A San Juan de Porto Rico, notre pivot a participé à la sereine victoire des siens aux dépens du Panama (84-64) à l’occasion du Tournoi des Amériques. Absent lors des matches 1 (pour soigner sa cheville) et 3 (choix du coach), Joao Paulo avait déjà imposé sa puissance contre le Venezuela. Son entrée en jeu, à l’issue d’un premier quart-temps équilibré (18-18), avait coïncidé avec un écart positif de 13 unités à son retour sur le banc. Deux jours plus tard, la balade face au Panama lui aura permis d’ouvrir son compteur points (4), tout en bénéficiant d’un temps de jeu supérieur (18 minutes contre 11 précédemment). Le Brésil termine invaincu (4v-0d) à la première place de sa poule. Son prochain adversaire, le Mexique, ne devrait pas lui poser le moindre problème. Et tout porte à croire que J.P. aura l’occasion de refouler le parquet pour soulager ses prestigieux compatriotes Anderson Varejao (Cleveland Cavaliers) et Tiago Splitter (Vitoria).
" Antoine, c'est John Stockton" (Ronny Turiaf)
Plus près de chez nous, à Pau très exactement, un autre élément phare de l’équipe s’est mis en valeur. Dans un Palais des Sports en fusion, Antoine a en effet rendu une splendide copie face à la Belgique. Dans un match que les Bleus devaient remporter d’au moins 5 points pour s’ouvrir les portes de l’Euro, le bizuth a impulsé le bon tempo. En premier relais de Tony Parker, Antoine a distribué les caviars à qui mieux-mieux : 9 passes décisives pour une seule balle perdue en 22 minutes ! Cette générosité, toute naturelle chez lui, n’a pas échappé à l’analyse de son coéquipier Ronny Turiaf, le grand bonhomme du match : « Sans lui, je n’aurais pas pu (faire mon boulot). Il est rentré et il a changé le cours du match. Il a commencé à pousser la balle, il y a eu une bonne entente entre lui et moi. Il fait un gros match, le petit, c’est John Stockton. » Le Guadeloupéen en Karl « The Mailman » Malone et Antoine dans la peau du meilleur passeur et intercepteur de l’histoire de la NBA ? La comparaison a du faire chaud au cœur de l’intéressé. Et satisfaire ses trois compères de l’équipe de France croisés au MSB. Car Nicolas Batum (8 points en 18 minutes), Yannick Bokolo (6 minutes) et Alain Koffi (6 points-3rebonds en 20 minutes) ont largement eu l’occasion d’apprécier son éclosion et sa prestation.
Reste, maintenant, à entrer de plein pied dans la compétition phare du continent. Le début des hostilités démarre le 7 septembre en Pologne. Il ne fait guère de doutes, après la démonstration d’hier soir, que tous les espoirs sont permis et que les raisons de s’enflammer seront multiples.
Bonnes routes à J.P. et à Antoine, à nos trois anciens illustres pensionnaires, mais aussi à toute l’équipe de France.