Ce mardi à 20 heures 50, Canal+ Sport retransmettra le 3ème match de la saison entre le MSB et le SLUC. Les Sarthois ont perdu les 2 premiers.
Laminés en championnat (-21, 56-77), les Sarthois peuvent à peine invoquer l'absence de DaShaun Wood, blessé à la main, ni le fait que Torey Thomas n'était pas encore arrivé. En quarts de finale de la Coupe de France, c'est JP Batista, victime d'une entorse à une cheville qui manquait à l'appel et là encore, la défaite (49-59) coupait net l'élan des Sarthois, tout juste victorieux de la Leaders Cup. Bien malin qui pourrait dire ce que nous réservent les Manceaux à Gentilly, eux qui ont été capables cette année de succomber au Havre et à Antibes, 2 formations de bas de tableau, mais aussi de l'emporter à Limoges, le leader.
L'Adversaire :
Jean-Luc Monschau était arrivé à Nancy en 2004. Avec lui, le SLUC a été champion de France à 2 reprises (2008 et 2011) et a participé à 2 campagnes d'Euroleague. Malheureusement, après 7 saisons d'affilée dans le Top 5 de Pro A, l'Alsacien a quitté la Lorraine au printemps dernier après une saison de galères marquée par de trop nombreuses blessures. Le SLUC a même dû attendre la dernière journée pour assurer son maintien face au MSB. Exit le coach emblématique, bienvenue à une autre connaissance des Manceaux. Alain Weisz a repris du service en même temps que les rênes du SLUC. Conformément à ses habitudes, celui qui a coaché le MSB de 1996 à 2000, a multiplié les coups sur le marché des transferts en faisant revenir en France le Champion d'Europe, Florent Pietrus, le MVP Etranger 2009, Austin Nichols et le champion de France 2010, Randal Falker. Il s'est également adjoint les services de Paul Harris, un arrière-ailier athlétique, leader dans l’âme, scoreur et fort rebondeur. En plus du retour de Maxime Zianveni, formé au club, Coach Weisz a attiré le meneur Marcus Banks au riche parcours (NBA et Panathinaikos Anthènes). Au début de la saison, l'ambition du SLUC était de vivre une saison plus calme avec le secret espoir d'accrocher les playoffs. Les Lorrains sont actuellement dans le Top 8 mais également à 40 minutes de la finale de la Coupe de France.
Le Contexte :
Dijon et Paris-Levallois ont laissé des plumes dans les matchs de samedi de cette 26ème journée en s'inclinant respectivement à Orléans (60-76) et à Cholet (64-68). Provisoirement donc, et avant les duels entre Nanterre et Strasbourg (ce lundi) et Nancy et le MSB, le SLUC pointe en 6ème position avec 15 succès et 10 revers alors qu'avec 16 victoires et 9 défaites, les Manceaux sont 2èmes en compagnie de Strasbourg. Les joueurs de JD Jackson restent sur 2 succès probants à Limoges (90-82) puis face à l'ASVEL (77-63). Dans le même temps, les Lorrains ont disposé de Dijon (70-59) avant de tomber à Strasbourg (70-84). Avec 1 seule victoire d'avance sur les Nancéiens, les Sarthois n'ont aucune marge de manœuvre puisqu'ils s'étaient lourdement inclinés à Antarès à l'aller (56-77), une semaine après avoir sombré face à Limoges (60-86). A ce jour, l'équipe d'Alain Weisz est la seule à avoir vaincu le MSB à 2 reprises cette saison. En effet, au titre des quarts de finale de la Coupe de France, les Manceaux, en pleins troubles post-Leaders Cup, avaient été éliminés par les Lorrains (49-59). Dans cette compétition, ceux-ci recevront Dijon vendredi à une étape de la finale à Paris-Coubertin.
Le Joueur en forme :
Avant d'arriver à Nancy, Paul Harris (1,93 m, 27 ans) avait accompli l'essentiel de sa carrière professionnelle en NBA D-League avec des petits séjours aux Philippines. C'est dire qu'Alain Weisz n'a pas engagé un joueur au CV étincelant.Pourtant, le Professeur a, encore une fois, eu du flair puisque l'ancien de l'université de Syracuse est le 11ème marqueur de Pro A (13,8 points) alors qu'il ne dédaigne pas donner un coup de main au rebond (6,6 prises). Avant le match de Coupe de France à Antarès, il restait sur 4 monstrueux double-doubles en autant de matchs avec, en point d'orgue, ses 30 points à 11/15 aux tirs et 11 rebonds pour une évaluation de 40 lors de la large victoire du SLUC face à Limoges (85-64). Après un petit coup de moins bien, il s'est réveillé face à Dijon (11 points, 9 rebonds et 6 passes pour une évaluation de 20) et n'a pas grand-chose à se reprocher dans la défaite à Strasbourg (15 points et 4 rebonds). De plus, nul doute qu'Alain Weisz a apprécié son adresse aux tirs sur les 3 derniers matchs avec un cumul de 11/20 (55,0%).
Le Duel à suivre :
Randal Falker – JP Batista. Après 4 saisons (2008-2012) à Cholet et le titre de champion de France en 2010, Randal Falker (2,01 m, 28 ans) a suivi l'an dernier son coach Erman Kunter à Besiktas Istanbul (Turquie) avant de revenir en France cette année. D'apparence nonchalante, il développe un modèle de jeu sans ballon et une défense propres à anéantir les intérieurs les plus aguerris. Joueur le plus complet de Pro A avec une évaluation de 20,0, il en est également, et sans surprise, le meilleur rebondeur avec 9,2 prises dont 3,8 offensives. Participant à la marque (11,3 points), il délivre par ailleurs 3,5 passes. Cette saison, il a été nommé MVP des 7ème (à Limoges) et 10ème (au Mans) journées. Si dans la victoire nancéienne à Limoges (74-71), il avait culminé à 16 points à 8/13 aux tirs, 19 rebonds, 3 passes décisives, 2 contres et 2 interceptions pour une évaluation de 35 en 40 minutes, il avait également fait parler la poudre à Antarès en menant le SLUC vers un large succès (77-56) en compilant 12 points, 14 rebonds et 5 passes pour une évaluation de 29. Cette saison, son parcours est jalonné de 6 double-doubles et il a terminé 13 matchs avec une évaluation égale ou supérieure à 20. La reconduction de son contrat jusqu'en juin 2016 ne l'a pas incité à lever le pied, bien au contraire. Sur les 3 derniers matchs, sans affoler les compteurs, il tourne quand même à 9,7 points, 9,7 rebonds et 4,0 passes pour une évaluation de 20,0. Il retrouvera ce mardi JP Batista (2,04 m, 32 ans) qui avait loupé le match de Coupe de France opposant le SLUC et le MSB en raison d'une entorse à la cheville qu'il s'était faite face à Cholet. Randal Falker avait semblé orphelin du Brésilien et s'était contenté de 4 points tous incrits sur lancer-franc. La capitaine manceau a fréquemment souffert face à lui. Pourtant, JP Batista est une valeur sûre de Pro A depuis son arrivée en 2008 et a été normalement nommé MVP de la dernière Leaders Cup. En baisse de régime après un exercice 2011-2012 de haute volée, il n'en apporte pas moins 10,5 points, 4,2 rebonds et 1,2 passe. Ses fondamentaux parfaits en attaque en font malgré tout un point d'ancrage précieux dans le dispositif de JD Jackson. Sur un jambe à Gravelines, il avait manqué aux Sarthois mais depuis il affiche 14,7 points et 5,0 rebonds sur les 3 dernières rencontres.
Les Oppositions à Nancy :
Depuis l'accession du SLUC en Pro A en 1994, 24 matchs ont eu lieu en Lorraine entre le MSB et Nancy. Toutes compétitions confondues, le bilan est de 9 victoires mancelles pour 15 défaites. En saison régulière, le club sarthois s'est imposé à 6 reprises et a subi 13 revers tandis qu'en playoffs, Le Mans a ramené 3 victoires et s'est incliné 1 fois. Par contre, le MSB a perdu l'unique match de Coupe de France disputé à Gentilly. La dernière victoire mancelle en saison régulière remonte au 23 octobre 2005 quand les hommes de Vincent Collet avaient dominé les Nancéiens (79-64) grâce à Jermaine Guice (22 points), Eric Campbell (17), Pape-Philippe Amagou (14) et Huseyin Besok (13). Cependant, le dernier succès sarthois au Palais des Sports Jean-Weille ne date que du 25 mai 2012 (68-60) quand Antoine Eïto (12 points), Travon Bryant (11) ainsi qu'Alex Acker et Charles Kahudi (10 chacun) avaient renversé une situation compromise après la pitoyable défaite en quarts de finale aller. Ce succès marquait le point de départ de l'épopée qui allait conduire les hommes du président Christophe Le Bouille vers la finale perdue face à Chalon. Enfin, la saison dernière, les joueurs de JD Jackson avaient baissé pavillon (68-83) malgré les efforts de JP Batista (18 points), Marko Keselj (14) et Cuthbert Victor (12).
Les Arbitres de la rencontre :
Carlos Mateus, Jean-Charles Collin et Djilali Amrani