Le Ouest France propose ce jour un entretien avec Romeo Travis
Pourquoi être revenu au Mans, après un premier passage de janvier à juin 2016 ?
Nous avions obtenu de bons résultats (victoire en Coupe de France), avec une bonne équipe. Nous avions été éliminés en demi-finale de Pro A. Je voulais revenir, et apporter encore plus de succès à cette équipe. Je pense pouvoir aider l'équipe à gagner.
Auriez-vous pu rester à Strasbourg ?
Strasbourg ne m'a pas proposé de contrat pour cette saison. En revanche, l'offre du Mans a été la première que j'ai reçue. C'était une bonne opportunité, je n'ai pas attendu d'avoir d'autres propositions. Ils ont été les premiers à m'appeler, j'ai dit oui.
Était-ce important pour vous de rester en France, après avoir déjà beaucoup voyagé ?
Ce n'était pas nécessaire pour moi de rester au Mans. C'est la proposition du Mans qui m'a convaincu. Ce qui compte pour moi, c'est d'être heureux, d'être dans une bonne situation, avec de bons coaches.
Il n'y aura pas de Coupe d'Europe cette saison pour Le Mans. Cela n'a pas été un frein à votre retour ?
La Coupe d'Europe n'est plus ma principale préoccupation. J'ai déjà joué plusieurs Coupes d'Europe, à différents niveaux. Il est très difficile d'y gagner. Je préfère me concentrer sur le championnat français, après avoir été si proche de l'emporter la saison dernière avec Strasbourg. C'est très important pour moi de retourner en finale.
Pour certains joueurs, jouer deux matches par semaine est important.
Pas pour moi. L'an dernier, nous avons joué notre meilleur basket avec Strasbourg lorsque nous avions qu'un match par semaine. Ça laisse le temps de travailler, de se concentrer sur ce qu'on doit faire. Quand on joue deux fois par semaine, il est dur de corriger nos erreurs, car on est sans cesse en train de jouer.
Un peu comme Le Mans la saison dernière...
Je ne sais pas ce qui s'est passé ici. Cela a été une année difficile pour pas mal de personnes. On est ici pour essayer de changer ça.
Vous aviez suivi les résultats de votre ancien club ?
Oui. J'avais toujours des amis dans l'équipe. On souhaite toujours des bons résultats à ceux qu'on apprécie. J'aime Erman Kunter (ancien entraîneur du Mans), en tant que coach et que personne.
Vous le retrouverez la semaine prochaine au Pro Star d'Angers (il entraîne Galatasaray).
Je suis sûr qu'il aura quelque chose de marrant à me raconter... (rires). J'ai hâte de le revoir car, avec moi, il a vraiment été un bon mec.
Eric Bartecheky, le nouvel entraîneur du Mans, vous voyait bien capitaine de cette équipe du Mans...
Pape reste le capitaine. Ce sont les joueurs qui votent. Et on a tous voté pour Pape. Peut-être qu'Eric voulait, ce qui est sympa, je l'aiderai de toute manière. Je serai en quelque sorte l'assistant de Pape.
Quelle est votre impression sur cette équipe, après les premiers matches ?
Je trouve l'équipe très talentueuse. Nous avons neuf très bons joueurs professionnels. On doit bien travailler sur l'alchimie en attaque et en défense. Si on se fait confiance à soi-même, et aux autres, on peut vraiment avoir une très bonne équipe.
L'équipe a été profondément remaniée (sept nouveaux joueurs, seuls Yeguete et Amagou sont restés)...
Après une saison comme celle de l'année dernière, et après vingt qualifications en playoffs d'affilée, tout le monde savait qu'il y allait avoir du changement. Changer n'est pas une mauvaise chose. On va essayer de jouer ensemble le plus rapidement possible, et devenir une équipe à la place des neuf joueurs qui composent l'effectif. C'est le but.
Cela ne doit pas vous poser de problème, vous êtes rodé aux changements d'équipe...
Pour moi, c'est facile. Cela n'a jamais été compliqué de me faire des amis. Je veux juste que tout le monde soit sur la même page, ait le même état d'esprit, plutôt que chacun n'emprunte son propre chemin.
Propos recueillsi par Christophe RICHARD - Ouest France