Les Manceaux se sont fait bien des frayeurs avant de l'emporter par la plus petite des marges.
Décidément, Erman Kunter et ses joueurs sont passés maîtres dans l'art de souffler le chaud et le froid. Victorieux de justesse de Nanterre (+2) et Cholet (+1) après avoir compté respectivement 13 et 19 points de retard, ils avaient ensuite laminé Le Havre (+40) avant de surprendre Strasbourg (+16). La réception de Rouen ne semblait pas représenter de danger. Pour preuve, les Sarthois ont toujours mené au score. Ils ont même eu 20 points d'avance (47-27, 17ème). Ils se sont alors désunis au point de remettre les Normands dans le match. Imposant un faux-rythme, ceux-ci sont revenus petit à petit jusqu'à mourir à un tout petit point des Manceaux. Un point, c'est peu mais c'est assez. Nous ne retiendrons donc que la victoire car c'est à n'y rien comprendre.
Les Cinq de départ :
MSB : Tywain McKee, Pape-Philippe Amagou, Mickaël Gelabale, Petr Cornelie et Mouphtaou Yarou
Rouen : Souleyman Diabaté, Ron Lewis, Jean-Michel Mipoka, Devin Oliver et Guerschon Yabusele
Le Film du match :
1er quart-temps : 26-21
Les Manceaux prenaient un bon départ (5-0, 2ème). Ils étaient aussitôt rejoints par les Normands (5-5, 3ème). Pape-Philippe Amagou et Mike Gelabale enquillaient alors un triple chacun (11-5, 3ème). Sans s'affoler, les Normands recollaient (13-12, 5ème). Les Sarthois se dégageaient enfin à la faveur d'un réjouissant 10-0 (23-12, 8ème). Les Rouennais s'évertuaient à réduire de moitié leur retard avant la fin du 1er acte (26-21).
2ème quart-temps : 23-15
Revenus à 3 longueurs (26-23, 11ème), les Seinomarins restaient au contact (29-25, 12ème). Les Sarthois faisaient à la suite un nouveau break (37-25, 14ème). A peine perturbés par un panier de Devin Oliver, ils remettaient les gaz pour se constituer un solide matelas de 20 points d'avance (47-27, 17ème). Les Normands l'entamaient déjà sérieusement avant le repos (49-36).
3ème quart-temps : 21-27
Dès le retour des vestiaires, Ron Lewis ramenait les siens sous la barre des 10 points (51-42, 23ème). Romeo Travis tenait la baraque sarthoise (53-42, 24ème). Les murs de la maison orange tremblaient en même temps que les supporters (55-52, 25ème). Un missile longue portée de Petr Cornelie soulageait un instant (61-54, 27ème) de même que les lancers-francs de Mike Gelabale (63-57, 28ème). Pas pour longtemps puisque les Rouennais revenaient encore plus pressants (63-61, 29ème). Chris Lofton et Romeo Travis les repoussaient encore à l'issue de la 3ème période (70-63).
4ème quart-temps : 12-18
Ty McKee entamait le dernier quart-temps par un panier apprécié (72-63, 32ème). Guerschon Yabusele ramenait dangereusement les siens (74-69, 33ème). Ty McKee et Pape-Philippe Amagou desserraient l'étau (78-69, 36ème). Lahaou Konaté aidait le meneur manceau à entretenir la marge (82-73, 38ème). Un vent de panique soufflait alors sur Antarès alors que les Normands enquillaient un 8-0 et revenaient à 1 tout petit point (82-81, 40ème). Le plafond de la salle serait tombé si Devin Oliver, en déséquilibre dans le coin droit, avait fait rentrer son dernier tir. Heureusement, il n'y a pas eu de sinistre à déplorer (82-81).
L'Homme du match :
Romeo Travis a été précieux tout au long des 34 minutes qu'il a passées sur le parquet. Ainsi, il a souvent relancé la machine quand elle avait des ratés. En fin ce compte, il a établi la meilleur évaluation sarthoise (20) à 2 unités de celle du capitaine rouennais Jean-Michel Mipoka (22). Il a aussi été le meilleur marqueur de l'escouade mancelle avec 17 points à 7/12 aux tirs dont 1/2 à 3 points. Débordant d'activité sous les panneaux, il a ainsi capté 7 rebonds dont 5 offensifs. Il n'en a pas, pour autant, oublié ses partenaires qu'il a servis à 3 reprises auxquels
Le Chiffre du match :
1. Les Sarthois se sont imposés d'1 seul point mais ils ont quand même décroché leurs 20ème victoire. Ce point a, entre autres, été obtenu sur la ligne de réparation où ils ont mis 10 lancers-francs sur 12 tentatives, soit 1 de plus que les Rouennais (9-12). Leur production depuis l'arc a également au son importance (10/25 contre 6/22) car dans les autres domaines, hormis au rebond, les joueurs d'Erman Kunter ont été chahutés au point d'avoir une évaluation inférieure à celle des vaincus (91 contre 94).