Joueur le plus complet du championnat, meilleur passeur (6,86), troisième réalisateur (19,1 points), Taylor Rochestie est la révélation du début de saison. Ouest France présente dans son édition du jour une intreview très intéressante.
Êtes-vous étonné du niveau que vous montrez en Pro A depuis votre arrivée ?
J'essaie de donner le meilleur de moi-même quelle que soit la situation. Les statistiques peuvent varier, la seule chose qui m'intéresse c'est que l'équipe gagne. Je ne suis pas arrêté sur mes propres performances.
Il n'empêche que vous réalisez un carton plein dans un championnat que vous découvrez !
Ma performance est très largement dépendante de celle de mes coéquipiers. Plus l'équipe joue bien, plus j'ai des opportunités. Exemple : en matière de passes décisives, c'est parce que mes partenaires concluent de la meilleure des façons que je peux engranger dans ce domaine. Le bon fonctionnement de l'équipe me valorise individuellement.
Quelles sont les différences entre le championnat allemand et la Pro A ?
Il y a autant d'Américains dans les deux cas, autant de joueurs athlétiques mais les Français sont très bons et sans doute meilleurs que les Allemands. Ici, la Pro A est plus homogène. Il n'y a aucun match facile. On ne peut pas se reposer sur ses lauriers.
Vous avez passé, samedi dernier, une sorte d'examen face à John Linehan considéré comme un des grands défenseurs si ce n'est le grand défenseur de Pro A. En présaison, vous aviez éprouvé des difficultés. Cette fois, vous vous vous en êtes très bien tiré. Avez-vous le sentiment d'avoir franchi un obstacle important ?
La réussite de l'examen, c'est d'avoir gagné ! C'est la stratégie collective qui m'a permis de tirer mon épingle du jeu. Alex Charles, Henri, m'ont soulagé sur les montées de balles. Je reconnais que John Linehan est un très grand défenseur.
Pendant les rencontres, vous réunissez vos partenaires sur le terrain. Vous fédérez l'équipe grâce à votre leadership. Êtes-vous d'accord ?
C'est essentiel pour un meneur de garder tout le monde sur la même longueur d'onde. En fait, je relaie l'opinion du coach, je suis le bras armé de l'entraineur. C'est le rôle normal du meneur. J'ai souvent le ballon, je dois donc mettre en place la structure de notre jeu.
Avez-vous une relation privilégiée avec JD Jackson ?
Depuis que j'ai discuté l'été dernier avec lui, je sais que nous partageons les mêmes vues sur le jeu, c'est d'ailleurs pour cette raison que je suis venu au Mans.
Que pensez-vous de Novo Mesto ?
Je dois dire d'abord que ce sera à nous d'imposer le tempo du match. J'ai vu une vidéo des Slovènes, nous savons ce qui nous attend.
Cela bouge beaucoup derrière ?
C'est vrai. Devant Nancy, il y a eu beaucoup de percussions, de finitions près du cercle. La consigne face à Novo Mesto c'est d'éviter qu'ils attaquent le cercle.
Qu'est-ce que vous connaissiez du Mans avant de venir ici ?
Pas grand-chose ! Je savais que c'était en France (rires). Qu'il y avait une équipe de basket dont j'avais vu les résultats. La première chose que j'ai découverte lors que je me suis connecté sur le net pour en savoir plus, c'est qu'il y avait beaucoup des courses de voitures et moto dans cette ville.
Quel sport vous passionne ?
Le soccer ! J'ai même visité le Nou Camp à Barcelone il y a cinq ou six ans. Le Barca, c 'est mon équipe préférée.
Avez-vous coché sur votre agenda le 29 décembre, jour du All Star Game ?
Ce qui m'importe, c'est le prochain match.
Il y a des joueurs NBA qui reviennent en France. Qu'en pensez-vous ?
C'est très excitant pour les fans. Ça crée une émulation. Regardez ce qui s'est passé avec Batum. Rien que pour cela, cela vaut le coup et puis moi, j'ai envie de jouer contre les meilleurs.
Vous pensez souvent à la NBA ?
Je suis très bien ici (rires).
Interview réalisée par Alain Moire - Ouest France