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Interview : À la découverte de Jacques Alingué

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Peux-tu te présenter ? Jacques par Jacques

Jacques Alingué (prononcer A-line-gué, ndlr), 31 ans, 2m02. Ça fait plus de 10 ans que je suis joueur professionnel de basket. J’ai un enfant de 2 ans. Je suis un peu en mode vie de famille parce que ça fait plus de 10 ans que je suis avec ma copine. Sinon je suis aussi étudiant, parce que j’ai repris mes études.

Pourquoi avoir choisi de venir au MSB ?
Déjà, je connaissais le coach, je sais que c’est quelqu’un de sérieux et de motivé. Il a connu les mêmes blessures que moi, donc il connaît les contraintes et tout ce qui va avec. Son discours m’a plu aussi. Après, Le Mans, dans le basket français, c’est un club historique, une icône. Toutes ses raisons ont fait que Le Mans était la destination idéale pour moi.

C’est vrai que le parallèle entre Dounia et toi, on le fait tout de suite au niveau des blessures…

Oui, ça a forcément pesé dans ma décision, c’est d’ailleurs quelque chose qu’on retrouvait dans son discours. Il a su trouver les mots pour me convaincre de venir. Ce genre de blessure demande beaucoup de patience, de ma part et de la part du staff, donc il me fallait un environnement où on comprendrait cela pour me permettre de revenir au top.

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Justement, comment ça va ?

Ça va très bien. Au début c’était assez compliqué parce qu’il fallait que j’apprenne à travailler avec de nouveaux appuis, mais maintenant les sensations reviennent bien. Dire à quel niveau je suis maintenant par rapport à avant c’est difficile à dire, surtout parce que je suis quelqu’un qui ne raisonne pas comme ça, en termes de capacité. Pour moi, il n’y a pas de limites, je travaille toujours pour m’améliorer, pour apporter plus à l’équipe et lui permettre de gagner.

Quelles sont tes ambitions en venant ici ?

Déjà de se qualifier pour les play-offs, c’est l’objectif minimum. Je dirais même en faisant mieux que l’année dernière où le club a fini huitième.

Tu es considéré comme un 4/5. Tu es d’accord avec cette description ?

Hum… je suis un intérieur, ça c’est sûr. Après, on ne va pas se mentir, je suis plus à l’aise en 5, parce que je suis plus impliqué dans le jeu. Je suis très à l’aise pour défendre sur les situations de pick’n roll, et plus à l’aise offensivement. En 4, je peux apporter par séquences, mais comme je ne suis pas franchement un shooter, dans le basket moderne c’est compliqué offensivement à ce poste. Je sais ce que le coach attend de moi : que je sois présent défensivement, que j’apporte ma mobilité.

 
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Sur le poste 5, il a aussi JP Batista et Cliff Alexander. Ça se passe comment ?

Ça nous donne plus d’options. On est tous les trois conscients de la situation, ça apporte aussi une concurrence saine entre nous. C’est un poste où il peut y avoir beaucoup de fautes et qui demande beaucoup d’intensité. Alors avoir 3 joueurs qui peuvent jouer à ce poste ça ne peut qu’être bénéfique pour l’équipe. Après ça veut dire que certains soirs il y en aura un qui ne jouera peut-être que 5 minutes et un autre 30 minutes parce qu’il est performant, on est assez mûrs pour le comprendre. En plus, comme Cliff est encore un jeune joueur c’est bien pour lui d’avoir des joueurs d’expérience pour l’aider à progresser, parce qu’il a encore une belle marge de progression. Pour moi c’est un plus pour l’équipe.

Tu as commencé le basket par les playgrounds, mais qui t’y a amené ?

Quand j’étais jeune, mes sœurs jouaient au basket. Je les ai suivies naturellement. Ensuite je jouais avec des potes, et puis c’est devenu comme une routine. Je suis parti jouer en club parce que ce sont des potes qui m’ont dit de venir. J’ai commencé en Nationale 3 alors que j’étais étudiant, et j’ai gravi les échelons.

Tu penses que ça change quoi par rapport à un parcours classique ?

Déjà, je sais d’où je viens. Si je joue avec beaucoup d’énergie, je pense que ça vient d’avoir gravi les échelons depuis la Nationale 3. Tu retrouves ça souvent chez les joueurs qui viennent des divisions inférieures. Ça apporte aussi une vision différente, je pense, de celle que tu as quand tu n’as connu que les centres de formation. Je me vois comme un étudiant qui fait du basket, et a pu en faire son métier, mais les études restent importantes pour moi. Alors que de nombreux basketteurs ont abandonné les études pour ne se consacrer qu’au basket, et ils ne s’intéressent aux études que vers la fin de leur carrière.

Justement, si tu n’avais pas été joueur de basket, tu aurais fait quoi ?

Très bonne question. Au départ je voulais faire des études de statistiques appliquées à l’économie, de l’actuariat pour être précis. Mais comme le basket est entré dans ma vie… En tant que professionnel ça prend beaucoup de place : tu manges basket, tu dors basket, et tu n’as pas de week-end, parce que le week-end c’est la compétition. Le basket, et même le sport en général d’ailleurs, est devenu une seconde nature chez moi. J’ai donc changé de voie pour faire des études de marketing sportif. Il y a moins de maths, mais ça reste un domaine très cartésien.

Est-ce que tu as un meilleur souvenir ?

La montée de Nationale 1 en Pro B avec Souffelweyersheim. C’est un très bon souvenir, quelque chose que tout basketteur rêve de vivre, surtout quand tu es considéré comme un outsider en début de saison, et que personne ne t’attend à ce niveau.

Est-ce tu as un pire souvenir ?

Ma première blessure. Je ne m’y attendais pas, comme beaucoup de blessures en fait d’ailleurs : ça ne prévient pas forcément une blessure. Mais je suis quelqu’un de plutôt optimiste, et je le vois plus comme un challenge à surmonter et que ça va me renforcer un peu plus.

Ta principale qualité ?

Je suis très exigeant envers moi-même et je me remets beaucoup en question, ce qui me permet de pouvoir facilement m’adapter.

Et ton plus gros défaut ?

Parfois, j’ai une fierté mal placée, je peux me vexer facilement. Quand j’étais jeune, ça se ressentait beaucoup dès que quelque chose me vexait. Je travaille là-dessus, même si j’ai toujours tendance à réagir beaucoup sur le vif. Le pire c’est que, une fois que je suis posé, je me rends compte que j’ai eu tort de réagir comme ça, voire même de me rendre compte que l’autre avait raison… mais c’est trop tard si tu as réagi trop fort.

Si tu pouvais changer quelque chose chez toi ?

Je n’y ai jamais pensé. Je ne suis pas du genre à regretter quelque chose qui me manque, je préfère voir comment optimiser ce dont je dispose. Donc : rien, je ne changerais rien.

Tu aimes faire quoi de ton temps libre ?

Regarder des mangas, je suis un fan ! Livres et animés. Jouer à la console. Profiter de ma famille évidemment. Voyager, j’adore ça. Ah… et du street ball aussi ! ça reste du basket, mais ce n’est pas du tout le même état d’esprit. En street, je ne mets pas un pied dans la raquette et je ne fais que shooter !

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Tu peux le faire en match, si ça rentre on ne te le reprochera pas !

(Rires) Oui, mais ce n’est pas mon fond de commerce. Si on me recrute c’est pour défendre, prendre des rebonds et être dans l’intensité, pas pour shooter !

Comme ton coach, quand il était joueur.

Oui, d’ailleurs on m’a très souvent comparé à lui. On a joué pour le même coach aussi : Jean-Louis Borg. La dernière année où j’ai joué à Dijon il me parlait beaucoup de lui ; à chaque fois qu’il voulait me donner un joueur en exemple, Dounia Issa revenait systématiquement. Je pense qu’il a vraiment marqué le championnat.

Tu as déjà essayé le basket 3x3 ?

Non, enfin si… mais c’était il y a 10 ans, à l’époque ce n’était pas structuré comme ça en prend le chemin maintenant. Franchement, je ne serais pas contre. Il y a toujours une bonne ambiance, donc ça serait vraiment sympa. En plus avec Antoine on serait déjà 2, il n’y a plus qu’à trouver un troisième ! Je pense que je vais m’y mettre, en plus ça permet de rester en forme pendant l’été.


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Pour changer complètement de sujet, ton livre préféré ?

Le monde de Sophie de Jostein Gaarder. C’est un roman philosophique qui parle un peu de tout et présente les différents courants de pensée.

Ton film préféré ?

Batman, The Dark Knight de Christopher Nolan avec Christian Bale et Heath Ledger dans le rôle du Joker. J’ai dû le voir une vingtaine de fois !


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Puisqu’on parle de super-héros, si tu pouvais avoir un superpouvoir, ce serait quoi ?

Me téléporter. Comme j’ai des origines africaines ça me permettrait d’aller voir la famille là-bas plus souvent.

Si tu étais un animal, ou quel est ton animal préféré ?

Un loup. C’est un animal qui me fascine. J’aime bien le fait qu’il vive dans une meute bien organisée.

Ton plat préféré ?

Les lasagnes. Mais celles que fait ma copine ! Je suis très difficile, mais les siennes sont parfaites !

Si tu pouvais discuter avec qui tu voulais, vivant ou mort, qui choisirais-tu ?

J’ai deux noms. Kobe Bryant, parce que je suis vraiment fan. Discuter de toute son éthique de travail, y compris en dehors du basket. L’autre c’est Mohammed Ali, dont je suis en grand fan aussi.

Une équipe de basket préférée, et tu ne peux pas dire Le Mans ?

Les Lakers, même si je suis un anti-Lebron. J’étais fan à cause de Kobe avant et je le reste… mais avec Lebron James j’ai du mal. Mais je reste en fan des Lakers.

Dans ta carrière, est-ce qu’il y a un joueur qui t’a impressionné ?

Je ne pourrais pas dire un joueur en particulier. Ça serait présomptueux de dire qu’il n’y a personne, mais je ne vois pas un joueur en particulier à te citer.

Est-ce que tu as un message pour les fans du MSB ?

Oui ! J’aimerais qu’ils continuent de venir nous encourager, comme ils l’ont toujours fait. Nous, on va essayer de ne pas les décevoir et on mouillera le maillot pour ça, pour gagner le plus de matchs possible. Il y aura des hauts et des bas mais on aura besoin d’eux tout le temps. On travaille vraiment dur pour être performants et on compte sur eux pour nous pousser.

Interview réailisée par Cyril Meteyer


 

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