Une victoire dans la poche, la première de la saison en Euroleague pour le MSB au terme d'un match sans enjeu. À deux journées de la fin de la phase régulière de la compétition reine, les deux équipes ne pouvant plus se qualifier, ce match « amical » se présentait pour le MSB comme l’avant-dernière chance pour prouver un peu que leur place n’était pas usurpée ; ce que firent les joueurs de J.D. Jackson dans pendant 35 minutes.

Alors que le premier quart temps était rythmé et enlevé, le second fut beaucoup plus haché. 19 lancers francs vinrent alimenter le jeu. B. Chase alimentait la marque pour le MSB et J.P. Batista, toujours aussi constant, faisait le métier dans la raquette, avec 13 points à la mi-temps. Le banc d’Avellino venait en relais des joueurs « improductifs » du cinq de départ (0-8 les deux premières minutes du quart temps, mais Le Mans répondit à cette série par un superbe 14-1), mais les efforts trop dispersés ne permettait pas aux italiens de rester à moins dix points à la mi-temps : 50-37.
Les arbitres continuaient leurs coups de sifflet dans ce troisième quart avec le même nombre de lancers cumulés que dans le quart temps précédent. À ce jeu-là, Le Mans présentait une plus belle adresse que les italiens (87% contre 63% après 30 min.). La domination intérieure du Mans continuait à se faire de plus en plus pressante. Le MSB dominait au rebond après 3 quarts temps de manière impressionnante (30-16) et profitait aussi d’un bien meilleur pourcentage de réussite au shoot pour accroître son avance. Fin du 3e quart : 73-53.

La première victoire du MSB en Euroleague version 2008/2009 allaient intervenir dans 10 minutes. Le public en était persuadé et les joueurs du Mans aussi apparemment. Le Mans avait une avance largement suffisante pour éviter toutes frayeurs de fin de match et alors qu’à la 34e minute il y avait encore 19 points d’avance (82-63), le match bascula. Le Mans avait présenté jusque-là un visage intéressant et un basket probablement plus structuré que le week-end dernier, mais les dernières minutes gâchèrent cette impression et l’écart construit pendant 35 minutes. Les pertes de balles succédaient aux shoots improbables et hors timing. A ce jeu-là les italiens se réveillaient rapidement comme si leurs « traditions » revenaient au galop. Chacun y mettait du sien et notamment C. Warren et Avellino scoraient même 35 points dans les 10 dernières minutes. Malheureusement pour les italiens et heureusement pour les hommes de J.D. Jackson, le suspense de fin de match (90-88 dans la dernière minute) fut tué par un arbitre pressé de siffler une faute antisportive.
Le Mans remporte donc son premier match d’Euroleague cette année sur le score de 92-88 et peut même tenter de s’offrir un second succès de prestige la semaine prochaine pour le dernier match européen de l’année sur le parquet de l’Olympiakos. On notera dans ce match la belle adresse de Dee Spencer, dont le talent éclatât comme à ses plus belles heures.