Erman Kunter (Le Mans)
« La défense en deuxième mi-temps, c'est la clé. On encaisse 26 points au premier quart-temps et seulement 16 en deuxième période. Notre adresse (45 %) n'est pas exceptionnelle. La défense nous a fait gagner le match. On a bien géré les situations importantes. C'était un match longtemps très serré. Le duel a duré 34-35 minutes. On a continué à résister et on a commencé à faire l'écart. Gravelines a dû prendre des risques et on a sanctionné leurs erreurs. On a trouvé de bons tirs ouverts et on les a mis. On a validé notre bonne défense en maîtrisant les rebonds défensifs. Si on avait joué un tel match à Antarès, cela aurait été différent et sans doute plus compliqué. Contre Châlons, on avait fait un match catastrophique défensivement. Ce déplacement a permis aux joueurs de se réunir. C'est humain. Ils sont plus soudés à l'extérieur car ce n'est pas facile de gagner à Gravelines, deux fois de suite en moins d'un mois. Ce genre de match peut nous aider à jouer comme ça à domicile. La finale ? J'ai vécu des choses bizarres en basket. La veille de la finale, un de vos meilleurs joueurs peut être malade, vraiment malade. Tout peut arriver. On y est.On a une chance de gagner un trophée. Notre parcours n'est pas trop mauvais (Bordeaux, Paris, Monaco, Gravelines). La clé est d'être le plus haut possible au bon moment. C'est le 1er mai. On a encore beaucoup de temps. La finale, je la mets au frigo pour l'instant. Je fais mes courses chez Picard. C'est surgelé car le championnat reprend samedi. À Bercy, j'ai gagné le titre avec Cholet mais j'ai perdu aussi contre Nancy et l'Asvel une fois. Mais j'ai gagné deux fois le AllStar Game, c'est pas mal. »
Christian Monschau (Gravelines)
" Au 3e quart-temps, on ne peut pas avoir plus de tirs ouverts. On a hélas une maladresse presque irréelle. À l'intérieur comme à 3 points. On ne perd pas la balle, on se procure les mêmes tirs qu'en première mi-temps. On reste au contact malgré tout. Ce quart temps aurait dû nous permettre de faire un écart. On défendait bien. Des tirs en fin de possessions adverses, hyper contestés, rentrent. Nous, on loupe des « lay-up », des 3 pts ouverts. Ils sont bien décalés. L'exécution des systèmes était bonne. Le reste, c'est irrationnel. On est dominateur aux interceptions, meilleur aux balles perdues. On limite le rebond offensif adverse, on va beaucoup plus dans la raquette, on n'encaisse pas dans la peinture. Le Mans doit son salut à notre maladresse et au fait de rentrer des tirs aux moments clés. Bravo au Mans. Le basket reste un jeu d'adresse. On leur souhaite le meilleur pour la finale. »
Petr Cornélie (Le Mans)
" Comme samedi, on a fait une meilleure deuxième mi-temps. Je pense qu'on a été très adroits en première, eux aussi. Défensivement, on a haussé le ton en deuxième. Gravelines n'a inscrit que 16 points. C'est très positif. Ils ont aussi beaucoup loupé, pas très bien joué en perdant des balles importantes. Je pense qu'on n'a pas bien joué non plus mais on prend car il fallait gagner, c'est tout. À la fin, on met quelques « trois points » qui nous permettent de faire un petit écart. On s'évade enfin. Quand je vois +10 à une minute, je me dis : c'est plutôt bon. Ce sera ma toute première fois à Bercy. J'attendais ça depuis longtemps. C'est cool. Je suis passé à côté en cadets mais là, je mettrai pour la toute première fois de ma vie les pieds à Paris-Bercy. On peut sauver notre saison avec la Coupe de France. Notre saison n'est pas si mauvaise même si tout le monde nous est tombé dessus après notre défaite face à Châlons. Avec cette finale contre l'Asvel, les gens se disent : Le Mans est là et en course pour un nouveau trophée. L'Asvel ? Cela ne sera pas facile. On va tomber sur Charles (Kahudi) qui était avec nous l'an dernier. C'est dans un mois. On a le temps."
Mike Gelabale (Le Mans)
"Notre défense en deuxième mi-temps a été la clé. On a pu les stopper là-dessus et tout le monde a vraiment fait sa part du boulot. Ils ont raté deux-trois tirs ouverts et d'autres qu'on a bien contestés. Derrière, on assure le rebond. Depuis août, on s'entraîne pour jouer des finales. Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne comme on dit souvent. Ce sera ma toute première finale de Coupe de France. Le 1er mai, je serai un Rookie, un novice. Un titre que je n'ai pas encore et que j'aimerais bien ajouter à mon palmarès. Ce sera l'Asvel en face. On les a joués une seule fois pour le moment. Une équipe qui a très bien commencé le championnat, qui joue très bien ensemble. Il faudra faire attention. Charles, il fait du Charles. Toujours leader, toujours positif. Il se donne à 100 %. Cela va être un beau challenge. »
Mouphtaou Yarou (Le Mans)
" C'est une grande chance et une bénédiction d'aller jouer à Bercy. Le président en a parlé. Il paraît que c'est une salle de 20 000 personnes. On est content d'y aller aux dépens de Gravelines, une très bonne équipe. Notre début de match a encore été difficile. Défensivement, on sait que peu d'équipes ne peuvent résister au 3e et 4e quart-temps quand on défend comme ça.. La mentalité du coach, c'est l'agressivité et la défense. En première mi-temps, Gravelines était plus agressif que nous avec beaucoup de « lay-up ». Tout était « easy » pour eux. Le coach a fait les ajustements nécessaires à la mi-temps. En plus, ils ont raté pas mal de tirs ouverts, notamment Steven Gray. On est un peu chanceux mais très heureux."
Andrew Albicy (Gravelines)
" Cette défaite est très frustrante car, pour moi, on avait le match en mains. J'ai retrouvé l'équipe. On a bien défendu mais on n'en fout pas un dedans en deuxième mi-temps. Un moment donné, eux vont en mettre. Derrière, je gère mal les fins de possessions. On ne mets que 16 points mais on a combien de shoots ouverts ? On ne peut pas dire qu'on ne joue pas bien en attaque. Au 3e quart-temps, on aurait pu faire l'écart et on ne le fait pas. C'est le tournant. On trouve bien Steven pour le remettre en confiance car il n'a pas beaucoup joué en première. Hélas, il ne rentre pas ses tirs alors qu'il les met tous les jours à l'entraînement. Le Mans a mieux géré la fin en rentrant ses shoots ouverts. La bascule se fait là. On rate des « lay-up », des contre-attaques. On était sans doute crispés. C'est chiant car on lâche beaucoup trop de matchs à domicile. Le Sportica n'est plus la forteresse que c'était. Il faut que ça le redevienne. On a l'impression qu'on est plus à l'aise à l'extérieur qu'à domicile. Je ne comprends pas qu'une partie du public nous siffle. On s'est donné à fond. Personne n'a triché."
Propos recueilli par Philippe Panighini - Ouest France