Quel retournement de situation ! Les Manceaux avaient climatisé le Palais des Sports Jean-Michel Geoffroy de Dijon. Bobby Dixon l’a réchauffé avant de le faire exploser. Mais comment expliquer que les joueurs de JD Jackson aient permis aux Bourguignons d’inscrire 37 points dans les 8 dernières minutes alors qu’ils ne leur en avaient concédés que 35 dans les 32 premières ?
Le Tournant du match :
En toute fin de 3ème quart-temps, 2 lancers-francs d’Alain Koffi donnaient 16 longueurs d’avance au MSB (51-35). Travon Bryant puis Alain Koffi, encore, maintenaient l’écart (55-39, 32ème). Les Manceaux paraissaient tenir le match. Que nenni. Zach Moss sonnait le signal de la révolte parfaitement entendu par Bobby Dixon puis David Mélody qui plantaient 2 triples. La JDA pointait à 9 longueurs (56-47, 33ème). Au sortir d’un temps-mort demandé par JD Jackson, Alex Acker ne parvenait pas à passer la ligne médiane avant les 8 secondes autorisées. La trouille avait envahi les têtes mancelles alors que tout allait réussir aux Bourguignons. Un missile longue portée du petit Bobby faisait basculer le score et chavirer le public (60-61, 37ème). De + 16, le MSB passait à -9 au final (63-72). Les Sarthois n’avaient marqué que 12 points quand ils en avaient encaissé 37.
L’Homme du match :
Alors qu’il était attendu, Bobby Dixon a été parfaitement tenu pendant 32 minutes. Il lui a suffi de quelques moments de liberté pour s’enflammer. Il n’avait inscrit que 5 points jusque là et s’était contenté d’un seul panier à 3 points. Il allait finir avec 19 points dont 12 marqués depuis l’arc. Ayant délivré 5 passes, il terminait avec la meilleure évaluation de la partie (22), soit 8 de plus que Taylor Rochestie, bien esseulé sur les lignes arrières.
Le Chiffre du match :
45. Soit le nombre de tirs pris par les Manceaux. Jamais, cette saison, ils n’avaient tenté aussi peu de fois leur chance, leur plus faible total précédent étant de 52 à Villeurbanne. Bien loin, en tout cas de leur moyenne de 63,7 qui contribuait à en faire la meilleure attaque de Pro A. Les 23 balles perdues (autre record de la saison), témoignage de l’errance des joueurs de JD Jackson, ont été autant de ballons rendus à l’adversaire sans avoir déclenché de tir.