Le Ouest France propose ce jour un entretien avec Romeo Travis
Le Ouest France propose ce jour un entretien avec Romeo Travis
Dans le Ouest France du jour, le Choletais Jim Bilba et le Manceau Alexandre Ménard se prêtent au jeu de l'interview croisée. Avec un retour sur leur quart-de-finale respectif et bien sûr l'évocation de ce nouveau derby.
Votre équipe était menée 1-0 en quart de finale. Quel a été le discours du staff aux joueurs ?
JB : « On leur a dit de continuer dans ce sens-là car on n'était pas loin sur le 1er match. Les gars étaient bien dans l'intensité, au niveau défensif. Il fallait rééditer la même chose en termes d'engagement. Malgré la défaite, ce 1er match avait été encourageant. »
AM : « JD Jackson leur a indiqué qu'en tant que joueur, il avait le souvenir d'avoir été battu à domicile sur le premier match et d'avoir fini champion à la fin. Il a donc rappelé que chaque rencontre avait sa propre histoire. Ensuite, le coach s'est attaché à montrer aux joueurs quelles étaient leurs erreurs. Je pense que la claque du premier match a réveillé le fauve qui est dans chaque joueur (sic), d'où un investissement redoublé pour les rencontres suivantes. »
Personnellement comment avez-vous vécu la belle et notamment ces dernières minutes haletantes ?
JB : « C'était très stressant. Cela était devenu compliqué, plus personne ne marquait. Les deux équipes étaient entamées car elles avaient déployé une telle débauche d'énergie. C'était devenu un bras de fer, il ne fallait pas craquer. Finalement, les joueurs ont tenu bon. Défensivement, ils ont d'ailleurs été très bien durant les 45 minutes. »
AM : « Nous avons essayé de ne pas subir en prolongation. Émotionnellement, c'est particulier mais nous faisons tous ce métier-là pour cela. Franchement, c'est magique quand tu gagnes ! Ces moments nous apprennent le plus. À mon sens, il faut surtout rester sur des choses simples, ne pas emm... les joueurs avec beaucoup de stratégie. Plus c'est simple, plus il y a des chances que cela marche. Pas nécessaire d'ajouter des paramètres supplémentaires au stress qui est déjà intense. »
Quelle est selon vous la force principale de l'adversaire ?
JB : « Wahou !!! Par rapport aux matches passés, il y a bien sûr Rochestie, Batista, Acker, Lombahé-Kahudi... Mais je pense que c'est avant tout un collectif bien en place. Il y a une ossature qui est là depuis plusieurs années. C'est donc cohérent collectivement, avec un ballon qui vient souvent sur Batista soit pour pilonner, soit pour ressortir ensuite sur les shooteurs. »
A.M : « Une des plus grandes forces de CB, c'est son intensité physique. Personne ne compte ses efforts, c'est très impressionnant. Leur jeu en mouvement est aussi très performant. Les joueurs choletais ont beaucoup de mobilité avec et surtout sans ballon, ce qui est encore plus dangereux. »
Le Mans bénéficiera de l'avantage du terrain sur cette série. Est-ce un réel atout ?
JB : « Je pense que oui. C'est important d'avoir le public derrière soi, surtout quand c'est le derby de l'Ouest. Maintenant, en finissant 8es de la saison régulière, on savait que l'on serait toujours dans cette situation. »
AM : « J'ai envie de dire qu'avec le public de mardi dernier, ça peut vraiment l'être. Mais en même temps, nous savons que Cholet a gagné 10 matches à l'extérieur en phase régulière. Avantage du terrain ou pas, il ne faut pas s'arrêter à cela. »
À l'inverse, Cholet ne dispose-t-il pas d'un avantage psychologique du fait de ses deux victoires en saison régulière ?
JB : « Non. Là, il y a 0-0. De plus, il ne faut pas oublier que les deux fois, cela s'est joué à la fin. Ce ne sera pas un cadeau de jouer Le Mans. À nous de savoir garder notre intensité. »
AM : « Cela fait trois ans que nous ne les avons pas battus. Ça trotte forcément un peu dans la tête. Nous sommes un peu les outsiders, c'est une motivation supplémentaire. En plus, c'est un derby il va y avoir du sang, de la chique et du mollard (sic), ça risque d'envoyer ! L'avantage psychologique peut aussi se retourner contre eux. Mais clairement, Cholet est notre bête noire. »
Un petit mot sur votre homologue manceau...
JB : « Avec Alexandre, on se respecte. C'est quelqu'un de très sympa et originaire du coin. On échange dès que l'on en a besoin. Il connaît maintenant les us du métier et travaille bien. Un travail de continuité. Plus généralement, je pense d'ailleurs que les deux clubs se sont toujours bien entendus, c'était déjà le cas à l'époque de Michel Léger. Et je pense que ça restera comme ça. C'est une très bonne chose pour la région. »
AM : « J'ai un énorme respect pour la carrière de joueur de Jim Bilba. Il dégage de la sérénité. Je suis impressionné par l'intensité que Jim et Erman Kunter arrivent à inculquer à leurs joueurs depuis qu'ils sont ensemble. »
Recueilli par Emmanuel ESSEUL et Alain MOIRE.
Interrogé aujourd'hui dans Ouest-France, l'ailier-fort manceau Marcellus Sommerville sait que la survie du MSB passe par un impératif exploit en Lorraine.
Avec quelques jours de recul, comment expliquez-vous ce premier quart de finale complètement loupé face à Nancy (64-89) ?
Dès les premières actions, nous avons commis des erreurs défensives qui ont mis Nancy en confiance. En revisionnant les moments clés du match, on s'est rendu compte qu'ils ont toujours trouvé de bons shoots même quand nous sommes revenus un peu au contact.
Quelles solutions pour inverser la tendance chez eux ?
On a fait des ajustements tactiques pour mieux gérer la pression sur le porteur de balle et pour mieux attaquer la raquette adverse. Mais on a aussi beaucoup travaillé sur l'approche mentale. La ProA est très ouverte et il peut se passer beaucoup de choses à chaque match de playoffs. Avec Cholet en 2010, en demi-finale retour des playoffs, nous étions menés de 17 points à Gravelines avant finalement de gagner de 10 points.
On imagine que vous avez tous été vexés par l'ampleur des dégâts mardi soir ?
Cela a été assez terrible à vivre la première nuit. Je n'ai quasiment pas dormi. Le genre de défaite qui perturbe mais qui décuple aussi la volonté de réagir.
Toute la saison, on attend ces moments-là et on se loupe au pire moment. Il faut néanmoins rester positif en revenant à des fondamentaux, à des choses simples. On n'a pas fait tout ça pour rien. Il faut y croire.
D'un point de vue personnel, quel regard portez-vous sur cette saison où vous êtes rarement passé au travers ?
En tant que compétiteur, je cherche à être le plus constant possible. C'est un devoir. De toute façon, les équipes de haut de tableau jugent cette capacité à reproduire des matchs corrects. Même si on a toujours envie d'être plus productif encore.
Quelle équipe et quel joueur vous ont le plus impressionné jusque-là ?
Chalon a déjà remporté quelques trophées n'est-ce pas ? (Il rigole). Sinon, en terme de joueur... (Il réfléchit). Blake Schilb est un joueur très intéressant. Durant 3 ans, on a joué l'un contre l'autre à l'Université. Il était meneur à l'époque ! Lamont Hamilton est également très complet.
En cinq saisons, vous avez joué dans six clubs français différents (1). Allez-vous poursuivre votre carrière en France ?
Oui, je le souhaite vraiment. Le basket français est bon et ma famille se plait beaucoup en France. Mon fils, qui vient de rentrer en CP, est déjà bilingue et ma fille commence vraiment à s'y mettre. Mon épouse aussi a beaucoup plus de feeling avec la langue.
Vous allez bien nous dire un petit mot en français... (ndlr : l'interview se fait en anglais)
Oh non... Pour moi, c'est moins stressant de jouer au basket devant 35 000 personnes que de lancer une conversation en français. Même si je prends des cours avec Travon (Bryant), j'ai trop peur d'être jugé. A la maison, mon fils s'en charge. Il me reprend quand on parle de ses copains. Du style, Papa, on ne dit pas « Timoti » mais Timothée. C'est marrant...
(1) Le Havre, Roanne, Chalon, Cholet, Paris et Le Mans
Interview réakisée par Philippe Panighini - Ouest France
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Il y a d'autres temps-forts comme une interview du Vichyssois Dounia Issa (VIVHY)
une rétro sur Hervé Dubuisson
et un reportage photographique sur la semaine exceptionnelle de basket à Paris qui a vu se jouer le Final Four de l'Euroleague et les finales de Coupe de France avec ORLEANS et GRAVELINES.
Mais aussi :
Le baromètre du mois
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