Sans DaShaun Wood, indisponible pour 6 semaines, le MSB va tenter de renouer avec la victoire à Antarès à l'occasion de la réception de Nancy ce samedi à partir de 20 heures.
Le MSB souffle le chaud et le froid. Alors qu'ils restaient sur 4 succès consécutifs en championnat, les Manceaux ont sombré face à Limoges (60-86). En Eucocup, c'est l'inverse. Après 3 revers de suite, ils ont réussi l'exploit de vaincre à Nymburk ce mercredi (71-69). Cette victoire, synonyme de poursuite du rêve de Last 32, a malheureusement été entâchée par la blessure à la main gauche de DaShaun Wood qui devrait être absent pendant de longues semaines. A Nymburk, les Sarthois ont montré qu'ils avaient du cœur. A Antarès, ils auront probablement envie de se racheter après leur naufrage de la semaine dernière.
L'Adversaire :
Jean-Luc Monschau était arrivé à Nancy en 2004. Avec lui, le SLUC a été champion de France à 2 reprises (2008 et 2011) et a participé à 2 campagnes d'Euroleague. Malheureusement, après 7 saisons d'affilée dans le Top 5 de Pro A, l'Alsacien a quitté la Lorraine au printemps dernier après une saison de galères marquée par de trop nombreuses blessures. Le SLUC a même dû attendre la dernière journée pour assurer son maintien. Exit le coach emblématique, bienvenue à une autre connaissance des Manceaux. Alain Weisz a repris du service en même temps que les rênes du SLUC. Conformément à ses habitudes, celui qui a coaché le MSB de 1996 à 2000, a multiplié les coups sur le marché des transferts en faisant revenir en France le Champion d'Europe, Florent Pietrus, le MVP Etranger 2009, Austin Nichols et le champion de France 2010, Randal Falker. Il s'est également adjoint les services de Paul Harris, un arrière-ailier athlétique, leader dans l’âme, scoreur et fort rebondeur. Après que Maxime Zianveni soit revenu à la maison, le dernier pari en date de Coach Weisz est d'avoir fait sortir de sa retraite le virus John Linehan en tant que pigiste médical de Devin Booker. Avant le début de la saison, l'ambition du SLUC était de vivre une saison plus calme avec le secret espoir d'accrocher les playoffs. Les résultats indiquent que les Lorrains sont sur la bonne voie.
Le Contexte :
Avec 5 victoires et 4 défaites, le SLUC pointe en 7ème position en compagnie de Cholet et de Paris-Levallois. Les Manceaux devancent ce trio avec 6 succès et 3 revers, tout comme Dijon. 3 des 4 défaites de Nancy ont été concédées de 5 points ou moins dont la plus récente à Orléans mardi dernier (75-80). Avant cet échec, les Lorrains avaient dominé, également de peu, Limoges (74-71) et l'ASVEL (60-59). Pour leur part, les Sarthois étaient réputés pour leur défense (68,4 points encaissés, soit la 3ème de Pro A) avant que celle-ci ne vole en éclats face à Limoges samedi dernier quand ils ont encaissé 86 points. La défaite face au CSP mettait ainsi fin à une série de 4 victoires consécutives.
Le Joueur en forme :
A l'issue d'une exceptionnelle saison 2008-2009 qui l'a vu tourner à 21,4 points, 4,5 rebonds, 1,5 interceptions et 2,1 passes pour 16,9 d’évaluation en 37 minutes de jeu, Austin Nichols (1,95 m, 31 ans) était logiquement élu MVP Etranger. Alain Weisz, son entraîneur de l'époque à Hyères-Toulon, s'est forcément souvenu de ses prouesses au moment du recrutement du SLUC. Revenu dans l'hexagone après un exil de 3 saisons en Turquie, Austin Nichols n'a pas tardé à revêtir le paletot de tireur d'élite pour lequel il avait été engagé. N'est-il pas le meilleur marqueur de Pro A avec 18,3 points par match ? Aidé par une coquette adresse de 47,9% aux tirs, il aime à dégainer depuis l'arc où il prend la moitié de ses tentatives avec un certain bonheur (49,2%). S'il prend également 3,0 rebonds, il paraît moins concerné par les autres secteurs du jeu (on ne le lui demande sans doute pas) puisqu'il se contente de 0,4 passe tout en perdant 1,7 balles. C'est sans doute ce qui explique son modeste 16ème rang à l'évaluation. Depuis le début de la saison, jamais il n'a rendu une carte à moins de 10 points mais il a fait une poussée de fièvre à 34 unités lors de la courte victoire à Pau (91-89). Pour arriver à ce total il a converti 10 de ses 14 tirs dont 6/8 à 3 points et il a réussi le panier de la victoire. Cette performance lui a valu le titre de MVP de cette 3ème journée.
Le Duel à suivre :
Randal Falker – JP Batista. Dans le passé, ces deux vétérans de la Pro A se sont affrontés à 13 reprises. Force est souvent restée à Randal Falker (2,01 m, 28 ans) qui a empoché 9 succès alors que JP Batista (2,04 m, 32 ans) s'est contenté de 4. Mais surtout l'ex-Choletais a remporté le titre de champion de France en 2010 aux dépens du MSB de JP Batista. Après 4 saisons (2008-2012) à Cholet, il a suivi l'an dernier son coach Erman Kunter à Besiktas Istanbul (Turquie) avant de revenir en France cette année. D'apparence nonchalante, il développe un modèle de jeu sans ballon et une défense propres à anéantir les intérieurs les plus aguerris. 2ème joueur le plus complet de Pro A avec une évaluation de 19,9, il en est également, et sans surprise, le meilleur rebondeur avec 9,9 prises dont 4,2 offensives. Participant à la marque (9,9 points), il délivre par ailleurs 3,2 passes. Cette saison, son fait d'armes date de la 7ème journée quand il en a été nommé MVP en compagnie de son partenaire Paul Harris. A Limoges (victoire du SLUC, 74-71), il a compilé 16 points à 8/13 aux tirs, 19 rebonds, 3 passes décisives, 2 contres et 2 interceptions pour une évaluation de 35 en 40 minutes. Cette performance n'a pas échappé au jury du Joueur du mois pour lequel Randal Falker est en lice au titre du mois de novembre. JP Batista (2,04 m, 32 ans) a fréquemment souffert face à lui. Pourtant, le capitaine manceau est une des valeurs sures de Pro A depuis son arrivée en 2008. En baisse de régime après un exercice 2011-2012 de haute volée, le Brésilien n'en apporte pas moins 9,7 points, 4,3 rebonds et 1,3 passes. Ses fondamentaux parfaits en attaque en font malgré tout un point d'ancrage précieux dans le dispositif de JD Jackson.
Les Oppositions au Mans :
A ce jour, 27 matchs ont eu lieu au Mans entre le MSB et le SLUC. Toutes compétitions confondues, le bilan est de 18 victoires mancelles pour 9 défaites. En saison régulière, le club sarthois s'est imposé à 14 reprises et a subi 5 revers. En playoffs, Le Mans mène également 4 succès à 2. Par contre, Nancy a gagné les 2 matchs de Coupe de France ayant eu lieu en Sarthe. La dernière victoire lorraine remonte au quart de finale aller du 22 mai 2012. Les joueurs de Jean-Luc Monschau avaient anéanti les Sarthois (64-89) avant que ceux-ci ne se rebiffent et s'en aillent en finale à Bercy. L'an passé, JP Batista (18 points) et Cam Long (10) avaient emmenés les Tangos vers la victoire (68-56).
Les Arbitres de la rencontre :
Joseph Bissang, David Chambon et Didier Guédin