Pourrais-tu te présenter ? Ovie par Ovie…
Je m’appelle Ovie Soko. Je suis un basketteur professionnel et je joue au basket depuis… la plus grande partie de ma vie en fait !
Le basket m’a permis de voyager à travers le monde, de voir plein de pays différents. J’y ai appris différentes cultures, sur le jeu et en dehors. Sur un plan plus personnel, j’aime faire énormément de choses, je suis curieux de tout et ouvert aux nouvelles expériences.
Quelles sont tes premières impressions sur l’équipe après ce début de saison ?
C’est une équipe qui a du potentiel, mais il y a beaucoup d’équipes dans ce championnat qui ont un beau potentiel. Je pense que ce qui détermine la réussite d’une équipe, c’est comment elle arrive à se construire. Actuellement on travaille beaucoup sur ça, sur l’entente au sein de l’équipe. Il faut que le groupe vive bien ensemble pour que l’on réussisse à bien jouer. On travaille tous les jours pour améliorer le collectif de l’équipe.
Tu es un joueur très complet. Tu te vois plus comme un poste 4 ou un 5 ?
Je suis juste un joueur de basket. En fonction des matchs et de l’opposition on se sentira plus à l’aise à un poste ou un autre. Cette capacité à pouvoir jouer sur deux postes est une force, elle permet de perturber la défense. J’ai joué poste 4 toute ma carrière jusqu’ici. C’est la première fois où je joue poste 5 principalement. Je suis encore en train d’apprendre à maîtriser le poste, mais c’est sympa de jouer à ce poste, c’est un aspect du jeu différent. Je dois encore progresser, mais je pense que l’on a des choses à améliorer quel que soit le poste auquel on évolue. Tu sais, j’ai même joué ailier dans ma carrière… Je joue là où l’équipe a besoin de moi. Mais, je répète, j’aime bien jouer pivot, il y a des aspects que j’aime beaucoup, même si je dois encore travailler pour me bonifier.
C’est vrai que quand on te voit jouer sur le terrain, à parfois lancer une contre-attaque avec des dribbles dans le dos, on se dit : ce mec n’est pas un pivot !
Ah oui. Ça fait partie de mon jeu. Il faut s’amuser sur le terrain, prendre du plaisir quand tu joues. En plus je pense que le basket se dirige vers ça : des joueurs qui n’ont plus vraiment un poste figé.
Oui, avec moins de « big guys » et plus de mobilité…
Exactement ! Regarde les Golden State Warriors. Ils ont gagné le championnat NBA avec un ailier qui jouait pivot. Ça leur permettait de mettre en place un jeu très « up-tempo » qui perturbait toutes les autres équipes.
Tu parlais de s’amuser, de prendre du plaisir sur le terrain, c’est quelque chose d’important pour toi ?
Oui, je pense que c’est très important. Si tu ne t’amuses pas sur le terrain, pourquoi joues-tu ? On pratique ce sport d’abord et avant tout parce qu’on aime ça. Après, ça ne m’empêche pas de jouer de manière structurée et sérieusement !
Tu as fait quelque chose que je pense qu’aucun basketteur professionnel en activité n’a fait : participer à une émission de télé-réalité avec Love Island.
Oui et c’était une excellente expérience. C’est vrai que je dois être le seul basketteur professionnel à avoir fait cela. Je me suis beaucoup amusé à participer à cette émission. Pour moi, il faut s’amuser dans la vie parce qu’on ne vit qu’une fois !
Et comment est venue cette idée de participer à l’émission ?
C’était l’idée de mon frère, lui et son amie regardent tous les épisodes. Au début je ne l’ai pas pris au sérieux. Et puis un jour où je n’avais pas grand-chose à faire je me suis dit : pourquoi pas ? J’ai envoyé un message de candidature, et j’ai été très surpris de voir qu’ils étaient intéressés. Voilà comment cela a commencé.
Tu n’en as pas marre qu’on t’en parle constamment d’ailleurs ?
Non. J’ai choisi de participer à cette émission et je l’ai fait. C’était une expérience à vivre, une occasion unique. On ne vit qu’une fois. Sérieusement. Souvent on n’y pense pas parce qu’inconsciemment on se projette comme si on allait vivre éternellement… Sauf que ce n’est pas vrai ! Donc, il faut profiter de ce que la vie nous offre quand on le peut.
Comment occupes-tu tes journées pendant le confinement ?
Je cuisine beaucoup. Je fais pas mal de choses sur les réseaux sociaux. On s’entraîne beaucoup aussi, même si les horaires sont aménagés. J’échange énormément avec ma famille, je joue à des jeux vidéo et je regarde aussi des vidéos.
Donc tu cuisines ?
Oui, j’adore ça ! J’aime essayer différentes façons de cuisiner des aliments, et tester de nouveaux aliments aussi d’ailleurs. Je cherche souvent des recettes sur Internet pour essayer de nouvelles choses. Ensuite je vais faire mes courses et je teste. Dès fois c’est bon et dès fois c’est… moins bon ! (rires)
En parlant de cuisine, quel est ton plat préféré ?
Je n’ai pas un plat préféré, ça dépend vraiment de mon humeur. J’aime bien les pâtes, j’aime beaucoup la cuisine africaine et j’adore le poisson. Je pense que la nourriture c’est trop important pour se limiter à une seule saveur.
Quelle est ta principale qualité ?
Je suis quelqu’un de détendu, relax. J’aime me détendre, je ne suis pas quelqu’un de stressé de nature.
Et ton plus gros défaut ?
Quand je suis focalisé sur quelque chose je peux en oublier tout le reste. Je ne m’intéresse plus qu’à ça. On pourrait dire que je deviens un peu monomaniaque dans ce cas-là.
Si tu pouvais changer quelque chose chez toi ?
Rien. Parce que si je changeais quelque chose je ne serais plus moi !
J’allais te demander ton livre préféré ?
Je ne lis pas, mais j’aime bien écouter des livres audios. J’écoute beaucoup de livres sur le développement personnel. Le dernier que j’ai bien aimé c’est « The Monk Who Sold His Ferrari » de Robin Shilp Sharma. C’est un très bon bouquin.
Tu as d’ailleurs toi-même écrit un livre récemment…
Oui, « You are Dope » ! C’est un livre sur la pensée positive. Sur comment apprécier notre vie et regarder vers l’avenir sans regretter le passé.
Ton film préféré ou un genre de film préféré ?
Je préfère les séries télévisées. Si je devais en choisir, je dirais Peaky Blinders, la série Breaking Bad était aussi vraiment excellente, et actuellement Ozak est passionnante.
Si tu pouvais avoir un superpouvoir, quel serait-il ?
Si j’étais un super-héros je serais Superman, donc tous les pouvoirs de Superman.
Si tu étais un animal, ou quel est ton animal préféré ?
Un aigle, pour pouvoir tout regarder de là-haut.
Si tu pouvais discuter avec qui tu voulais, vivant ou mort, qui choisirais-tu ?
Oh, c’est une excellente question… (il hésite) Peut-être… Martin Luther King. J’hésite avec Bob Marley. Mon père écoutait du reggae quand j’étais petit. Les deux avaient une vision de la vie et de la société. Je pense qu’ils auraient encore beaucoup de choses à nous apporter aujourd’hui et qu’ils auraient encore beaucoup à dire.
Dis-moi, comment un Anglais s’intéresse au basket ?
Encore une fois, cela vient de mon frère. Il jouait déjà au basket et m’a encouragé à venir essayer et j’ai adoré. Je crois que c’est d’ailleurs la meilleure décision que j’ai jamais prise !
Une équipe de basket préférée, et tu ne peux pas dire Le Mans ?
Les Suns de Phoenix. Ça remonte à l’équipe avec Steve Nash et Amar’e Stoudemire. Ils ont eu de mauvaises années, mais je pense que l’équipe est sur la bonne voie, même si je suis dubitatif sur l’échange qui a été fait pour faire venir Chris Paul. C’est un très bon joueur, mais il commence à être assez âgé et on perd ce que je pense être un excellent jeune joueur : Kelly Oubre. On verra ce que ça va donner la saison prochaine.
Est-ce que tu as un message pour les fans du MSB ?
Oui : on a hâte de jouer devant vous à nouveau ! Mais, en attendant, faites bien attention à vous. Restez chez vous, soyez prudents quand vous sortez, mais profitez bien de la période des fêtes de Noël. J’espère qu’on pourra bientôt se donner rendez-vous à Antarès !
Interview réalisée le 18/11/2020 par Cyril Meteyer/MSB.FR