La dernière recrue est trouvée. Il s’agit du meneur chalonnais Zack Wright, passé en une saison du statut d’inconnu à celui de découverte la plus surprenante du championnat.
Le recrutement est achevé. Après les reconductions de J.P. Batista et Dewarick Spencer, la prolongation d’Antoine Diot jusqu’en 2012, le maintien de Maleye Ndoye et les arrivées successives de Thierry Rupert, Charles Lombahé-Kahudi, Guillaume Yango et Marc Salyers, l’ultime pièce du puzzle est révélée. Il s’agit de Zack Wright, 1,85 m, âgé de 24 ans, en provenance de Chalon-sur-Saône, avec qui il était encore sous contrat pour une durée d’un an. A la recherche du meneur de jeu capable de faire briller le groupe, le staff a jeté son dévolu sur l’une des individualités les plus complètes de la Pro A.
Sacré deuxième passeur et meilleur intercepteur du championnat, présent au rebond comme aucun autre meneur, défenseur tranchant, doté de qualités athlétiques qui lui permettent d’aller défier les grands sans complexe, Zack est un touche-à-tout que l’on ne peut absolument pas manquer sur un parquet. Coéquipier de Thierry Rupert la saison dernière, mais aussi complice de Dee Spencer depuis leurs années estudiantines passées dans deux universités rivales de l’Arkansas, il arrive au MSB en connaissant l’ampleur de sa mission. Pas un problème pour ce joueur habitué à relever les challenges et à démontrer qu’il mérite estime et considération.
Natif d’Austin dans le Texas, Zack a fréquenté les bancs de deux facs distinctes, quittant celle d’Arkansas Little Rock en 2006, avec le statut de meilleur passeur sur une saison dans l’histoire des Trojans, pour rejoindre celle moins huppée de Central Missouri, en division 2. Là, il a propulsé les siens jusqu’au Final Four, chutant en demi-finale après prolongation face à Winona State, champion en titre et invaincu depuis 54 matches. Ignoré de tous ou presque, il rejoint la troisième division allemande pendant l’été 2007. Le temps d’affoler les compteurs (top à 42 points, un triple-double à 33 points, 11 rebonds et 10 passes décisives) et d’y glaner toutes les distinctions individuelles.
C’est là-bas que les recruteurs de Chalon le découvrent et font le pari de le lancer directement en Pro A. Dès la pré-saison, il ne fait aucun doute que le coup de poker est gagnant. Et la très bonne impression initiale ne se démentira jamais. Omniprésent, tout en étant peu gourmand aux tirs (9 tentatives par rencontre), il ne connaîtra que six matches à moins de 10 d’évaluation.
Pas étonnant, dès lors, qu’il manifeste des envies de reconnaissance et qu’il soit courtisé, en France comme à l’étranger, par des clubs de renom. Le MSB s’est positionné. Et Zack Wright, qui s’est dit flatté d’être ainsi approché par un prétendant à l’Euroleague et au titre national, ne s’est pas fait prier pour accepter notre proposition.
Dorénavant, charge à lui, comme à toute l’équipe, d’être fin prêt le 18 août pour la reprise de l’entraînement. L’envie de gagner ensemble, alors, reprendra de plus belle.
Repères carrière : Arkansas Little Rock’2004-2006 (NCAA), Central Missouri’2007 (NCAA 2), Braunschweig’2008 (Allemagne 3), Chalon-sur-Saône’2009 (Pro A).
Récompenses individuelles : Meilleur joueur de la Pro B allemande (3e niveau) en 2008. All-Star LNB en 2009. 7e au référendum pour l’élection des meilleurs étrangers de Pro A.
A savoir : A l’université, Zack Wright et Dewarick Spencer ont eu l’occasion de se confronter en 2004 et 2005. La dernière saison en commun, quand Zack était en seconde année et Dee en quatrième et dernière, le bilan fait état d’une victoire à l’extérieur pour chacun. Statistiquement, le cadet ne s’en était pas si mal sorti : 18 points et 2 passes à l’aller (17 et 2 à l’aîné) puis 10 points et 4 rebonds au retour (21 et 6).
Statistiques 2009 : 10,6 points à 41,6 % aux tirs et 62,1% aux lancers-francs, 6,3 passes décisives (2e), 5,9 rebonds (20e), 2,5 interceptions (1er) et 15,9 d’évaluation (9e) en 31,5 minutes par match.
Déclaration de J.D. Jackson : « J’attendais de notre dernière recrue des qualités défensives majeures ainsi qu’une réelle créativité offensive. Zack me semble posséder cette aptitude à valoriser les autres, en particulier nos deux scoreurs que sont Dee et Marc. Dynamiseur et excitant, il est encore très jeune mais sa motivation à relever le challenge, perçue lors de notre entretien, me fait dire qu’il va progresser. »