La vie ou la mort, la victoire ou les vacances, les regrets ou l’espoir. Tels étaient les enjeux plus ou moins intenses ce soir à Antarès pour ce second match des demi-finales de Playoffs 2009, entre le MSB et Orléans. Après la courte victoire d’un point de l’Entente samedi dernier (76-75), le MSB était dos au mur et se devait de gagner pour faire perdurer la saison et l’espoir et aussi nous offrir encore des instants magiques avec cette équipe.
Il était dit que les premières minutes seraient à l’image du match. Intenses, dures et serrées. Les deux équipes se lançaient dans la bataille avec toutes leurs armes et le duo d’intérieur d’Orléans (Coville-Dials) faisait peur à voir tant leur puissance physique était impressionnante. Le MSB ne s’en laissa pas compter et notamment leur adversaire direct, JP Batista, particulièrement percutant dans les premiers instants de la rencontre (6pts en 3 minutes). Après 7 minutes le MSB prenait un premier léger avantage sur un panier primé de Dee Spencer (14-9) et pouvait clore le premier quart temps ultra défensif (6 d’évaluation pour Orléans) sur le score de 17-12.
Le second quart continuait sur ce rythme ultra défensif, pour preuve il fallait attendre plus de trois minutes pour voir le score évoluer, sur un dunk rageur d’Antoine Diot. Après 15 minutes le MSB gardait cette légère avance de 5 points (23-18) et comptait même plus 8 sur un panier à trois points de Dee Spencer (26-18). Mais cet écart de dura pas longtemps, car s’enclencha le « show » Cedric Banks. Dans toutes les positions et sur tous les défenseurs, l’attaquant d’Orléans plantait des paniers. Bien épaulé par le « Général » Sciarra, les deux arrières relançaient complètement leur équipe et pressaient le MSB avant la mi-temps. Seul Dee Spencer tenait tête au duo orléanais en scorant alors 10 points en 4 minutes. Le MSB n’avait plus qu’un point d’avance à la mi-temps (33-32) et toute la salle devait retenir son souffle 15 minutes avant le retour des débats.
Le 3e quart temps fut celui du MSB et comme lors du match aller samedi, le MSB fit la différence lors de cette période. Dans les premiers instants, tout restait stable dans le match. Les défenses faisaient suffoquer les attaquants et l’intensité était à son paroxysme. C’est entre la 23e et la 26e minute que le MSB fit la première différence avec un 7-0 (de 37-37 à 44-37) orchestré par Spencer, Bluthenthal puis Batista. S’en suivit un panier plein de touchers d’A. Curti mais cela ne stoppa pas la machine sarthoise. L’entrée d’A. Diot libéra encore plus le MSB et s’en suivit deux paniers primés de Dixon et ce même Diot. Le MSB terminait le quart temps avec un 19-8 dans les 5 dernières minutes et comptait à l’entame de la dernière reprise une avance de 11 points (56-45). L’écart était fait.

Tout allait bien pour le MSB, et pour encore plus adoucir l’atmosphère vint un panier dans le corner à 3 points, de D. Bluthenthal (59-45). Le MSB tenait le bon bout et il restait encore 9 minutes à tenir. Cela fut un supplice et un effort sans pareil. Le MSB avait beau maîtriser son sujet, la résistance était d’un très haut niveau. Banks continuait son festival et Sciarra affichait toujours cette envie de vaincre si communicative pour toute son équipe. Ce duo-là portait Orléans et la "messe n’était pas encore dite". Pour garder son avance et ainsi pouvoir jouer la belle, le MSB s’appuya sur un Alain Koffi de retour aux rebonds, secteur dans lequel MSB dominait dans les grandes largesses Orléans (39-28 au final et 25 points sur les secondes chances contre 8 à l’Entente). En plus du MVP français de la saison, le duo Dixon-Spencer menait parfaitement l’équipe sarthoise et ce fut dans une explosion de joie que pouvait se clore ce second match (71-61) des demi-finales de Playoffs 2009 entre Le Mans et Orléans.
Le MSB sort vainqueur de ce match au couteau, après une lutte de tous les instants et un combat défensif magnifique. Cette victoire prolonge la saison du MSB et les espoirs de triplé. Néanmoins, les deux dernières marches sont hautes, il faudra d’abord aller gagner à Orléans samedi prochain avant de s’offrir une potentielle finale à Bercy le 20 juin. La lutte est belle et elle continue, Le Mans devra reproduire un match d’une telle intensité et avec autant de volonté samedi pour pouvoir prétendre retarder les vacances.