Trop haute, trop tôt. La marche qui nous séparait du gotha européen n’était pas à notre portée. Ou tout du moins, pas à ce moment précis de la saison.
Encore en rodage, pas prête pour affronter les yeux dans les yeux un Alba Berlin aussi puissamment armé et rompu à ce genre d’exercice, l’équipe n’a pu se hisser au second tour préliminaire de l’Euroleague : 61-60 à l’aller, 62-77 au retour. Vaillante en diable à Antarès, portée par la douce euphorie d’une première officielle à domicile et par un enjeu excitant, elle s’est heurtée, en Allemagne, à la logique implacable des forces en présence.Le départ en trombe (13-2) n’aura été qu’un feu de paille. Dans une O2 Arena bien garnie, 11 310 spectateurs, le MSB a pris de plein fouet les automatismes berlinois : « Une fois lancée, la machine adverse a montré une efficacité redoutable. Avec onze joueurs déjà présents l’an dernier dans leur effectif, la cohésion offensive était de leur côté » regrette J.D. Jackson. Conscient qu’il faut corriger au plus vite une « tendance à sortir de la structure de jeu souhaitée », notre coach a la ferme intention de profiter de la semaine à venir pour « vite monter à un niveau aussi efficace » que celui déployé par Alba Berlin.
Les espoirs d’Euroleague envolés, la campagne européenne n’en est pas moins dans tous les esprits. Une fois la déception évacuée, la perspective de disputer l’Eurocup, feu l’ULEB Cup, devrait mobiliser tout le monde : « C’est du très haut niveau, avec des adversaires de fort calibre » prévient J.D.. Bien conscient que le tirage au sort de la compétition, prévu le 30 octobre à Barcelone, lui permettra d’affiner son analyse de la situation, il continue d’affirmer les ambitions du club : « Sortir des poules pour jouer les phases éliminatoires. » Probable tête de série, le MSB peut éventuellement espérer disposer d’un tirage clément. Mais, quand on se souvient que l’ASVEL n’avait pu s’extraire desdites poules l’an dernier, tout en étant sacrée n°1 de la saison régulière et championne de France Pro A, on peut s’attendre à affronter une concurrence des plus relevées. Réponse dans trois semaines.