Rouen a donné beaucoup de fil à retordre au MSB finalement vainqueur 86-76. Cette 19ème victoire conforte la première place des Manceaux. Plus que jamais, la confrontation avec Cholet le 17 avril à Antarès se présente comme la finale de la saison régulière.
Au-delà du succès, les Manceaux se sont réconciliés avec leur public après trois échecs consécutifs à Antarès (Paris, Poitiers et l'ASVEL). Au terme d'un match d'attaque (68 tirs pour le MSB), les Sarthois sont parvenus à décrocher les Rouennais dans les derniers instants du match. Les playoffs sont validés. Le Top 4 n'est pas loin. Il reste cinq journées. A chaque jour suffit sa peine.
Le tournant du match :
Pas vraiment de tournant dans cette rencontre. Plutôt des paniers pour finir le travail et mettre à la raison des Rouennais coriaces. Il restait à peine 2 minutes à jouer. Les Manceaux n’arrivaient pas à décrocher les Normands. JP Batista (21 points) venait de donner un peu d’air à son équipe (80-72) et au public qui voyait enfin s’éloigner le spectre de Paris, Poitiers et l’ASVEL, les vainqueurs des trois dernières rencontres à Antarès. Le diablotin Shawnta Rogers, efficace (15 points, 5 rebonds et 5 passes), en jambes (40 minutes de jeu), enquillait son 3ème panier primé (80-75). Cette fois, pas de coupure de courant dans la salle ou dans les têtes mais deux missiles à longue portée de Dee Spencer (17 points) et d’Antoine Diot. Soulagement, sourires et plaisir après une victoire à l’issue d’un match fort plaisant.
L’homme du match :
Est-il besoin de le citer tant Antoine Diot a illuminé la soirée ? Le Toine bénéficie déjà d’un capital de confiance auprès des Sarthois (staff et public). Il l’a encore fait fructifier face à Rouen. Meilleur marqueur (22 points) et meilleure évaluation (25) seraient déjà suffisants pour figurer dans cette rubrique. Mais quel show ! Confirmé dans le cinq de départ, il s’est ébroué sur le rectangle pendant 35 minutes. Les deux équipes étaient au coude à coude (29-29, 15ème), il enquillait un tir depuis les 6,25 m puis un autre dans la raquette (34-29). Inarrêtable et imprévisible, dans l’axe ou dans les coins, de partout autour de l’arc, il mitraillait (10 tirs) et avec réussite s’il vous plaît (6 paniers). Qui a dit décisif ?
Le chiffre du match :
7. Retenons le chiffre porte-bonheur par excellence. Avec Antoine Diot et JP Batista en fers de lance de l’attaque mancelle, il fallait des soldats pour faire le boulot. Charles Kahudi, une des belles satisfactions de la saison, bénéficiait une nouvelle fois de l’absence de Maleye Ndoye pour démarrer la partie. Il a répondu à la confiance de JD Jackson en cumulant 7 points et 5 rebonds. Dans une équipe atypique et imprévisible (ce qui fait sa force), Zack Wright et Dee Spencer se sont mués en meilleurs rebondeurs manceaux du jour avec 7 prises. Soulignons effectivement le rôle obscur de Zack Wright qui n’échappe pas aux techniciens. Quel autre meneur d’1,88 m arrache 7 rebonds, délivre 9 passes et chipe 3 balles pour finir à 14 d’évaluation ? Précieux. Et puis pas besoin de marquer, Antoine Diot s’en occupait.