En recevant Le Havre ce samedi à 20 heures, les Manceaux voudront continuer sur leur lancée après leurs succès aux dépens de Limoges, l'ASVEL et Nancy.
Ayant rejoint Strasbourg et Limoges en tête de la Pro A, les Manceaux pourraient bien être leaders uniques samedi soir à condition de vaincre Le Havre. Les Normands n'ont sans doute pas mis un succès à Antarès au rang de priorité du moment. Il ne leur déplairait cependant pas de réserver une mauvaise surprise aux Sarthois comme il l'avait fait à l'aller quand les joueurs de JD Jackson, étaient tombés, contre toute attente, aux Docks Océane (62-70). Les Sarthois seront donc revanchards et leurs supporters, espérés en nombre, n'attendent rien d'autre qu'un succès afin de poursuivre la série de 3 victoires à Limoges, face à l'ASVEL puis à Nancy mardi dernier.
L'Adversaire :
Saint-Thomas Basket Le Havre a fait son entrée en Pro A en l'an 2000. S'il a participé à 5 playoffs, le STB a plutôt navigué dans la deuxième partie du tableau et même frôlé la correctionnelle à plusieurs reprises. La principale activité des dirigeants et des coachs successifs a consisté à maintenir le club parmi l'élite. En cela, ils ont été bien aidés par les voyants qui leur promettaient la relégation. La motivation était toute trouvée pour les joueurs engagées. Cela fait 14 ans que ça dure et à chaque fois, Saint-Tho a trouvé les ressources pour se maintenir. Pourtant, en octobre dernier, le départ de l'homme à tout (bien) faire de l'équipe version 2012-2013, Bernard King, faisait craindre le pire. Cependant, le STB respire encore une fois le printemps revenu. Oublié l'épisode Marc Salyers renvoyé car trop gourmand de ballons. Exit les vétérans usés Brian Boddicker er Bryant Smith. Début 2014, coach Eric Bartecheky a attiré Nick Minnerath, Rashad Anderson et Steeve Essart, des joueurs d'équipe qui ont parfaitement compris le sens de leur mission : le maintien.
Le Contexte :
Avec 7 victoires et 19 défaites, Le Havre occupe la 14ème place, la dernière non relégable. Pour autant, les Thomistes ne sont pas sortis d'affaire puisqu'il n'ont qu'une victoire d'avance sur Roanne, avec un point-average défavorable, et 2 sur Antibes où ils se rendront dans deux semaines. S'il présente un bilan positif aux Docks Océane (7 victoires et 6 défaites), le STB voyage très mal puisqu'il a perdu les 13 matchs qu'il a disputés en déplacement. A l'aller, les Sarthois avaient échoué (62-70) cédant sous les coups de boutoir de Cedrick Banks (20 points) auquel Graham Brown, William Hatcher et Gédéon Pitard avaient prêté main forte en marquant 10 points chacun. Les efforts de JP Batista (13 points) avant été vains tout comme ceux d'Alain Koffi et Torey Thomas (11 unités chacun). A 4 journées de la fin de la saison régulière, les Sarthois partagent la 1ère place avec Strasbourg et Limoges. Ils ont enfin digéré leur victoire à la Leaders Cup. En effet, 3 défaites s'en étaient suivies (plus une en Coupe de France) pour une seule victoire. Alors que leur avenir paraissait bien sombre, ils ont enchaîné par 3 succès probants à Limoges (90-82), face à l'ASVEL (77-63) puis à Nancy (68-62) ce mardi malgré l'absence de Vaughn Duggins (fortes migraines). Même s'ils ne sont pas encore mathématiquement acquis, les Playoffs se dessinent.
Le Joueur en forme :
Durant l'été 2013, Graham Brown (2,08 m, 29 ans) avait été convoité, par Gravelines notamment, mais avait préféré rester au port du Havre après une solide saison 2012-2013. Les dirigeants de Saint-Tho ne doivent pas regretter d'avoir conservé ce solide intérieur au rapport qualité-prix imbattable. Dur dans la raquette, il affiche exactement la même moyenne de points que lors de l'exercice précédent (10,4 points) avec la 9ème adresse de Pro A (57,1%) dont il est également le 5ème rebondeur (7,3 prises). Samedi dernier, il a tenu en respect le chalonnais Clint Capela avec 12 points et 6 rebonds contre 7 points et 11 rebonds à la star naissante. 2 semaines plus tôt, il s'était offert 16 points et 8 rebonds et le STB avait remporté une victoire cruciale face à Roanne.
Le Duel à suivre :
Cedrick Banks – Pape Sy. Vétéran du circuit français, Cedrick Banks (1,91 m, 32 ans) a porté notamment les maillots de Besançon (Pro B), Orléans, Limoges et Chalon. Engagé pour succéder à Bernard King comme leader d'équipe, il n'a pas fui ses responsabilités. S'il n'a pas l'envergure de son prédécesseur (16,8 points, 3,1 rebonds et 7,4 passes), il n'en tourne pas moins à 12,0 points, 3,2 rebonds et 4,2 passes. Parfois esseulé à la pointe de l'attaque havraise, il a réalisé quelques cartons, scorant notamment 29 points à Gravelines. Pape Sy (1,99 m, 25 ans) a les qualités athlétiques pour empêcher l'Américain de flamber. Parfois effacé en attaque alors que son adresse est tout à fait honorable (46,9%), il participe un peu moins à la marque que la saison dernière (8,6 points contre 9,7 en 2012-2013). Cependant, il a grandement contribué à la quête du trophée de la Leaders Cup en inscrivant successivement 14 points face à Limoges et 16 contre Strasbourg. Formé au Havre, Pape Sy aura à cœur de se rappeler au bon souvenir du STB comme il se souviendra du match aller quand son adversaire direct avait réalisé son meilleur match de la saison (20 points, 5 rebonds et 9 passes pour une évaluation de 28). Ce n'est pourtant pas sûr que la clé du match réside dans un apport limité de Cedrick Banks. En effet, les 4 dernières victoires thomistes ont été acquises alors que l'arrière américain avait marqué moins de 10 points.
Les Oppositions au Mans :
Depuis l'accession du Havre en Pro A en 2000, 14 matchs se sont déroulés en Sarthe. En saison régulière, le bilan est de 11 victoires sarthoises pour 2 défaites alors qu'en 2003, le MSB a atomisé le STB en quarts de finale de la Coupe de France (101-65). Le dernier succès havrais à Antarès remonte au 12 octobre 2010. En ouverture de la saison, les Sarthois, finalistes des playoffs 4 mois plus tôt, s'étaient fait surprendre à domicile (55-58) malgré le match époustouflant d'Alain Koffi (20 points et 13 rebonds) qui avait reçu l'aide de Charles Kahudi (10 points). La saison dernière, les joueurs de JD Jackson s'étaient imposés (86-73) dans le sillage d'un Cam Long en habit de lumière (27 points et 31 d'évaluation) qui entraînait Pape Sy (19 points), Darius Washington (16) et JP Batista (12).
Les Arbitres de la rencontre :
David Chambon, Carole Delauné et Stéphane Gueu