Joueurs

À la découverte de Petr Cornelie

Le 

Peux-tu te présenter, Petr par Petr ?

Je m’appelle Petr Cornelie et j’ai 23 ans. Je suis joueur au MSB de longue date, puisque je suis arrivé au centre de formation du club à l’âge de 15 ans, c’est-à-dire en catégorie Cadet jusqu’à devenir joueur pro. J’ai juste joué une saison ailleurs, l’année dernière, à Levallois et je suis donc de retour cette année au MSB.

L’année dernière, tu as été prêté à Levallois, qu’as-tu pensé de cette expérience ?

C’était très bien. Ça m’a fait changer d’air, de voir autre chose. Je pense que j’avais besoin de découvrir d’autres choses, de travailler avec d’autres personnes. Ça m’a vraiment fait beaucoup de bien, j’y ai appris beaucoup, que ce soit avec le coach ou avec les joueurs que j’y ai côtoyés. C’est un environnement différent et j’ai beaucoup apprécié cela, bien que j’aie été blessé une bonne partie de la saison.


Petr à Levallois

 

Avant de revenir au MSB cette année, tu avais activé ta clause de sortie, pourquoi ?

En fait c’était pour la NBA. Si j’avais eu une opportunité de signer un contrat cet été, il fallait que j’active ma clause de sortie avant. C’est vrai que ça peut faire bizarre de l’extérieur, mais en fait c’est uniquement une obligation contractuelle au cas où une opportunité se présente pour la NBA.

D’ailleurs, pour ceux qui auraient eu des doutes sur ta motivation, ton début de saison est plutôt pas mal…

Oui, je suis assez satisfait de ce que je fais pour le moment. Je ne suis pas trop gêné par mon ancienne blessure, ça joue aussi. Je fais ce que je peux faire, et pour le moment ça ne va pas trop mal.


Petr ligne de fond. BDjpg

 

Je trouve que ton jeu est aussi plus équilibré, avec un jeu intérieur plus présent qu’avant, tout en gardant ta capacité à shooter à l’extérieur…

Oui, ça vient aussi du gros travail physique que j’ai pu faire à Levallois, que j’ai fait cet été aux États-Unis, et que je continue ici aussi. Ça m’a beaucoup aidé, ça m’a rendu plus solide et aussi plus confiant par rapport à mon physique. Tout ça me permet de m’affirmer davantage dans la raquette et donc d’apporter plus d’équilibre dans mon jeu.

Pour cette saison, tu as quels objectifs ?

Prendre plaisir à jouer au basket. De ne plus ressentir aucune gêne physique pour jouer. Ensuite, pouvoir me donner à fond, donner le maximum que je peux pour l’équipe. Je ne me mets pas de pression particulière en termes de stats. Je ne vais pas dire que mon objectif c’est de mettre 20 points et de prendre 10 rebonds – mais si ça arrive je serais très content – non, ce que je veux avant tout c’est progresser et apporter à l’équipe pour gagner des matchs. J’ai l’impression que pour le moment ça ne se passe pas trop mal.

Avoir Cameron Clark en titulaire devant toi, ça ne te dérange pas ?

Non. C’est vrai que c’est un très fort joueur, mais de toutes façons on ne peut pas s’attendre à avoir une brêle comme poste 4 titulaire ! (rires) L’objectif pour le club c’est de gagner un maximum de matchs, donc ils vont recruter un gros joueur, c’est normal. Moi je me concentre sur ce que je peux contrôler et apporter. Si je joue 15 minutes, je dois apporter 15 minutes à fond. Si c’est plus, tant mieux. Je ne me focalise absolument pas sur ça. En plus, je pense que je suis très complémentaire avec Cameron. Lui son jeu est très axé sur les tirs à mi-distance, alors que moi pas du tout… Après, s’il fait un très bon match et bien c’est tant mieux pour nous et sinon, si c‘est moi, c’est aussi bien pour faire gagner l’équipe. Pour le moment ça se passe très bien entre nous, pas de raison que ça ne continue pas.


Petr avec équipiers BD

 

Parlons un peu de l’équipe de cette année, tu la trouves comment ?

Il y a une très bonne ambiance, même si on a eu des matchs pas simples. Tout le monde s’entend bien en tout cas et ça c’est très important.

On pourrait peut-être reprocher un certain manque de caractère dans cette équipe

Non, je ne pense pas. On a des joueurs qui ont du caractère, même si sur certains matchs ça ne s’est pas exprimé du tout. Mais on est encore en début de saison, l’équipe n’est pas encore complètement rodée. C’est toujours comme ça au début, ça ne m’inquiète absolument pas. On est à peine en début novembre et on a enchaîné les matchs rapidement avec la Coupe d’Europe. Ça fait que l’on n’a pas trop le temps de travailler, car à peine on a fini un match que l’on doit enchaîner sur la préparation du suivant. Malgré tout, on apprend et on progresse à chaque match je trouve, en défense notamment. C’est loin d’être parfait, mais ça va déjà un peu mieux à ce niveau.

Dans ta jeune carrière, tu as déjà un meilleur souvenir sportif ?

Je dirais même que j’en ai deux. Le premier c’est quand j’ai commencé à jouer avec l’équipe pro. Je me souviens de certains matchs où je n’ai rien fait en termes de stats, mais où j’ai apporté mon énergie et à la fin tu es content parce que tu n’as pas fait d’erreur, tu as aidé le collectif et le coach te félicite à la fin. C’était vraiment une bonne période. L’autre c’est quand on a gagné la Coupe de France en 2016, mon premier vrai titre. On pourrait aussi dire que j’ai gagné la Leaders Cup en 2014, mais je n’étais pas vraiment encore pleinement dans l’équipe. Je m’entraînais avec eux, j’ai joué un tout petit bout de match, mais je ne pense pas avoir vraiment apporté pour le gain de ce trophée. Alors que pour la Coupe de France j’étais là, sur le terrain et j’ai joué et j’ai apporté.


Petr Coupe de France BD

Et est-ce que tu as un pire souvenir ?

Il y a deux saisons. Ça a vraiment été pourri toute la saison ou presque. Sur la fin on n’avait plus qu’une hâte : c’est que ça se termine. Dès qu’on a réussi à assurer le maintien on n’avait plus rien à jouer car on ne pouvait plus espérer aller en play-offs. Le club avait réussi une série historique de 20 participations consécutives et la série s’arrêtait… C’est vraiment un très mauvais souvenir.

À propos, comment tu comparerais le coaching d’Erman et celui d’Éric ?

Ils sont très différents. Erman c’est quelqu’un qui coache beaucoup à l’énergie. Il n’est pas très axé sur l’aspect tactique mais vraiment sur l’intensité. Pour lui, si tu veux un ballon il faut se jeter dessus. Si tu donnes tout sur le terrain ça lui va, même si tu rates ce n’est pas si grave. Éric est beaucoup plus sur l’aspect tactique, même s’il ne néglige pas l’aspect intensif et énergique évidemment. Il réfléchit beaucoup aux systèmes de jeu qu’il veut mettre en place. Il y a des avantages et des inconvénients dans les deux façons de faire. Quand j’ai commencé, le système Erman ça m’allait très bien, pour un jeune avoir comme consigne « Vas-y et donne-toi à fond, c’est tout ce que je te demande » c’est vraiment génial, ça t’évite de stresser, de te dire qu’à la moindre erreur tu vas sortir… ça a été plus compliqué après. Maintenant j’aime beaucoup le système de jeu d’Éric parce que c’est très rodé, tu sais où tu dois aller.

Si tu n’avais pas été joueur de basket, tu aurais fait quoi ?

On ne peut jamais vraiment savoir… mais je dirais que, par rapport à maintenant, comme je suis passionné de photo, j’aurais sans doute fait quelque chose là-dedans. Maintenant, si je n’avais pas fait de basket, est-ce que je me serais intéressé à la photo ? Parce que la photo est venue après le basket. Maintenant c’est vrai que c’est une chose qui me passionne, à laquelle je consacre beaucoup de mon temps-libre.

 

Petr dunk2

 

Justement, j’allais y venir, tu aimes faire quoi de ton temps libre ?

Beaucoup de photos donc. Je m’intéresse aussi beaucoup au trading, à la bourse, ça aussi ça m’intéresse beaucoup. En fait je m’intéresse à des choses qui pourront m’être utiles dans le futur, parce que le basket ça ne sera pas un avenir éternel.

Tu postes beaucoup de vidéo de tes voyages. Tu as une destination à conseiller ?

Je n’en ai pas fait tant que ça non plus. Je dirais l’Ouest américain qui est vraiment top en termes de diversité de paysages. J’ai fait un road trip là-bas et c’était vraiment super. Après, il y a d’autres destinations que j’aimerais faire. Je pense en particulier à l’Islande et à la Norvège que je rêve de faire.

Tu dirais que c’est quoi ta principale qualité ?

Mon côté passionné. Dès que je m’intéresse vraiment à quelque chose j’y vais à fond. Mon côté ambitieux aussi. Ça peut d’ailleurs aussi être un défaut parce que quand je suis passionné par quelque chose je veux tellement m’investir à fond dedans que ça peut être pénible pour les autres si ça ne les intéresse pas.


Petr passion photo

 

Justement, j’allais te demander ton plus gros défaut…

Effectivement, c’est ce côté un peu monomaniaque quand je m’intéresse à quelque chose.

Est-ce que tu as un film préféré ?

Interstellar de Christopher Nolan. Ce film est… wahou… je n’ai pas de mots en fait. Il me semble que certains paysages ont été filmés en Islande je crois : les scènes sur la planète gelée.

Tu lis un peu ?

Pas de romans, je ne suis pas un grand lecteur, pas du tout même. En fait je n’aime pas trop lire, alors quitte à lire je préfère apprendre des choses en lisant. Donc je lis plein de revues sur la bourse et la photo.

Ton plat préféré ?

Je n’en ai pas vraiment, parce que j’aime plein de choses. Je dirais les fajitas.

Si tu étais un animal, ou quel est ton animal préféré ?

Mon animal préféré c’est le zèbre, j’aime beaucoup cet animal, depuis tout petit ; je le trouve magnifique. Sinon, j’aimerais beaucoup pouvoir voler, alors si je devais être un animal je crois que je préférerais être un aigle.

Si tu pouvais discuter avec qui tu voulais, vivant ou mort, qui choisirais-tu ?

Choisir UNE personne c’est dur. (Il réfléchit) C’est une bonne question… Je ne sais pas là comme ça… Sans doute l’un de mes ancêtres, mais je ne pourrais pas dire qui.

Une question plus simple : si tu pouvais avoir un superpouvoir, ce serait quoi ?

Me téléporter. J’hésitais avec voler, mais si tu peux te téléporter, tu te téléportes en l’air et tu te laisses tomber et tu recommences avant de te t’écraser.


Petr Passion photo 2

 

5 choses à emmener sur une île déserte…

Mon appareil photo, ma femme – même si ce n’est pas vraiment une chose, un nécessaire de survie… et après je ne sais pas. J’aurais dit mon téléphone mais comme je n’aurais pas de réseau sur une île déserte ça ne sert à rien.


Petr Draft

 

Une équipe de basket préférée, et tu ne peux pas dire Le Mans ?

Je suis forcément les résultats des Denver Nuggets puisque c’est l’équipe NBA qui m’a drafté, mais sinon je n’ai pas vraiment d’équipe préférée.

Pour en revenir au basket, quel est ton action préférée ?

Les alley-oops, j’aime bien. Sinon j’aime bien mettre des contres aussi.

Je trouve d’ailleurs que tu t’es amélioré au niveau du contre, ton timing est bien meilleur.

Oui, beaucoup. À ce niveau j’ai beaucoup progressé. D’ailleurs je suis à un contre par match, ce qui ne m’était jamais arrivé avant.

Est-ce que tu as un message pour les fans du MSB ?

Merci de venir nous voir. Continuez à venir nombreux nous encourager. Je suis d’ailleurs positivement étonné du nombre de spectateurs parce qu’on enchaîne avec les matchs de coupe d’Europe en semaine et il y a toujours du monde. Jouer devant un nombreux public c’est vraiment cool. Merci à tous nos supporters de nous encourager soir après soir, continuez à venir !


Petr en défense
Interview réalisée par Cyril METEYER


 

Le Mans Sarthe Basket

Rue Juan Manuel Fangio
72100 LE MANS
FRANCE

 

Accueil du lundi au vendredi
de 9h à 12h et de 14h à 18h

Tél : +33 (0)2 43 50 21 80
E-Mail : billetterie@msb.fr

Accès à Antarès

  • Tramway ligne « Antares-MMArena »Bus ligne 24 « Arnage-MMArena »Plus d'infos sur setram.fr
  • Parking public gratuit de 1 620 places, dont 32 pour les bus et 24 pour les PMR
  • Accès interdit aux enfants de moins de 2 ans
  • Dans le cadre du plan Vigipirate, inspections des sacs, bagages à main et palpations de sécurité à l'entrée