Incisif face à Vitoria et Chalon, Pape Sy (24 ans) semble déjà très à l'aise au sein du nouvel effectif manceau. L'ancien Gravelinois est affûté et ambitieux.
Entretien réalisé par Philippe Panighini - Ouest france -
Le Mans compte six succès pour une seule défaite en présaison. Quels enseignements peut-on tirer de ce premier bilan plutôt flatteur ?
Disons que nous sommes dans une phase d'ajustements. Les victoires permettent d'engranger de la confiance. Même en présaison, c'est toujours positif. Face à Chalon, notre seul faux-pas à ce jour, Khalid El-Amin (cheville) n'a pas beaucoup joué, Charles Kahudi (genou) a été ménagé. Quant à Alain Koffi, il va bientôt revenir. On commence à se trouver petit à petit surtout face à de grosses équipes comme Vitoria et Chalon.
On a l'impression que le socle défensif est déjà intéressant ? (NDLR : le MSB encaisse moins de 63 pts en préparation)
Ouais, c'est clair. Cela commence par là. Notre solidité défensive nous donnera le tempo en attaque. En défense, on commence à être bien cohérent.
La polyvalence pourrait bien être le maître-mot du cru 2012-2013 ?
Cela pourrait être en effet l'une de nos forces cette saison. Plusieurs joueurs de l'équipe sont capables d'évoluer à plusieurs postes (NDLR : Koffi en 4/5, Charles Kahudi en 3/2, Victor en 4/3, Sy en 2/3, Long en 2/1...) La polyvalence est l'une de mes forces je crois et je m'y retrouve assez bien. En Pro A comme en Coupe d'Europe, cela devrait nous aider à nous ajuster par rapport à des adversaires aux défenses et aux profils différents.
Si on en croit vos performances personnelles, vous semblez déjà bien acclimaté...
Je commence à avoir de bonnes sensations. J'essaie d'apporter mes qualités à l'équipe. Je me sens bien dans le collectif et ça se ressent sur le terrain. C'est encore la présaison, ça vient petit à petit et pour le moment, c'est plutôt positif.
Après avoir franchi un vrai cap avec Gravelines l'an passé, quel genre de défi vous lancez-vous avec Le Mans ?
Un défi collectif car j'aimerais gagner quelque chose (NDLR : Pape Sy a été deux fois champion de France espoirs avec Le Havre). L'an dernier avec Gravelines, on a goûté un peu à tout. Hélas, nous n'avons pas été jusqu'au bout. Cette année, on possède un groupe de qualité. J'espère être constant et régulier dans mes performances pour continuer à apporter à l'équipe comme je peux le faire actuellement.
Quelle image aviez-vous du Mans avant de signer un contrat de deux ans ?
Pour moi, Le Mans a toujours été un gros club. Depuis tout jeune, j'aurais aimé jouer pour Le Mans (NDLR : Pape Sy est né à Loudéac en Côtes-d'Armor). Porter aujourd'hui les couleurs du Mans, c'est une fierté. J'ai envie de faire de belles choses avec cette équipe. J'en ai forcément parlé avec Yannick (Bokolo) qui avait vécu de belles années ici. Cela donnait envie.
La certitude de disputer une Coupe européenne cette saison a-t-elle pesé dans votre choix ?
C'est clair. L'an dernier, j'avais déjà disputé les qualifs Euroligue avec Gravelines mais ce n'était pas passé. Un challenge assez dur à relever même si j'aimerais vraiment jouer l'Euroligue, la seule compétition que je n'ai jamais jouée. J'aimerais y goûter. À défaut, il y a aussi de très belles équipes en Eurocup. Pouvoir y faire un beau parcours serait toujours gratifiant.
Avez-vous définitivement tiré un trait sur la NBA ?
Je vois ça plutôt comme un retour pour mieux sauter. J'ai envie de continuer à me développer, à progresser au Mans, à gagner en régularité. Si l'opportunité NBA se représente, il faudra la saisir.
Philippe PANIGHINI.