À peine 48h après la défaite contre l’Olympiakos en Euroleague, le MSB remettait le couvert pour affronter l’ASVEL et ses ex-sarthois sur le terrain (A. Sy et E. Campbell) et sur le banc (V. Collet et P. Tavano).
La rencontre débutait par un 5-0 initié par l’homme en forme de l’ASVEL, malgré ses 35 ans, L. Foirest toujours vert et prêt à shooter. Ce premier panier primé initiait un petit festival longue distance dans ce quart temps. Après trois minutes « Lolo » mettait son second (5-8) et le MSB perdait des ballons faciles. Le festival de tirs continuait : Chase, puis Foirest de nouveau, répondu par N’Doye pour Dee Spencer par deux fois (15 d’évaluation à la fin du 1er QT) … A la fin de cette série Le Mans avait creusé un premier écart après 8 points consécutifs de l’arrière américain et un 11-0 du MSB (23-13 à la 8e). Un dernier panier de N’Doye sur une passe laser de Dee permettait au Mans d’avoir 7 points d’avance en fin de premier quart : 25-18.L’ASVEL débutait mieux ce second quart temps et revenait sur les talons sarthois (26-24). Amara Sy commençait à se rappeler au bon souvenir du public alors qu’E. Campbell était étonnamment absent. Dee Spencer alimentait la marque avec ses shoots extérieurs alors que J.P. Batista bataillait intérieur pour essayer de protéger son territoire et marquer des paniers (11 pts à la mi-temps). Alors que le MSB avait dominé le premier quart aux rebonds, le second n’allait pas dans le même sens (11-5 pour l’ASVEL), alors que dans le même moment l’adresse sarthoise commençait à se déliter. Le MSB gardait une petite avance suite à un panier primé d’A. Sy (41-37 à la 38e). Et, dans les derniers instants de cette mi-temps, les balbutiements arbitraux cassaient le rythme. La contre-attaque finale menée à toute vitesse de J.R. Reynolds permit à l’ASVEL de n’être qu’à 4 points après 20 minutes : 43-39.
Le troisième quart temps fut sans rythme de la part des sarthois. Comme vint le confirmer A. Koffi en conférence de presse, les jambes n’y étaient plus. L’impression générale faisait qu’on ne retrouvait pas le MSB du début de match et que les mouvements offensifs étaient beaucoup moins fluides et que la défense accusait parfois des retards. Le MSB restait sans marquer pendant trois minutes et l’ASVEL construisait alors son retour. Les deux équipes se répondaient alors coups pour coups et on sentait les sarthois ne voulant pas lâcher le leadership. A 53-52 à la 27e minute, Le Mans tenait encore le choc, mais la domination dans la raquette de l’ASVEL grandissait au fil des minutes. Que ce soit aux rebonds (25-16 fin 3e QT), en attaque ou en défense (33% 2pts intérieur du MSB fin 3e QT) les villeurbannais dominaient les débats "in the paint". Dans les deux dernières minutes du quart temps l’ASVEL prit une première avance sur un coup de chaud de B. Dewar, 8 points de suite pour terminer le quart temps, sur le score de 57-64.
Il était alors évident que le MSB n’allait pas retrouver ses jambes subitement. Les choix offensifs des sarthois illustraient le manque de lucidité et l’ASVEL continuait son pilonnage. La défense villeurbannaise étouffait le jeu intérieur sarthois et la réussite était en chute libre. L’inéluctabilité faisait que les "verts" dominaient les débats. Les lancers se succédèrent, puis un dunk de B. Dewar ( !!!) et le plus gros écart du match à trois minutes de la fin (67-84). Les derniers instants de la rencontre ne satisfaisaient pas V. Collet car ses joueurs se déconcentrèrent quelque peu et Le Mans pensait au goal average. B. Chase montrait sa combativité habituelle et même les espoirs les plus fous d’un certain public ne furent exhaussés. Le MSB s’inclinait 87-90.
Le MSB s’incline pour la seconde fois à domicile en Pro A. Cette rencontre fut marquée par celle de jeudi dernier contre l’Olympiakos, car les marques en furent criardes et Le Mans n’avait apparemment pas les jambes pour affronter une équipe villeurbannaise qui commence à trouver son rythme en championnat. V. Collet pouvait repartir heureux et le MSB se concentrer sur sa prochaine grosse étape, Malaga, mercredi soir à Antarès.
