Une drôle d’impression flottait hier soir sur Antarès. On savait le match à enjeux, une place en finale d’une coupe n’est pas neutre, mais on se doutait aussi que ce serait un match « type Pau », à savoir à sens unique. Pour cette demi-finale de Coupe de France, Le Mans-Strasbourg Antarès et ses 4 200 spectateurs attendaient la victoire du MSB avec une certaine expectative.
Le début de match est largement en faveur des sarthois. Les trois paniers primés (Spencer et Dixon) en l’espace de 5 minutes lançaient le rythme du match, ainsi que la domination sarthoise (13-4 à la 5e). Le MSB développait un beau jeu collectif (7 passes après 10 min) et neuf joueurs sarthois avaient déjà foulé le parquet à la fin du premier quart. Strasbourg, empêtré dans la défense physique sarthoise ne trouvait guère de solutions et comptait 8 points de retard à la fin du premier quart temps : 23-15.
Le second quart temps voyait le MSB monté encore un peu plus sa pression défensive. Résultat, la SIG ne scora que 9 points en dix minutes, accumulant les pertes de balles et les mauvais choix offensifs. Sous cette pression l’écart continuait de croitre, car le MSB jouait agressivement des deux côtés du parquet, à l’image d’un M. N’Doye resplendissant hier soir, autour de 9 points dans ce second quart. L’évaluation générale des deux équipes illustrait encore plus la différence de jeu (62 à 20) que le score à la mi-temps : 41-24. Comme le reconnaissait Fred Sarre ensuite en conférence de presse, « il y a bien un niveau d’écart entre ces deux formations ».

Le retour des vestiaires était plus douloureux pour le MSB, les joueurs sarthois semblaient un peu plus laxistes en défense et laissaient quelques espaces pour le jeu rapide de Strasbourg. Cela était sans conséquence dans les cinq premières minutes, car Dee Spencer s’occupait de scorer dans tous les sens (9 points de suite), mais une fois ce dernier sorti du terrain cela se compliquait pour les sarthois. Les changements défensifs de la SIG et le bon passage de B. Rush, attendu à un moment ou un autre, permirent aux visiteurs de revenir dans la rencontre. Le MSB perdait 4 ballons dans ce quart temps et se voyait sanctionné au score, subissant un 13-19 en dix minutes.
Le MSB laissait donc la SIG revenir à « porté de fusil », c'est-à-dire à une petite dizaine de points (entre 10 et 15), mais cela ne dura que cinq minutes dans le dernier quart temps. Un nouveau très bon passage de Maleye et quelques paniers rassurants de JP Batista vinrent clore le débat et permirent au public de fêter son équipe et une nouvelle finale cette année. Le MSB remporte donc ce match (78-60) assez aisément et la différence entre les deux équipes était assez flagrante pour ne pas laisser de regrets apparents à Fred Sarre.
Le MSB jouera donc sa seconde finale de l’année après sa victoire à la Semaine des As. La finale de la Coupe de France se déroulera à Paris Bercy, le 17 mai 2009, à 18h30. Ce sera contre Nancy, une fois de plus, ce qui semblait assez satisfaire JD Jackson, prévoyant et espérant une réaction d’orgueil de ses joueurs après la dernière défaite en championnat sur les terres lorraines.
Le MSB communiquera d’ici peu les informations nécessaires aux supporters pour faire ce déplacement et venir supporter le MSB à Paris.