteur notamment d’un panier d’anthologie à la dernière seconde de la prolongation à Roanne pour donner la victoire au MSB, mais qui marque le pas au niveau physique et mental, et bienvenue à Darius Washington qui dispose lui aussi d’un gros CV.
Malheureusement la mayonnaise ne va jamais prendre et Darius, plus scoreur que meneur, ne parviendra jamais à mettre en place un collectif efficace. L’équipe se classe quand même 6ème et se qualifie pour le 17ème année consécutive en Playoffs. Elle se retrouve opposée en Quart de Finale à l’Asvel. Sans l’avantage du terrain, le MSB s’incline en 3 manches au terme d’une belle très tendue où l’arbitrage aura une influence indéniable.
Debout, de gauche à droite : Jacques PASTEAU (Intendant) – Antoine MATHIEU JACKSON (Assistant) – Kévin MENDY – Dounia ISSA - Alain KOFFI – JP BATISTA – Cuthbert VICTOR - Soriah BANGURA – Thomas CECI – Alexandre MENARD (Assistant)
Assis, de gauche à droite : Patrick DELPECH (Vice-Président du Conseil Régional) – Jean-Claude BOULARD (Maire du Mans) – Claude HERVE (Président du Conseil de Surveillance) – Cam LONG – Henri KAHUDI – Khalid EL- AMIN – Charles KAHUDI – Pape SY - J.D JACKSON (Coach) – Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire) – Jean-Marie GEVEAUX (Président du Conseil général)
SAISON 2013 - 2014
Le MSB fête cette saison ses 20 ans. La base des JFL est conservée avec Charles Kahudi, Alain Koffi, Pape Sy, Dounia Issa et Kevin Mendy. Antoine Eïto fait son retour au Mans, après son brillant passage lors des Playoffs 2012. Au niveau des JNFL, seul le fidèle capitaine JP Batista est au rendez-vous de la reprise. Il est donc associé à trois nouvelles recrues. Le meneur vedette DaShaun Wood en provenance de l’Alba Berlin, avec qui il a disputé le Top 16 de l’Euroleague, l’énergique arrière Vaughn Duggins qui arrive aussi d’Allemagne (Tübingen), et l’ailier fort Qyntel Woods, qui jouait la saison précédente en Espagne, à San Sebastian, et qui présente un CV particulièrement fourni (3 saisons en NBA, Olympiacos, Bologna, Gdynia…). Les Espoirs Tom Foucault et Petr Cornelie complètent l’effectif. Dès la préparation, le staff se rend compte que Qyntel n’a pas complètement récupéré de son opération du printemps au genou. Il est décidé sans tarder de le remplacer par Reyshawn Terry, passé par de nombreux clubs prestigieux (Aris Salonique, Virtus Bologna, Bamberg…) et désireux de se relancer en Europe après une saison au Liban. Le championnat débute par une victoire marquante à Paris, où DaShaun Wood impressionne déjà tout le monde, puis à domicile contre Gravelines, et enfin à Zagreb pour les débuts de l’équipe en Eurocup. La saison est bien lancée, mais deux défaites en championnat contre les équipes Bourguignonnes de Dijon et Chalon, et à domicile contre Cantu, favori de la poule d’Eurocup, rappellent qu’une fois de plus rien ne sera facile. Les performances (victoires à Nanterre, contre Strasbourg ou à Cholet) alternent avec des défaites plus inquiétantes comme celles à domicile contre Zagreb, Limoges ou Nancy. Inquiétudes d’autant plus grandes que l’équipe a perdu son maître à jouer DaShaun Wood, victime d’une facture de la main à Nymburk début décembre. Le club fait alors appel au pigiste médical Torey Thomas, libéré depuis un mois du club turque d’Aliaga. Son passage est plutôt positif (victoires contre Artland, Asvel, Pau et Orléans), mais n’empêche pas la boulette habituelle contre Le Havre, et une défaite contre Ostende qui coûte la qualification pour la 2ème phase de l’Eurocup. Avec le retour de DaShaun aux affaires, l’équipe retrouve une vraie dynamique en début d’année 2014, et enchaine 6 victoires en championnat et en Coupe de France, et surtout remporte la 2ème édition de la Leaders Cup à Disneyland Paris, après avoir pris le meilleur sur Limoges, Strasbourg, puis Nanterre en Finale. C’est la 10ème finale disputée en 20 ans, et le 6ème trophée remporté sur cette période.
Malheureusement l’équipe ne va pas pouvoir conserver ce rythme. Les défaites à Antibes et à Gravelines, ou à domicile contre Paris ou Le Havre empêchent le MSB de se classer mieux que 3ème, alors que l’équipe en avait les moyens (victoires à Nancy, à Limoges ou à Pau) dans une Pro A sans véritable hiérarchie. C’est tout de même la 18ème qualification consécutive en Playoffs, un record en Pro A.
Las, l’équipe tombe en deux manches sèches contre Dijon, la surprise du Championnat et un Mykal Riley intenable. C’est la fin d’un cycle avec les départs annoncés de JD Jackson, JP Batista et Alain Koffi, et le début d’un nouveau avec l’arrivée d'un entraîneur emblématique en la personne d’Erman Kunter.
Debout, de gauche à droite : Jacques PASTEAU (Intendant) – Antoine MATHIEU (Assistant Coach) – Kevin MENDY – Dounia ISSA – Alain KOFFI – Joao Paulo BATISTA – Reyshawn TERRY – John-David JACKSON (Coach) – Alexandre MENARD (Assistant Coach) – Christophe DESCHAMPS (Kinésithérapeute)
Assis, de gauche à droite : Patrick DELPECH (Vice-Président de la Région) – Jean-Claude BOULARD (Maire du Mans) – Tom FOUCAULT – Charles KAHUDI – Antoine EITO – DaShaun WOOD – Vaughn DUGGINS – Pape SY – Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire) – Claude HERVE (Président du Conseil de Surveillance) – Jean-Marie GEVEAUX (Président du Conseil général)
SAISON 2014 - 2015
Pas mal de changements pour l’arrivée aux manettes du MSB d’Erman Kunter. De la précédente saison sont conservés Charles Kahudi, Dounia Issa, Antoine Eïto et Kevin Mendy. Cinq nouvelles recrues débarquent donc en Sarthe, dont la pépite Rodrigue Beaubois qui revient en France après un titre NBA avec Dallas en 2011, mais aussi plusieurs saisons marquées par des blessures. La mène est confiée à l’inexpérimenté Armon Johnson, qui a un peu joué en NBA, Russie et en Espagne. Shy Ely, en provenance de la deuxième division allemande sera la doublure de Rodrigue à l’arrière. Michal Ignerski, international polonais qui dispose d’un CV béton, occupera le poste d’intérieur qui s’écarte aux côtés du musculeux Romero Osby, drafté par Orlando et qui a une belle carte à jouer en Europe. Le poste de pivot sera confié au Béninois Mouphtaou Yarou, qui a marqué les esprits en Eurocup avec les serbes du Radnicki Kragujevac la saison précédente, même s’il a souhaité quitter le club avant la fin de l’exercice. Les Espoirs Petr Cornelie et Antoine Wallez complètent l’effectif. Dès la préparation, des doutes apparaissent sur la capacité d’Armon à driver l’équipe. Lors du dernier match amical, Rodrigue se blesse au genou et va rater les six premières semaines de compétition. Le championnat débute par une défaite à domicile de 2 points contre le promu Rouen qui va faire très mal à tout le monde. Les joueurs enchaînent sur une défaite d’un point dès le 1er tour de la Coupe de France au Portel et encore d’un point à Dijon. Il faut attendre la 3ème journée de Pro A et une prolongation inespérée contre Le Havre pour ouvrir le compteur des victoires. Il est décidé rapidement de remplacer Armon Johnson par Daniel Ewing qui dispose d’un beau CV (NBA, Euroleague), mais qui sort d’une saison moyenne au Paris-Levallois. Le retour de Rodrigue couplé aux victoires en EuroChallenge apporte un peu de baume au cœur, même si une défaite surprise à Biella ne disperse pas les doutes.
Malheureusement Dounia puis Romero se blessent à leur tour. Dounia doit se faire opérer d’une rupture du tendon d’Achille (saison terminée) et Romero retourne aux Etats-Unis pour traiter une blessure récurrente à l’épaule. Izzet Turkyilmaz réalise une pige sans saveur de quelques semaines. Début janvier Romero est définitivement remplacé par CJ Wallace, qui termine un intérim réussi à Chalon. L’équipe enchaîne victoires et défaites au gré des multiples pépins des uns et des autres (Charles : genou, Antoine : cheville, Daniel : ischios, Michal : dos…). L’équipe se qualifie pour le Last 16 de l’EuroChallenge grâce à un bel apport de CJ et du jeune Petr Cornelie à qui il a été décidé de confier le poste de Dounia non remplacé. Le MSB dispute dans la foulée une Leaders Cup de toute beauté, ne s’inclinant en Finale contre Strasbourg qu’au buzzer, sur une faute non sifflée sur Antoine. Là-dessus le MSB valide son ticket pour les Quarts de Finale de l’EuroChallenge contre une bonne mais limitée équipe roumaine de Targu Jiu. Malheureusement sans l’avantage du terrain, les tangos s’inclinent sur le match d’appui dans les Carpates. Le contre coup est terrible et après 2 défaites enchaînées à Rouen de nouveau, puis Nanterre à domicile, le MSB est dans les cordes (11ème en Pro A) et sur le point de ne pas se qualifier pour les Playoffs pour la première fois depuis des lustres. Une victoire surprise chez le leader strasbourgeois d’un point relance la machine. A partir de là, l’équipe va finir en boulet de canon gagnant 7 de ses 9 derniers matchs contre tous ses adversaires directs (Paris, Chalon, Nancy, Asvel, Le Havre…). Le MSB se classe finalement à une inespérée 4ème place et se qualifie donc pour ses 19ème Playoffs consécutifs, égalant l’incroyable record du mythique club de l’Elan Béarnais. Métamorphosés nos gars éliminent au 1er tour l’Asvel de JD Jackson lors du match d’appui dans une salle d’Antarès survoltée et orange de plaisir.
Malheureusement Charles, blessé lors du match 2 ne pourra aller plus loin et va beaucoup manquer à ses co-équipiers en demi contre Strasbourg. Malgré trois matches au courage de très bonne facture, la SIG élimine le MSB. Mais le public et les partenaires sont fiers de leur équipe qui n’a jamais renoncé et s’est battue jusqu’au bout malgré une saison marquée par les blessures.
Debout, de gauche à droite : Jacques PASTEAU (Intendant) – Alexandre MENARD (Assistant Coach) – Antoine MATHIEU (Assistant Coach) – Dounia ISSA – Mouphtaou YAROU – Michal IGNERSKI – Youssoupha FALL – Petr CORNELIE – Antoine WALLEZ – Romero OSBY – Vincent LORIOT (Directeur Sportif) – Alexandre BERTRAND (Préparateur Physique) – Christophe DESCHAMPS (Kinésithérapeute)
Assis, de gauche à droite : Patrick DELPECH (Vice-Président de la Région) – Jean-Claude BOULARD (Maire du Mans) – Erman KUNTER (Coach) – Charles KAHUDI – Armon JOHNSON – Rodrigue BEAUBOIS – Antoine EÏTO – Shy ELY – Kevin MENDY – Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire) – Claude HERVE (Président du Conseil de Surveillance) – Jean-Marie GEVEAUX (Président du Conseil général)
SAISON 2015 - 2016
L’intersaison a été marquée par le départ de Charles Kahudi. Après six belles saisons passées sous le maillot tango, « L’Homme » s’offre un nouveau challenge en rejoignant JD Jackson à l’Asvel. Exit également Rodrigue Beaubois, parti retrouver un autre ancien coach manceau Vincent Collet à Strasbourg, ainsi que les quatre étrangers, et Antoine Eïto qui s’est vu proposer un poste de titulaire à Orléans. Le club accueille en retour l’international français Mickaël Gelabale et retrouve un enfant de la maison en la personne de Pape-Philippe Amagou, tous les deux champions en titre avec Limoges. C’est l’américain Tywain McKee qui aura la charge d’animer le jeu, avec Gédéon Pitard en provenance du Havre en back-up. A l’arrière, Jermaine Marshall mis à l’essai n’est pas conservé. Il est remplacé rapidement par Jason Westrol, qui laissera finalement sa place à Chris Lofton. A l’aile, le prometteur Lahaou Konaté arrive d’Evreux. A l’intérieur, le fantasque Damion James suscite dès le début de nombreuses interrogations. La saison démarre par une victoire en 16ème de finale de Coupe de France à Bordeaux (NM1). La première d’une superbe épopée à venir. Le championnat commence aussi par une victoire face à Paris-Levallois, puis l’équipe enchaine trois défaites. Pendant deux mois l’équipe va alterner le bon et le moins bon, dont un match perdu à domicile contre Orléans qui fait très mal. Le club décide de se séparer de Damion James, remplacé par Robert Dozier. Avec lui l’équipe va changer de visage, trouver son équilibre et son rythme. Une grosse victoire contre le leader Strasbourgeois va marquer l’aube d’une magnifique série en championnat. Pendant deux mois les tangos remportent sept victoires en huit matches, épinglant plusieurs grosses cylindrées du championnat avec notamment une partie incroyable contre l’Asvel. L’élimination en Eurocup sur un match lâché à Ludwigsburg est une déception. L’équipe s’est bien battue dans une poule très relevée, mais a été trop courte une fois de plus. Deux mauvaises nouvelles marquent la fin d’année. Tout d’abord après une opération et six mois d’absence, Dounia Issa se blesse à l’autre tendon après seulement deux matches et est contraint à une nouvelle opération. Ensuite, la décision de Robert Dozier de ne pas prolonger son contrat en 2016, afin de rejoindre les Philippines et un meilleur contrat. Le MSB décide alors d‘embaucher Romeo Travis, qui vient de terminer un intérim intéressant à Strasbourg. Les supporters ne vont pas regretter ce choix. Avec lui l’équipe garde un rythme élevé de victoires, s’installe dans le haut du classement, pour ne plus le quitter. Le seul accroc notable est la défaite à domicile dans le derby face à Cholet.
La qualification pour la Leaders Cup, la 13ème en 14 éditions, est le nouveau record de la LNB. L’élimination au premier tour face à un Chalon futur finaliste est sans conséquence. Et bien que l’équipe enchaîne par une défaite en Pro A à domicile face à un surprenant promu Monégasque 96-99, dans un match incroyable d’intensité et après deux prolongations, l’essentiel est ailleurs. Toujours sur le parquet d’Antarès, trois jours plus tard les Manceaux prennent leur revanche face à ce même adversaire, en quart de finale de la Coupe de France.
La fin de saison confirme que le MSB est une équipe de séries. Après quelques matches de moins bonnes factures, le club finit le championnat en trombe. Huit victoires en dix matches, dont une décisive pour verrouiller la troisième place à domicile face à Chalon. Un match qui restera comme l’un des plus aboutis de la saison avec une domination totale se traduisant par un festival offensif et le score fleuve de 109-83. Si Antarès fête ses joueurs pour cette incroyable série en cours de 20 participations consécutives aux Playoffs, nouveau record LNB, le meilleur est à venir.
En Finale de la Coupe de France, l’équipe, qui a gagné son ticket pour Bercy en s’imposant à Gravelines 74-60, sera opposée à Villeurbanne. Hasard du calendrier, les deux équipes se jouent en championnat moins d’une semaine avant à l’Astroballe, dans un match qui tourne à la correction, Villeurbanne s’imposant 90-56. Mais voilà, coach Kunter n’est pas surnommé Le Malin du Bosphore pour rien, et quelques jours plus tard les tangos sont méconnaissables. Conquérant, efficace et adroit à l’image d’un Chris Lofton en mode MVP, le MSB surclasse totalement Villeurbanne (88-75), dans un match mené de bout en bout et remporte sa 4ème Coupe de France. C’était la 12ème finale en 13 saisons et le 7ème trophée du club depuis 2004.
Au premier tour des Playoffs, Le Mans retrouve Gravelines, dont il est la bête noire cette saison. Le MSB va se sortir du piège nordiste et se qualifier pour le tour suivant, en concédant malheureusement un match à son adversaire sur un shoot improbable au buzzer. Au tour suivant, c’est l’ogre strasbourgeois qui se profile. Après un match 1 compliqué en Alsace, le MSB va de nouveau s’incliner lors du match 2 dans une rencontre très disputée (80-77). Antarès, tout d’orange vêtu, est en ébullition pour le match 3. A l’image de l’affrontement précédent, les équipes se rendent coup pour coup, pour finir en prolongation. Le Mans donne tout, mais malheureusement les jambes sont lourdes et le ko subi par Romeo en fin de match est le coup de trop. L’équipe s’incline 80-87, mais cette défaite ne peut entacher la magnifique saison qu’elle vient de réaliser.
Avec un nouveau trophée et deux nouveaux records, le MSB a confirmé, si besoin était, qu’il est définitivement une des places fortes du basket français et a marqué un peu plus l’histoire du basket français. Histoire qu’il compte bien continuer d’écrire…
Debout, de gauche à droite : Jacques PASTEAU (Intendant) – Alexandre MENARD (Assistant Coach) – Vincent LORIOT (Directeur Sportif) – Dounia ISSA – Damion JAMES - Mouphtaou YAROU – Jonathan JEANNE – Youssoupha FALL – Petr CORNELIE – Mickaël GELABALE – Jean-Philippe DALLY – Antoine MATHIEU (Assistant Coach) – Christophe DESCHAMPS (Kinésithérapeute) – Alexandre BERTRAND (Préparateur Physique)
Assis, de gauche à droite : Olivier BIENCOURT (Conseiller Régional) – François EDOM (Adjoint au Maire) – Erman KUNTER (Coach) – Lahaou KONATE – Grégory BENGABER – Tywain McKEE – Pape-Philippe AMAGOU – Gédéon PITARD – Jason WESTROL – Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire) – Claude HERVE (Président du Conseil de Surveillance) – Dominique LE MENER (Président du Conseil départemental)
SAISON 2016 - 2017
Pour cette nouvelle saison, la 3ème d’Erman Kunter à la tête de l’équipe, nous retrouvons sous le maillot tango le capitaine Pape-Philippe Amagou, Lahaou Konate, Mickaël Gelabale, Petr Cornelie qui a été drafté en Juin par Denver, et Mouphtaou Yarou qui, après s’être fait désirer, a décidé finalement de prolonger en Sarthe. Pour le seconder dans la raquette, le MSB a signé Wilfried Yeguete, un des meilleurs français à ce poste en provenance de Pau-Lacq-Orthez. Giordan Watson, croisé en EuroChallenge avec Targu Jiu, occupera le poste de meneur, Olivier Hanlan jeune canadien, qui jouait en Euroleague avec Kaunas, complète les lignes arrières et Ryan Pearson, vu à Antarès en Eurocup sous le maillot d’Ostende sera le 4ème intérieur. Les jeunes Jonathan Jeanne, Grégory Bengaber, Brahim Dohou et Earvine Bassoumba viennent compléter le groupe et apprendre le métier.
Si la saison démarre bien avec deux victoires en Pro A contre la SIG et Pau, et une victoire en Coupe de France contre Cholet, très vite l’équipe va montrer une certaine instabilité avec une absence de fond de jeu et d’un leader capable de porter l’équipe dans les moments difficiles. Malgré cela le club réalise un beau parcours en tête de sa poule de la toute nouvelle Basketball Champions League, même si les deux défaites contre les Finlandais de Kataja auraient pu être évitées. Ainsi début Janvier les gars sont dans les clous par rapport à tous les objectifs (5ème ex-aequo en Pro A, 1er de la Poule en BCL et toujours en course en Coupe). Malheureusement la défaite à domicile contre Gravelines, qui élimine le MSB de la course à la Leaders Cup (pour seulement la 2ème fois en 14 éditions !) va faire très mal. Derrière, l’équipe va s’incliner sans combattre à Strasbourg, ce qui entraine le limogeage d’Erman Kunter. Alexandre Menard, le fidèle assistant (9 ans au club) est promu entraineur principal. Malgré tous ses efforts et ceux du staff, les joueurs ne vont pas parvenir à inverser la tendance, et les défaites vont s’enchainer en championnat, ainsi qu’en 8ème de finale de la BCL contre Sassari. Au lendemain d’un match très inquiétant à domicile contre le Paris-Levallois, et face aux difficultés récurrentes rencontrées, le club décide de faire appel à un renfort. Shannon Shorter, top scoreur en Turquie, débarque en Sarthe avec beaucoup d’envie, mais ne parviendra jamais à trouver sa place et à relancer l’équipe.
Seul rayon de soleil dans cette saison très décevante, le parcours en Coupe de France avec les victoires en huitième contre Lille (Pro B), puis en quart face à Hyères-Toulon, et enfin en demi et en deux temps contre Chalon. Le MSB retrouve donc l’AccorHotels Arena pour la 2ème année consécutive. Mais face à une équipe de Nanterre en pleine confiance et insolente de réussite à 3 Pts, l’écart est trop grand et les tangos s’inclinent non sans avoir lutté.
Face à la chute au classement en Pro A, la priorité est alors d’éviter les frayeurs d’une éventuelle lutte pour la relégation dans laquelle sont par exemple englués des clubs comme Nancy (Champion 2011) ou Orléans (Finaliste 2009). Sans vraiment paniquer les joueurs et le staff parviennent à s’imposer à Dijon, à Nancy puis contre Châlons-Reims, ce qui permet de terminer sur une bonne note à domicile, et de sécuriser une 12ème place, certes bien loin des attentes du début de saison, mais essentielle pour la pérennité du club.
Tous les regards du staff et des supporters sont déjà tournés vers la prochaine saison, qui doit être celle de la revanche.
Debout, de gauche à droite : Jacques PASTEAU (Intendant) – Alexandre MENARD (Assistant Coach) – Vincent LORIOT (Directeur Sportif) – Antoine MATHIEU (Assistant Coach) – Mickaël GELABALE - Mouphtaou YAROU – Petr CORNELIE – Jonathan JEANNE – Gerald LEE – Wilfried YEGUETE – Ryan PEARSON – Dounia ISSA (Assistant Coach) – Christophe DESCHAMPS (Coordinateur Médical) – Alexandre BERTRAND (Préparateur Physique)
Assis, de gauche à droite : Jean-Claude BOULARD (Maire du Mans) – Claude HERVE (Président du Conseil de Surveillance) – Erman KUNTER (Coach) – Giordan WATSON – Pape-Philippe AMAGOU - Lahaou KONATE – Olivier HANLAN – Brahim DOHOU – Grégory BENGABER – Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire) – Dominique LE MENER (Président du Conseil départemental) – Christelle MORANCAIS (Vice-Présidente du Conseil régional)
SAISON 2017 - 2018
Le MSB démarre cette saison de relance avec un nouveau coach en la personne d’Eric Bartecheky, qui, après différents rebondissements, est parvenu à se libérer de son contrat à Pau-Lacq-Orthez, démontrant une grosse envie de rejoindre le club sarthois.
La priorité du staff est de constituer un groupe de qualité, mais surtout avec des valeurs de combativité, de caractère et une touche de spectacle.
Pour cela le club enregistre un nouveau retour d’Antoine Eïto après une saison galère à Orléans et de Romeo Travis, que le SIG n’a pas souhaité conserver. Terry Tarpey arrive lui sur la pointe des pieds de Pro B (Denain), mais va très vite montrer que le club ne s'est pas trompé à son sujet. Mykal Riley, indésirable à Nanterre débarque en Sarthe pour prouver qu’il n’est pas fini, et Justin Cobbs, le talentueux meneur de Gravelines, veut démontrer qu’il n’est pas qu’un scoreur solitaire. Pour le spectacle on ne peut pas faire mieux avec DJ Stephens, qui va très vite faire découvrir à toute la France sa détente extraordinaire, et avec Youssoupha Fall (2m21), qui après une année de développement en Pro B à Poitiers, occupera une place de starter dans son club formateur. Pape-Philippe Amagou et Wilfried Yeguete sont les seuls rescapés de la saison précédente, mais collent parfaitement aux valeurs recherchées.
Après une préparation sans histoire, le MSB démarre la saison en fanfare à domicile avec un carton passé à Gravelines : 103-63. Le ton est donné et l’équipe va enchainer 6 victoires consécutives, dont une à Monaco puis une autre à Strasbourg qui marquent les esprits. L’équipe, s’installe logiquement en tête du classement, profitant à fond de sa non participation à une Coupe d’Europe. Le 7ème match marque un tournant de la saison, car au-delà de la défaite contre Chalon champion en titre mais empêtré à la dernière place du classement, Pape-Philippe, qui souffre du dos depuis un moment, se blesse dès les premières minutes et doit stopper sa saison. Un mal pour un bien ? Pour le suppléer le club fait appel à une autre connaissance en la personne de Chris Lofton, qui s’avèrera décisif quelques mois plus tard. Le mois de novembre est toutefois moins fructueux avec une défaite d’entrée en Coupe de France et des matchs lâchés en Pro A. Mais la machine repart à fond en fin d’année avec 6 victoires en 7 matchs. L’équipe arrive ainsi lancée à La Leaders Cup et ne de perd qu’en Finale contre… Monaco, qui entre temps a succédé aux manceaux en tête du championnat.
Sur la deuxième partie de saison, l’équipe enregistre un nombre important de blessures (Will, Chris, Terry…) qui poussent le club a signer en renfort Yannis Morin en provenance de G-League. Ce sera encore une bonne pioche et cela permettra au club de se maintenir en haut du classement. La fin de saison régulière est moins brillante, mais le club se classe finalement à une superbe 3ème place derrière l’ASM et la SIG deux des trois favoris. Le MSB retrouve donc les Playoffs, le spectacle a été de qualité toute l’année, la salle est de nouveau remplie (4 guichets fermés en saison régulière)…
Les objectifs sont atteints, mais la saison est loin d’être finie. L’Asvel, auteur d’un parcours décevant malgré un budget record en Pro A devenu Jeep ELITE, reste malgré tout un adversaire redoutable en Quart, d’autant que les tangos ont la mauvaise idée de rater complètement le 1er match à domicile dans une Antarès amorphe. Mais comme tout au long de la saison régulière, les gars vont réagir de manière magnifique en s’imposant à l’Astroballe sans Romeo suspendu sévèrement suite à une remarque envers un arbitre, puis en finissant le travail à domicile devant une salle pleine et en furie cette fois.
La SIG se dresse alors face aux manceaux. La première manche est perdue à Strasbourg, mais la deuxième est pour eux. Ils reviennent donc à Antarès avec l’avantage du terrain et remportent le match 3. Beaucoup commencent à rêver de Finales, mais l’équipe de Vincent Collet procède aux bons ajustements et remporte la manche 4. Il faut retourner en Alsace pour une 5ème match décisif. Et dans une fin de match irrespirable, les tangos s’imposent après prolongations avec un Chris Lofton intenable.
Le MSB retrouve donc en Finales Monaco pour la revanche de la Leaders Cup. Comme en demi, le MSB perd le premier match mais remporte le second sur le Rocher, puis le troisième à domicile dans une salle en délire. Tout le monde attend le sacre pour le match 4 et Antarès s’avère bien trop petite pour répondre à une demande record de places. C’est le 9ème guichets fermés de la saison, record ! Mais malgré l’envie d’en finir, les jambes sont lourdes et nos joueurs ne parviennent pas à bloquer les monégasques qui remportent la mise. Il faudra regravir le Rocher pour un match 5 décisif. Mais les tangos ont cette fois 5 jours pour récupérer et faire les ajustements nécessaires. Ce délai va s’avérer décisif, et malgré un début de match raté (0-10), tous les joueurs vont se battre comme des morts de faim, ne rien lâcher et prendre assez d’avance pour conserver 2 points d’avance au buzzer (76-74), malgré l’ultime tentative de Paul Lacombe qui roule sur le cercle, mais ne tombe pas dedans.
Le Mans Sarthe Basket est Champion de France pour la 5ème fois de son histoire, mais ce scénario extraordinaire en fait certainement la plus belle. Tout le peuple orange peut savourer et fêter son titre avec son équipe le lendemain Place du Jet d’Eau au Mans lors d’une cérémonie qui restera dans les mémoires.
Debout, de gauche à droite : Vincent LORIOT (Directeur Sportif) – Antoine MATHIEU (Assistant Coach) – Brahim DOHOU – Mel ESSO ESSIS – Wilfried YEGUETE – Youssoupha FALL – Romeo TRAVIS – Mykal RILEY – DJ STEPHENS – Dounia ISSA (Assistant Coach) – Alexandre BERTRAND (Coordinateur Médical) – Jacques PASTEAU (Intendant)
Assis, de gauche à droite : Jean-Claude BOULARD (Maire du Mans) – Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire) – Eric BARTECHEKY (Coach) – Antoine EÏTO – Justin COBBS – Terry TARPEY – Pape-Philippe AMAGOU – Mathieu NZITA – Dominique PAYEN (Président du Conseil de Surveillance) – Dominique LE MENER (Président du Conseil départemental) – Christelle MORANCAIS (Vice-Présidente du Conseil régional)
SAISON 2018 - 2019
Après une saison 2017/2018 exceptionnelle couronnée par le titre de champion de France, le club souhaite conserver le plus de joueurs possible, afin d’assurer une certaine continuité. Malheureusement, comme c’est souvent le cas pour le Champion en titre, il y a un décalage entre les souhaits et la réalité du marché.
Ainsi, malgré des accords trouvés pour prolonger Chris Lofton et DJ Stephens, aucun des deux ne sera présent à la reprise. Bloqué par des problèmes familiaux, Chris préfère rester aux Etats-Unis quelques mois de plus. D.J. Stephens, qui rêvait de la Grande Ligue depuis plusieurs années, s’est vu offrir un contrat NBA dit «two way» pour rejoindre l'effectif de Memphis. Il est obligé de renoncer à son engagement avec le MSB. Youssoupha Fall signe son premier gros contrat avec Vitoria, club espagnol qui joue l’Euroleague, mais est ensuite prêté à la surprise générale à … Strasbourg pour renforcer encore son jeu. La pilule a du mal à passer côté tango. Yannis Morin multiplie les piges, d’abord à Nanterre puis à Châlons-Reims, où il passera finalement toute la saison. Mykal Riley s’engage à Chalon, Justin Cobbs, qui voulait absolument jouer en Euroleague, signe au KK Cedevita Zagreb pour disputer… l’Eurocup. Pape-Philippe Amagou met un terme à sa carrière à cause de ses problèmes de dos, et Romeo Travis part aux Philippines monnayer son titre de MVP des Finales. Seuls trois joueurs sont donc de retour à la reprise : Antoine Eïto dans le rôle de capitaine, Terry Tarpey qui souhaite confirmer sa bonne saison de rookie en Jeep ELITE, et Wilfried Yeguete, qui espère lui éviter tous les pépins de santé qui ont bridé sa saison.
Ils sont rejoints par Valentin Bigote en provenance de Dijon, et de Petr Cornelie de retour de prêt de Levallois. Au niveau des JNFL, arrivées de Michael Thomson à la mène et de Richard Hendrix au poste de pivot en provenance de Turquie, du scorer Cameron Clark, qui sort d’une saison blanche après une grave blessure au genou, et de l’ailier polyvalent Demitrius Conger qui s’est distingué en fin de saison à Badalona. Trois Espoirs complètent le groupe : Louis Rucklin qui arrive de Strasbourg, José Familia de République Dominicaine, et Brahim Dohou qui revient d’une blessure au genou.
Après une préparation perturbée par des arrivées tardives, blessures et la sélection de Richard avec l’équipe de Macédoine, Eric Bartecheky a du mal à trouver un équilibre avec l’effectif dont il dispose. Le début de saison, avec des victoires en Jeep ELITE contre des équipes accessibles, mais deux défaites pour démarrer en BCL, n’est pas fait pour le rassurer. Très vite, il décide de se séparer de Demitrius pour intégrer un 2ème arrière/meneur avec l'international belge Jonathan Tabu. Ce rééquilibrage ne fonctionne pas pleinement et l’équipe alterne des victoires sur les équipes « moyennes », mais s’incline contre les grosses cylindrées. Au classement de Jeep ELITE, l’équipe navigue entre la 6ème et la 12ème place dans un championnat il est vrai très serré. En BCL après un mauvais départ l’équipe enchaine quatre victoires lors des cinq derniers matchs et se qualifie pour les 8èmes de Finale.
En Coupe de France , les tangos écartent facilement Boulazac et compostent leur ticket pour le plateau des Quarts et Demis qui se tiendra mi-mars à Trélazé. Face aux blessures à répétition de Terry Tarpey, qui a raté plusieurs matchs et a beaucoup manqué à l’équipe en terme d’énergie et d’intensité, le club décide de renforcer l’équipe avec un 10ème Pro en provenance de Tel Aviv. Kendrick Ray, jeune arrière talentueux en manque de temps de jeu, débarque avec beaucoup d’envie, mais va avoir un peu de mal à s’intégrer pleinement à l’équipe. Le MSB se fait éliminer en 8me de Finale de BCL par Bologne, futur vainqueur de la compétition, mais ne laisse pas passer sa chance en Coupe de France en éliminant coup sur coup Dijon puis Levallois, pour accéder à une nouvelle finale : la 16ème depuis 2003. Nouveau record LNB. Malheureusement, à l’issue d’un beau combat où l’arbitrage aura malheureusement trop pesé pour les 2.500 supporters tangos qui ont fait le déplacement à l’AccorHotels Arena, le MSB s’incline de peu face à l’Asvel.
En Championnat à l’issue d’un final à suspens, l’équipe finit avec un bilan de 20 victoires pour 14 défaites soit à peine une victoire de moins que la saison précédente qui l’avait vu se classer… 3ème ! C’est aussi le même bilan que Strasbourg et Limoges. Malheureusement dans un championnat aussi dense, le MSB se retrouve 8ème et condamné à l’exploit face au leader incontesté de la saison, l’équipe de Tony Parker. Antoine et ses co-équipiers sont revanchards, mais affaiblis par les blessures de Cameron puis de Jonathan, et pas aidés encore une fois par les trios en gris, ils doivent s’incliner en 2 manches non sans avoir plus que bousculés les futurs Champions.
La saison se termine plus tôt que la saison précédente avec un sentiment mitigé. Le bilan reste largement positif avec une qualification pour la 2ème phase de la BCL, une nouvelle Finale en Coupe et une 22ème qualification pour les Playoffs en 23 saisons, mais l’impression qui domine est que l’équipe ne sera jamais arrivée à exploiter pleinement tout son potentiel.
Debout, de gauche à droite : Vincent LORIOT (Directeur Sportif) - Antoine MATHIEU (Assistant Coach), Demitrius CONGER - José FAMILIA - Wilfried YEGUETE - Petr CORNELIE - Richard HENDRIX - Cameron CLARK - Valentin BIGOTE - Dounia ISSA (Assistant Coach) - Alexandre BERTRAND (Coordinateur Médical) - Jacques PASTEAU (Intendant)
Assis, de gauche à droite : Stéphane LE FOLL (Maire du Mans) - Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire) - Eric BARTECHEKY (Coach) - Antoine EÏTO - Brahim DOHOU - Terry TARPEY - Louis RUCKLIN - Michael THOMPSON - Dominique PAYEN (Président du Conseil de Surveillance), Dominique LE MÈNER (Président du Conseil départemental), Christelle MORANÇAIS (Présidente du Conseil régional)
SAISON 2019 - 2020
Alors qu’il lui reste une année de contrat, Eric Bartecheky décide d’actionner l’option de départ figurant à son contrat pour s’engager avec le BCM Gravelines. Le club, qui avait anticipé cette possibilité, se tourne vers la solution interne comme précédemment avec Vincent Collet ou JD Jackson, en proposant le poste à Dounia Issa. Depuis la fin de sa carrière sportive, Dounia s’est formé au MSB sur le terrain aux côtés d’Erman puis d’Eric, et en Equipe de France U20 en assistant Jean-Aymé Toupane, tout en passant ses diplômes. C’est le bon timing pour se lancer. Il est assisté du fidèle Antoine Mathieu et d’Elric Delord qui arrive de l’Asvel.
Dounia compte s’appuyer sur un socle de JFL connus avec les "redoublants" Antoine Eïto, Valentin Bigote, Terry Tarpey et Matthieu Gauzin, qui intègre pleinement le groupe Pros malgré ses 18 ans. Il recrute aussi en JFL Jacques Alingué, en provenance de Strasbourg, qui revient de deux ruptures successives des tendons d’Achille, blessures qu’a connu aussi Dounia ! Les surprises du recrutement sont les retours au poste de pivot remplaçant de JP Batista, qui à 39 ans sort d’une grosse saison au Brésil, et du bondissant ailier DJ Stephens titré en 2018 avec le MSB et que personne n’a oublié. Retrouver ces deux joueurs est un réel bonheur pour tous les fans du MSB, même si cela comporte une part de risque. La ligne arrière est complétée par Obi Emegano, qui a réalisé une belle première saison en Jeep ELITE à Dijon, tout en discrétion et efficacité. Le gros coup de cette intersaison est réalisé avec l’arrivée du meneur US Brandon Taylor, capable de s’inscrire dans la belle tradition des petits meneurs très talentueux passés par le MSB, même s’il n’arrive que de D2 italienne. L’effectif est bouclé avec le recrutement au poste de pivot de l’explosif mais immature Cliff Alexander, en provenance de Bamberg, après avoir attiré beaucoup de curiosité en NBA. Le groupe est complété par trois Espoirs avec Jacques Eyoum, Brahim Dohou et Junior Tshunza.
La présaison se passe globalement bien, même si Cliff arrive hors de forme et se blesse rapidement, ce qui oblige Dounia à changer ses plans en installant JP en pivot titulaire, et à solliciter Jacques beaucoup plus que prévu. Malheureusement à l’occasion du dernier match de préparation, Brandon se blesse sérieusement à un pouce droit déjà touché un peu plus tôt. Il doit être opéré et se retrouve out pour deux mois. Dans l’urgence le club recrute l’expérimenté Taurean Green, qui jouait la saison précédente à Antibes (Pro B).
Logiquement la saison démarre mal. Malgré un match courageux en ouverture en 8ème de Finale de la Coupe de France contre Monaco, le MSB s’incline logiquement. Mais ce sont les défaites en Championnat à Boulazac et surtout à domicile contre Châlons-Reims avec un JB Maille en feu qui font mal. La première victoire vient contre Chalon lors de la J3, mais l’équipe n’arrive pas à enchainer et ne gagne que deux des huit matchs suivants, malgré le retour de Brandon lors des deux dernières rencontres. Cela ne suffit pas à inverser la tendance. L’équipe travaille et fait des efforts, mais soufre de déséquilibres et lâche parfois de manière préoccupante (-19 à Nanterre, - 18 contre Limoges, -31 à Bourg). La défaite de 26 points à Dijon le 29 novembre est celle de trop. Le club est en danger.
La décision est prise d’écarter Dounia et d’installer Elric Delord le temps de retrouver un nouveau coach. En trois jours Elric arrive à trouver les mots et les systèmes pour redonner un peu de confiance au groupe, qui réalise une énorme performance contre une ambitieuse équipe des Metropolitans avec un Brandon impressionnant. Victoire de 21 points. L’équipe enchaine avec un autre succès au Portel puis contre Cholet. Elric est confirmé à son poste et quatre autres victoires lors des cinq matchs suivants permettent de réinstaller le club dans la première partie du classement. Si le mois de février est moins bon avec une victoire pour trois défaites, le MSB est dans la course au Playoffs. Au soir du match contre Bourg, le 29 févier, personne ne le sait encore, mais les spectateurs d’Antarès viennent d’assister au dernier match avant de longs mois.
A cause de l’épidémie de la Covid-19 qui touche durement la France et le monde entier, la saison est d’abord suspendue en raison du confinement, avant d’être arrêtée définitivement quelques semaines plus tard. Une saison très particulière se termine de manière exceptionnelle avec un MSB classé 9ème, alors qu’il restait dix matchs à disputer, sans titre ni descente, et sans savoir dans quelles conditions pourra se dérouler la saison suivante.
Debout de gauche à droite : Alexis TRANCHARD (Kinésithérapeute), Vincent LORIOT (Directeur sportif), Antoine MATHIEU (Assistant), D.J. STEPHENS, Jacques EYOUM, J.P. BATISTA, Cliff ALEXANDER, Junior TSHUNZA, Jacques ALINGUÉ, Terry TARPEY, Elric DELORD (Assistant), Alexandre BERTRAND (Responsable cellule performance), Jacques PASTEAU (Intendant)
Assis de gauche à droite : Stéphane LE FOLL (Maire du Mans – Président de Le Mans Métropole), Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire), Dounia ISSA (Entraineur), Antoine EÏTO, Obi EMEGANO, Brahim DOHOU, Valentin BIGOTE, Matthieu GAUZIN, Brandon TAYLOR, Yves de LA FOUCHARDIÈRE (Président du Conseil de surveillance), Dominique LE MÈNER (Président du Conseil départemental de la Sarthe – Député honoraire), Christelle MORANÇAIS (Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire).
SAISON 2020 - 2021
A l’issue de la saison, Jacques Alingué retourne à Dijon, tout comme DJ Stephens en Ukraine (Prometey Kamianske), Matthieu Gauzin est prêté à Châlons-Reims pour gagner du temps de jeu. Brahim Dohou part lui en Pro B à Denain, Obi Emegano s’engage en Espagne à Fuenlabrada et Taurean Green en Pologne (Stal Ostrow). Un temps en discussion pour resigner, Brandon Taylor préfère l’Italie et Reggio Emilia. Enfin, malgré son souhait de prolonger encore un peu son histoire mancelle, JP Batista n’est pas conservé, et retourne dans son pays à Minas Belo Horizonte.
L’équipe conserve néanmoins une base de JFL sous contrat avec Antoine Eïto, Terry Tarpey et Valentin Bigote. Williams Narace en provenance de Nancy (Pro B) vient compléter le groupe, avec Kenny Baptiste de retour de prêt à Quimper.
Le recrutement des étrangers se passe très bien, puisque le club arrive à convaincre le meneur canadien Kaza Kajami-Keane en provenance d’Allemagne (Mitteldeustcher BC), et surtout le duo Scott Bamforth, très fort shooteur au CV étoffé qui arrive de Buducnost Podgorica (Ligue Adriatique), Ovie Soko, petit intérieur très physique déjà croisé en BCL avec Murcie. La star des réseaux sociaux jouait au London Towers (Angleterre) la saison précédente après un pause d’une année pour participer à une émission de télé-réalité très populaire outre-manche : Love Island ! Pour compléter le jeu intérieur, Elric porte son choix sur le lituanien Iggy Mockevicius en provenance d’Espagne (Fuenlabrada), qui amène de la taille et du rebond, et sur Vitto Brown qui jouait précédemment en G-League aux Eric Bayhawks, pour occuper le poste de 4 shooteur.
Les Espoirs Dahaba Magassa, Alaa Eddine Boutayeb et Mathias Van Den Beemt complètent le groupe.
Williams Narace blessé au poignet avant la reprise, le MSB accueille dans un premier temps Alain Koffi, qui est sans club, afin de compléter le groupe, avant de le signer pour toute la saison.
Grâce une amélioration de la situation épidémiologique pendant l’été, la pré-saison se déroule dans des conditions quasi-normales, et le MSB débute le 26 septembre devant son public avec des mesures sanitaires particulières par une large victoire contre Strasbourg.
Mais la Covid-19 est très rapidement de retour et commence à perturber le calendrier avec des matchs reportés. Le MSB va en être la principale victime !
La 2ème Journée est programmée à Pau. Alors que les sarthois sont à l’échauffement, ils apprennent à quelques minutes du coup d’envoi que le match est reporté, en raison d’un nombre de joueurs palois positifs trop important. Il ne leur reste plus qu’à remonter dans le bus. Mais les joueurs ont été contaminés et vont être arrêtés à tour de rôle plusieurs semaines.
Les tangos enchainent malgré tout avec une victoire difficile contre Gravelines, avant de chuter de peu toujours à domicile contre Châlons-Reims, puis après prolongation lors du match reprogrammé à Pau.
Plusieurs clubs sont touchés, et l’épidémie repart de plus belle dans tout le pays. Le gouvernement prend de nouvelles mesures et impose de jouer les matchs à huis clos. Le modèle économique de la plupart des clubs ne permet pas de jouer dans ces conditions, et le championnat se met en pause pendant deux mois !
Le gouvernement confirmant son plan d’aides aux clubs, il est décidé de disputer quelques matchs à huis clos pour conserver une activité pour les joueurs, et un peu de visibilité pour les fans grâce aux diffusions TV et sur LNB TV.
Le MSB très affaibli par la maladie et en manque de rythme s’incline pour la reprise à Bourg le 22 décembre, mais a montré, comme souvent depuis le début de la saison, de belles valeurs de partage et de solidarité.
La récompense arrive quatre jours plus tard face à une belle équipe des Metropolitans 92, qui s’incline à la salle Christian Baltzer de 7 points pour le match de Noël, à l’occasion duquel les sarthois portent une tenue spéciale, qui sera ensuite vendue lors d’une tombola au profit du Secours Populaire Français.
Du 9 janvier au 5 février les tangos disputent quatre matchs, tous gagnés sur de belles marges (+ 22 à Roanne, + 23 contre Limoges, +16 à Chalon, + 15 contre Roanne), mais perd Alain Koffi qui souffre d’une aponévrose plantaire.
Le championnat marque une nouvelle coupure d’un mois, puis la LNB décide de reprogrammer tous les matchs et de finir la saison coûte que coûte, ce qui implique un nouveau calendrier démentiel, avec en moyenne un match tous les 3 jours jusqu’au 15 juin, et l'espoir de pouvoir accueillir un peu de public au printemps.
Pour la reprise le 5 mars, le MSB craque à Gravelines, puis s’incline à nouveau contre Bourg à domicile sur la plus petite des marges. Une victoire héroïque après prolongation contre l’Asvel permet de garder le moral et de montrer une nouvelle fois la grande capacité de résilience de cette équipe, tout comme la victoire incroyable à Boulazac encore après prolongation.
Mais l’équipe perturbée en permanence par les cas de Covid et les blessures (Kaza, Scott, Ovie, Antoine, Iggy, Alain, Kenny sont touchés une ou plusieurs fois) ne parvient pas à stabiliser ses résultats, et s’incline à domicile en Quart de Finale de la Coupe contre Orléans le 20 mars.
Un nouveau tournant de la saison se situe le 4 mai sur le parquet de Châlons-Reims, où malgré la victoire arrachée une fois de plus avec les tripes, l’équipe perd son leader Ovie Soko qui se blesse gravement à la un doigt de la main. Personne ne le sait alors, mais il ne rejouera plus de la saison.
Heureusement le club, qui a avait déjà perdu Alain (pied) et Iggy (dos), a embauché comme pigiste médical Darel Poirier qui cherche à se relancer malgré une condition physique précaire. Avec son apport, celui du jeune Hugo Mienandi, qui ne laisse pas passer cette belle opportunité malgré ses 17 ans, un Williams qui se bat pour deux, et Vitto qui met enfin le nez à la fenêtre après une première partie de saison complètement ratée, permet de conserver un semblant de jeu intérieur.
Mais lorsque Kaza est à nouveau touché à un genou, que Scott doit être ménagé à cause d’un poignet très abimé, et qu’Antoine quitte l’équipe pour disputer le Tournoi de Qualification Olympique 3x3, l’équipe se retrouve avec six joueurs valides !!!! et enchaine sept défaites en huit matchs entre le 9 mai et le 1er juin, malgré le renfort de Kenny Hayes (en provenance de Turquie) qui ne va pas tarder à être arrêté, touché à son tour par la… Covid après deux matchs !!
Mais comme à chaque fois, l’équipe fait front et parvient de manière héroïque à gagner quatre de ses cinq derniers matchs à Strasbourg, contre Boulazac et Nanterre (devant 1.000 abonnés et partenaires qui ont eu le droit de revenir dans la salle), et surtout à Limoges pour la dernière journée, verrouillant une inespérée 7ème place et donc une nouvelle participation aux Playoffs, la 23ème lors des 24 dernières saisons (pas de Playoffs en 2020).
Cette septième place est aussi et surtout normalement synonyme de qualification pour une Coupe d'Europe. Malheureusement, le club l'apprendra plus tard, en raison d'une refonte de la formule de l'Eurocup et de résultats décevants ces dernières saisons, la France ne bénéficiera en 2021/22 que de six tickets européens garantis. Le MSB devra donc pas passer par un tournoi de qualification à la mi-septembre pour participer à la Basketball Champions League.
Le seul match de Quart de finale, d’une formule de Playoffs réduite à sa plus simple expression compte tenu du contexte, et perdu contre l’Asvel futur champion, ne change rien. Les joueurs et le staff se sont battus comme des lions et n’ont jamais rien lâchés, suscitant le respect et l’admiration de tous les experts de la balles orange, malgré une avalanche de contre-temps jamais vu au MSB en plus de 80 ans d’existence.
Debout de gauche à droite : Alexis TRANCHARD (Kinésithérapeute), Vincent LORIOT (Directeur sportif), Antoine MATHIEU (Assistant), Jacques EYOUM, Williams NARACE, Vitto BROWN, Mathias VAN DEN BEEMT, Alaa Eddine BOUTAYEB, Egidijus MOCKEVICIUS, Alain KOFFI, Ovie SOKO, Jordan BERNARD (Assistant), Alexandre BERTRAND (Responsable cellule performance), Bernard LEPINETTE (Intendant)
Assis de gauche à droite : Stéphane LE FOLL (Maire du Mans – Président de Le Mans Métropole), Christophe LE BOUILLE (Président du Directoire), Elric DELORD (Entraîneur), Dahaba MAGASSA, Scott BAMFORTH, Antoine EÏTO, Kaza KAJAMI-KEANE, Terry TARPEY, Valentin BIGOTE, Kenny BAPTISTE, Yves de LA FOUCHARDIÈRE (Président du Conseil de surveillance), Dominique LE MÈNER (Président du Conseil départemental de la Sarthe – Député honoraire), Christelle MORANÇAIS (Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire).