Le MSB vous propose de mieux faire connaissance avec ses nouvelles recrues. Troisième épisode cette semaine avec notre jeune arrière/meneur qui nous arrive de la Belle Province.

Pourquoi avoir choisi le MSB ?
Juste en termes d'organisation, de style de jeu pratiqué par le coach, et la possibilité de pouvoir jouer en 1/2 c'était important pour moi. Et aussi, la ligue française est très athlétique, la Basketball Champions League c'est une très bonne ligue en terme d'exposition de jeu, avec plein de bonnes équipes. Cette année je voulais vraiment jouer pour un coach qui pratique un jeu 'up and down', très agressif des deux côtés - défensif et offensif – ce qui correspond à mon style de jeu.

Tu as joué l'Euroligue l'année dernière et dans le championnat adriatique avec Kaunas. Le championnat français risque de te changer.
L'année dernière, ça m'a permis d'apprendre beaucoup de choses. L'Euroligue c'est une très bonne expérience. Comme je disais, le championnat français est connu pour être très athlétique, différent des autres championnats en Europe. C'est incomparable avec ce que j'ai connu aux États-Unis à l'Université ou en Summer League, mais ça me convient.

Tu as l'air d'avoir été bien informé sur le championnat. Tu en as discuté avec beaucoup de monde avant de venir ?
C'est mon agent. Il connaît très bien tous les championnats en Europe. Il m'a donné plein d'informations en termes de style de jeu sur la Pro A, et ça m'intriguait. J'ai entendu beaucoup de bonnes choses sur l'entraîneur et sa façon de coacher.

Quel est ton meilleur souvenir sportif ?
Quand j'ai joué avec mon équipe nationale (le Canada) et qu'on a gagné la médaille de bronze au championnat du monde U17 en 2010. On avait une très bonne équipe avec Adrew Wiggins, Deyshawn Pierre, Anthony Bennett, Kevin Pangos et Junior Lomomba, entre autres. C'est vraiment un souvenir spécial.

Et le pire ?
Je n'en ai pas vraiment. Éventuellement on pourrait dire l'année dernière où on ambitionnait le Top 8 avec mon équipe et on n'a pas réussi. Mais ça n'est pas vraiment quelque chose qui est bloqué dans un coin de ma tête. Après, quand un championnat se termine, si on n'a pas gagné, je suis toujours déçu. Soit on est champion, soit je suis déçu.

Ta principale qualité ?
Je suis un peu un leader. J'aime bien que les gens me suivent. Ce n'est pas toujours facile, comme l'année passée où il y avait tellement de vétérans pour prendre ce rôle... Cette année, même s'il y a aussi des joueurs expérimentés, je pense qu'avec notre équipe mon rôle de leadership va être beaucoup plus important ; je vais pouvoir donner plus de conseils et ça sera plus facile pour communiquer avec mes coéquipiers.

Ça, c'est au niveau basket, et d'un point de vue plus personnel ?
Je suis quelqu'un de drôle, en tout cas je l'espère ! (rires) Je blague beaucoup, surtout en dehors du terrain, quand on est dans une ambiance plus détendue. Même sur le terrain parfois, quand c'est trop sérieux, dans le mauvais sens du terme, j'aime bien essayer de détendre l'atmosphère. Il ne faut pas toujours tout prendre au sérieux, il faut aussi décompresser par moments.

Et ton plus gros défaut ?
Je pensais que j'étais parfait... (rires) je dirais que je n'aime pas perdre. Je peux être ton meilleur ami en dehors du terrain, mais sur le terrain c'est autre chose. Même avec mes coéquipiers, je peux avoir des mots assez durs, qui ne font pas plaisir à entendre si je vois qu'ils n'y sont pas sur le terrain. Même à l'entraînement. Le basket, en plus d'un sport et d'un jeu, c'est mon métier et mon métier c'est de gagner. Je suis un compétiteur acharné.

Si tu étais un animal, ou quel est ton animal préféré ?
Le Lion. C'est un animal qui m'a toujours fasciné. J'adore regarder des documentaires sur les lions.

Ta chanson préférée ?
"4 AM in Toronto" du rappeur canadien Drake.

Et un film préféré ?
"Inception" de Christopher Nolan. J'aime aussi beaucoup "Le loup de Wall Street". Deux films avec Leonardo Di Caprio.

Un livre préféré peut-être ?
"The 50th Street" de Robert Greene.

Un plat préféré ?
Un plat en particulier, non, mais j'aime la nourriture de la République Dominicaine. Ça vient des épices qu'ils utilisent pour cuire le poulet, avec du riz, des pois et des haricots rouges. Ça donne un mélange de saveurs...

Est-ce que tu as quelqu'un qui serait comme un modèle de vie pour toi ?
Kobe Bryant, je le regarde jouer depuis tout petit.

Eh bien, puisqu'on est revenu au basket... ton équipe de basket préférée ?
Comme je suis lié avec eux ça va faire politiquement correct mais... Les Spurs de San Antonio. C'est une équipe dont j'aime bien l'histoire. C'est un club dominant, chaque année ils sont dans la course pour aller en finale.

Si tu pouvais avoir un superpouvoir, ce serait quoi ?
La téléportation. Il y a tellement d'endroits que j'ai vus à travers le monde, avec l'équipe nationale entre autres... c'est des fois des voyages de 15-16 heures, alors si je pouvais simplement me dire « je vais à Barcelone ou à Las Vegas » et hop j'y suis.

Ton action préférée au basket ?
Je dirais le coast to coast, mais après une bonne séquence défensive. Prendre un rebond ou faire une interception et aller marquer de l'autre côté direct.

Tu es un poste 2/1, tu as une quand-même une préférence pour un des deux postes ?
À l'université, je jouais beaucoup meneur et j'étais vraiment habitué à jouer à ce poste. L'année dernière j'ai joué aussi bien arrière que meneur, j'ai même joué ailier un petit peu. Je n'ai pas vraiment de préférence. L'avantage au MSB, je trouve, c'est que les positions sont un peu interchangeables. Même si je dois normalement jouer arrière, je peux très bien me retrouver à remonter le ballon avec le supposé meneur qui va tourner autour. Je trouve que c'est un système de jeu où c'est facile de jouer 1/2.

Tu t'es fixé des objectifs pour cette saison ?
Gagner le plus de matchs possible et prendre du plaisir à jouer. Et puis gagner un titre, ce que je n'ai pas pu faire l'année dernière. Je sais que dans le championnat français il faut être en forme en fin de saison parce que tout se décide en play-offs et que c'est un championnat très ouvert : même le huitième peut être champion.

Est-ce que tu as un message pour les fans du MSB ?
Je dirais aux fans de se tenir prêts pour une très belle saison. On a une bonne équipe cette année, un bon entraîneur. On devrait réussir à faire de belles choses.

"Interview réalisée par Cyril Méteyer/MSB"