Sorti du Centre Fédéral en 2015, formé à Cholet Basket les trois années suivantes, ce pivot athlétique encore très jeune a pas mal bourlingué sans jamais réussir à poser ses valises. Depuis trois ans, l’ancien international, des U16 aux U20, a été aperçu en Pro B à Charleville-Mézières, annoncé à Chartres, a traversé l’Atlantique pour deux campagnes écourtées en G-League, disputé une ligue d’été avec les San Antonio Spurs, s’est engagé avec les Italiens de Reggio Emilia sans jamais y jouer, a effectué des essais estivaux à Bourg-en-Bresse et à Evreux sans concrétiser et, tout récemment encore, a abrégé son passage chez les Grecs de Trikoupis Messolonghi. A 23 ans, difficile de tamponner autant de destinations professionnelles sur un cv.
Opéré avec succès des hanches en janvier 2020, Darel a pleinement conscience que cette instabilité chronique lui a joué des tours. Le MSB lui offre une chance de s’installer au sein d’un groupe qui vit bien et performant, qui l’a de suite adoubé et pris sous ses ailes. C’est justement parce que Darel a compris les attentes de tout le club et parfaitement saisi que le MSB croyait en lui en se fixant un cap commun que l’essai s’est concrétisé. Reste maintenant à passer aux actes. Ce sera chose faite dès demain à Orléans avec le numéro 16 floqué sur le dos d’un energizer prêt à démarrer pour de bon sa carrière professionnelle en France.
Darel Poirier : « Après mes opérations à Chicago, je suis revenu à Paris pour ma rééducation en plein confinement lié à la Covid-19. Les premiers mois n'ont pas été faciles. Seul, je devais faire de mon mieux pour ma réathlétisation. Au final, je n'étais pas assez préparé physiquement lorsque j'ai signé à Bourg en Bresse l’été 2020. Après nous être séparés, j'ai passé la dernière moitié de l’année à me remettre en forme par mes propres moyens. En janvier dernier, Messolonghi m'a donné l'opportunité de revenir au jeu que j'aime, dans un environnement nouveau. En Grèce, j'ai pu m’offrir un peu de visibilité, rappeler que je suis un pivot qui court, peut s’écarter comme utiliser ses qualités athlétiques des deux côtés du terrain, participer à la lutte aux rebonds, être dissuasif. Ce séjour grec m’a beaucoup appris sur moi-même, m’a permis de mûrir. Je suis une personne qui, pour donner son meilleur, a besoin de ressentir une confiance mutuelle. Très vite, j’ai compris que l'équipe actuelle du MSB a une excellente alchimie. Tout le monde joue les uns pour les autres et je sens vraiment que je peux m'adapter facilement, apporter un impact positif supplémentaire. Le MSB a une grande histoire que beaucoup suivent et je suis honoré d'avoir la chance d'écrire mon nom ici. »
Elric Delord : « Darel est un joueur dont le potentiel n’est plus à démontrer. Il a mûri. Cela vaut pour tout le monde mais donner sa chance à quelqu’un qui montre des signaux forts d’intégration est naturel à nos yeux. Pour lui comme pour le MSB, c’est une opportunité. A nous, staff et joueurs, de bien l’accompagner pour qu’il nous aide et confirme ce que l’on perçoit de ses capacités. Avec l’absence d’Alain et le programme à venir, il était nécessaire d’intégrer un intérieur 5-4, qui plus est avec ce profil qui nous fait défaut cette saison. A Darel de donner son maximum pour finir en trombe le championnat. »
