Le déplacement au Stade Pierre de Coubertin à Paris avait tout du piège pour la troupe mancelle. Le promu n'avait perdu auparavant que deux fois pour trois succès. Il fallait refroidir l'euphorie francilienne, trouver l'arme anti-AD Vassallo et juguler la complémentarité d'un effectif de dix parisiens s'ébrouant plus de dix minutes par match. Trois objectifs menés à bien. La victoire finale tend à prouver que les Manceaux ont respecté le plan échaffaudé.
L'euphorie des promus avait marqué un coup d'arrêt lors de la défaite des Parisiens à Chalon (75-91). Le succès des Manceaux à Coubertin est venu souligner la dépendance des Franciliens à la star portoricaine AD Vassallo. Empêtrés dans la défense mancelle, les joueurs de Jean-Marc Dupraz sont tombés sur une équipe mancelle appliquée. Heureusement que les Sarthois l'étaient car ils n'ont pu compter sur Dee Spencer (6 points) pas plus que sur Marc Salyers (4 points). La bonne surprise est venue du secteur intérieur où JP Batista, Thierry Rupert et Guillaume Yango ont fait souffrir leurs adversaires et cumulé 42 points, 20 rebonds pour un évaluation globale de 45. Guillaume Yango a même effectué sa meilleure prestation depuis qu'il porte le maillot gris et orange (12 points et 5 rebonds). A l'occasion de cette rencontre, JD Jackson a également trouvé un axe 1-5 (meneur-pivot) détonnant avec Zack Wright et JP Batista. Le Brésilien, servi royalement, peut, cette année, laisser éclater tout son talent au contraire de la saison dernière où il devait se contenter des miettes.
Le tournant du match :
Les Manceaux avaient déjà fait un mini-break après 30 minutes (42-48) à l'issue d'un troisième acte totalement maîtrisé (20-10). D'entrée de quatrième, Antoine Diot et Thierry Rupert ne s'en contentaient pas et donnaient dix longueurs d'avance aux leurs. Ce seuil avait son impact psychologique. Les Parisiens, sonnés, rendaient les armes. L'écart, porté un instant à 16 points, se figeait à 14 unités au final, 75-61.
L'homme du match :
JP Batista. Le capitaine du MSB n'a pas affiché la meilleure évaluation au final (18 pour 24 à Zack Wright). Mais sa présence dans la peinture mancelle a dissuadé les intérieurs parisiens (9 rebonds) alors qu'il produisait de l'autre côté du rectangle (20 points). Pourtant à l'échauffement on pouvait s'inquiéter de l'état de fraicheur du Brésilien du MSB. En effet, le matin, Simone, sa femme, avait donné la vie à leur fille Vitoria (53 cm, 4 kg). Bien que fatigué, il a trouvé dans cet heureux événement toute la motivation pour dominer les Franciliens et mener ses hommes au succès.
Le chiffre du match :
1. Un panier, c'est tout, pour Angel Daniel Vassallo qui tournait à 19,2 points par match depuis le début de la saison. Un plan anti-Vassallo avait manifestement été élaboré par JD Jackson et ses assistants. Son adversaire direct, Maleye Ndoye, n'a pas été éclatant en attaque mais ses efforts défensifs ont déstabilisé le Portoricain du PL. Limité à 6 tentatives (pour 1 panier) alors qu'il tirait en moyenne 14 fois, il n'a été relayé par aucun partenaire et s'est contenté de 6 petits points.