En disposant du Paris-Levallois (80-70) au Stade Pierre de Coubertin, le MSB s'est qualifié pour les demi-finales des Playoffs. Le premier match aura lieu à Antarès le 28 mai à 20h30 et l'adversaire sera le vainqueur du duel entre Roanne et Orléans.
JD Jackson et ses joueurs ont levé la part d’inquiétude apparue avec le forfait d’Antoine Diot (blocage lombaire). Zack Wright trouvait la clé du match dans les vestiaires pour débloquer une situation bien mal engagée (36-45 au repos). Transfiguré par rapport à la première mi-temps, il faisait du Zack Wright. Les Parisiens ne l’attendaient pas. Il les punissait : 16 points dont 13 en 2ème mi-temps, 10 rebonds dont 7 et 6 passes pour une évaluation de 21.
Le Tournant du match :
Il restait une toute petite poignée de secondes dans le deuxième quart-temps. Les Manceaux, ballottés de toute part, naviguaient à 12 longueurs des Franciliens (33-45). Charles Kahudi héritait du cuir. Culotté, il dégainait depuis le rond central. Ficelle. Mi-temps (36-45). JD Jackson profitait des vestiaires pour mitonner une défense aux petits oignons. La deuxième moitié du match ressemblait fort à celle du match aller. Les barbelés dressés autour de la raquette mancelle faisaient du dégât chez les artilleurs parisiens. Le PL, euphorique en 1ère (18/32, 56%) ne passait plus en seconde (7/26, 26,9%). Dominés au rebond pendant les 20 minutes initiales (13-22), les Manceaux renversaient naturellement la tendance (41-36 au final). Sans à-coup, point par point, les Sarthois revenaient au score. Ils passaient devant sur 2 lancers-francs de Marc Salyers (65-64, 36ème). Les Parisiens rendaient les armes (80-70). « On est en demies » entonnaient les supporters tangos.
L’Homme du match :
Depuis la blessure au coude de Maleye Ndoye et son intronisation dans le cinq de départ, Charles Kahudi est transcendé. Maleye est revenu mais Charles a gardé sa place. Les dirigeants du MSB ne s’y sont pas trompés qui ont prolongé son contrat dans la Sarthe de deux ans. Le grand frère d’Henri, l’Espoir, a illuminé le match 2 de la série quart de finale face à Paris. Pour brouiller les pistes ou pour faire monter l'adrénaline, JD Jackson l'avait fait mariner sur le banc au coup d'envoi. Pas besoin de starter quand il est rentré, Le tir arc-en-ciel depuis le rond central de Coubertin, c’est lui et il ponctuait un show de 14 minutes avec 13 points (à 4/5) à la clé. Il permettait au MSB de se maintenir sous la barre des 10 points (36-45) au repos. Il ne s’est pas contenté de ce coup d’éclat. Meilleur marqueur du match (22 points), il s’est avéré un poison de tous les instants pour les Franciliens. Agressif en attaque (8 fautes provoquées), il a ramassé nombre de rebonds nés de la maladresse parisienne dans la deuxième partie de la rencontre (8 prises au total dont 5 après la pause). Avec une coquette adresse, tant dans le champ (6/9) que sur la ligne (7/9), il s’est offert la meilleure évaluation du match (27).
Le Chiffre du match :
39. Oui, une équipe peut gagner un match avec un peu reluisant 39% d’adresse aux tirs. Oui si la défense fait du dégât chez les attaquants adverses. Et ce fut le cas (43% pour les Franciliens). L'entame de match plombait les stats mancelles (5/19, 26% dans le 1er quart). Un seul Manceau obtenait sa moyenne à l'examen de passage en demi (Charles Kahudi, 67%). Oui encore si les lancers-francs obtenus tout au long d'un match d'hommes (rugueux parfois) sont convertis. C'est sur la ligne de réparation que les Sarthois ont surclassé leurs adversaires comptablement. 27/35 pour les gars de JD Jackson, 12/21 pour ceux de Jean-Marc Dupraz, Mieux valait transformer ses tentatives sans opposition. Dans le jeu, c'était souvent bien compliqué tant les espaces de liberté étaient rares.