Vincent Collet : « Ç'a été une vraie lutte. On a dû batailler jusqu'au bout pour s'en sortir. Le Mans nous a posé beaucoup de problèmes, en première mi-temps en particulier. Leur domination au rebond offensif a été plus prégnante que samedi, ils ont marqué plus de points sur les secondes chances. On a dû ferrailler pour revenir quand ils avaient une avance de huit points, mais on a trouvé des solutions, on a tout de même marqué 45 points en deuxième mi-temps. On a comme samedi tenu le rebond, et je reste persuadé que c'est le domaine clé de cette série.
Après, on a aussi eu un Beaubois de gala, qui s'est montré capable d'enchaîner des tirs lointains et d'aller chercher la défense par des lay-ups de très haut niveau. Il a sanctionné les changements du Mans en défense, et a su tirer avantage des situations où il se retrouvait avec des joueurs de grande taille sur lui en défense. J'avais dit hier (dimanche) espérer le voir sortir de sa boîte pour faire la différence. Je ne savais pas que ce serait ce soir. Grâce à lui, le match a basculé.
Sur la dernière action, je pense qu'il y a effectivement une grosse faute non sifflée sur Mickaël Gelabale. Mais on ne peut pas résumer la partie à ça. Cela faisait plusieurs minutes qu'il y avait des contacts farouches de part et d'autre et que les arbitres semblaient avoir décidé de laisser tant que faire se peut les acteurs jouer et décider de l'issue du match.
Nous menons désormais 2-0 dans cette demi-finale et c'est bien. On a montré du caractère. Mais Le Mans aussi, et je suis convaincu qu'ils vendront chèrement leur peau. La pression est clairement sur leurs épaules, mais il faut se préparer à lutter, et s'attendre à une déferlante, jeudi sur leur terrain. Ils joueront leur va-tout. »
Rodrigue Beaubois : « J'ai essayé de jouer comme je pouvais. Je connais bien Erman Künter, j'ai joué pour lui à Cholet et l'an passé au Mans, je savais qu'il aurait un plan pour m'imposer une grosse pression physique. Il fallait que je reste bien concentré, serein, et que je trouve les bons shoots, les bons espaces. Ce soir, c'est rentré (25 pts). On en avait besoin, on voulait gagner ce deuxième match. On savait que la bataille serait rude, que Le Mans réagirait après leur défaite initiale de samedi. Ils se sont battus du début à la fin, ont fait des ajustements défensifs qui nous gênés, on a eu du mal à trouver la solution. Mais on a encore été présents au rebond (32-32). Le plus important face à eux, on le sait, est d'égaler leur intensité physique, de surpasser leur agressivité. Si on y arrive, on peut avoir confiance dans notre basket pour arriver à nos fins. Ce soir, on est satisfaits. Reste une victoire à prendre pour atteindre la finale. On fera tout pour prendre le prochain match au Mans. »
Erman Kunter : « Il y a de la déception bien sûr. Car on a tenu et livré une belle bataille malgré la pression. Cela reste un match, une défaite. Il faut continuer à se battre, on ne sait pas ce qui va se passer. Si on avait gagné aujourd'hui, j'avais le pressentiment que ça passerait pour nous. C'est sûr qu'aujourd'hui, tout devient beaucoup plus difficile. On leur a donné un avantage énorme. Désormais pour nous, il n'y a plus de "série", il faut prendre les choses match par match, et voir si on est capables de revenir. On peut au moins être satisfaits de la réaction. Tout ça s'est joué sur une possession. Une faute peut-être non sifflée sur Mike Gelabale, un tir manqué qu'on ne doit pas rater, un ballon bêtement perdu... Il faut recharger les batteries et se préparer. On ne lâchera rien jeudi. »
Lahaou Konate : « C'est beaucoup de frustration. On manque de lucidité dans le dernier quart-temps en leur laissant des rebonds et en laissant Rodrigue prendre feu. On voulait réagir à tout prix après le match de samedi. On l'a bien fait jusqu'aux dernières minutes. Il va falloir redoubler d'efforts pour passer. On va regarder nos erreurs, mais il faut oublier cela et se concentrer sur jeudi. On sait qu'on peut les battre et on va se battre à 200% devant notre public pour rester en vie dans cette série. »
Propos recueillis par Yann Ohnona – L'Equipe.fr